Je vous invite à faire la lecture du Psaume 135.
Alors que les psaumes 120 à 134 étaient des psaumes des montées, c’est-à-dire qu’ils étaient chantés lorsque les fidèles juifs se rendaient au temple, les 16 derniers psaumes du livre (135 à 150) mettent l’accent sur le vrai culte au temple.
La première partie du psaume (Psaume 135.1-2) est une prière d’invocation. Invoquer, c’est faire appel. Le psalmiste exhorte ses coreligionnaires à louer le Seigneur, rappelant que le temple est la maison de l’Éternel.
Les chrétiens doivent louer l’Éternel (voir la méditation d’hier sur le psaume 134). Notre louange doit être biblique et communautaire. Les croyants sont ensemble dans le temple de Dieu. Maintenant que nous sommes dans la nouvelle alliance, le temple, c’est nous, l’Église (2 Corinthiens 6.16 ; Éphésiens 2.21). L’Église ne nous appartient pas. Elle est l’habitation de Dieu (Éphésiens 2.22).
La deuxième partie du psaume (Psaume 135.3-14) explique pourquoi Dieu doit être loué. Car il est favorable envers son peuple (Psaume 135.3). Car il nous a élus (Psaume 135.4). Car il est grand, au-dessus de tous les autres dieux (Psaume 135.5). Car sa volonté se réalise dans les moindres détails (Psaume 135.6).
Car il est souverain sur toute sa création (Psaume 135.7). Car il exerce ses jugements contre tous ses ennemis (Psaume 135.8) et ce, avec puissance (Psaume 135.9-11). Car il bénit son peuple en leur accordant les promesses de l’alliance (Psaume 135.12). Car le Seigneur est éternel (Psaume 135.13). Car il jugera son peuple tout en ayant compassion de ses enfants (Psaume 135.14). En effet, notre Dieu a jugé son peuple dans la personne de son Fils mort sur la croix à notre place, et ainsi il a usé de miséricorde pour nous.
Tout ceci nous montre que notre louange ne doit être alimentée que par la Parole de Dieu. Le vrai culte s’inscrit dans un mouvement de révélation-réponse. Dieu se révèle et son peuple répond par la louange, c’est-à-dire dans la prière, dans les cantiques et dans l’engagement.
Tout ce que nous pouvons dire au Seigneur dans la louange, nous ne l’inventons pas. C’est parce que Dieu nous l’a d’abord révélé.
La troisième partie du psaume expose le contraste entre le vrai Dieu et les idoles (Psaume 135.15-18). Celles-ci sont faites de matière et par les hommes (Psaume 135.15) alors que notre Dieu est immatériel et n’a jamais été créé, conçu. Celles-ci sont mortes alors que notre Dieu est vivant.
À ces idoles, on leur a fait une bouche, des yeux, des oreilles, mais ne sont d’aucune efficacité (Psaume 135.16-17). Les hommes se font des dieux à leur image au lieu de reconnaître qu’ils sont créés à l’image de Dieu.
À l’inverse de ces idoles, notre Dieu a une parole puissante, et des yeux et des oreilles omniscients.
Ceux qui fabriquent ces idoles autant que ceux qui les adorent ressemblent à celles-ci (Psaume 135.18). Ils sont aussi morts que le bois sculpté, que le bronze coulé.
La quatrième partie du psaume lance un appel au peuple de Dieu à louer Dieu (Psaume 135.19-21). À commencer par les dirigeants spirituels. Aaron et ses descendants étaient les sacrificateurs, alors que Lévi et ses descendants, les lévites, devaient s’occuper des affaires du temple. On les retrouvait dans diverses fonctions comme transporteurs du tabernacle durant la marche au désert, portiers du temple ou administrateurs.
Dans l’Église de Jésus-Christ, nous sommes tous des sacrificateurs, mais toujours dans des fonctions diverses en fonction des dons et de l’appel. Mais tous, nous devons servir dans l’Église de Jésus-Christ et louer le Seigneur ensemble.
Seigneur, quelle joie de pouvoir louer ton nom ensemble, toi le Dieu vivant. Grâce à la lumière de ton Esprit, tu nous as donné de te connaître de sorte que nous ne sommes plus tournés vers des idoles (1 Thessaloniciens 1.9).