Je vous invite à faire la lecture du Psaume 150.
Alors que le psaume 1 ouvre le psautier avec un appel, une exhortation à trouver notre joie, notre raison de vivre dans l’obéissance à la loi du Seigneur, le dernier psaume, qui comporte aussi 6 versets, nous plonge dans la fête, dans la célébration. Quand nous aurons tout surmonté, tout traversé, avec persévérance et foi dans notre Seigneur, la joie sera indicible et permanente. Elle envahira tout notre être en profondeur.
Ce psaume nous demande de nous arrêter sur un point. Lorsque nous connaissons le Seigneur, lorsque nous le découvrons, la seule réponse logique et appropriée de l’homme est de louer le Seigneur.
Le psalmiste répond à 4 questions : Où, pourquoi, comment, et qui.
OÙ (Psaume 150.1). Le sanctuaire et l’étendue céleste désignent fort probablement la demeure céleste de Dieu, comme nous le voyons dans le Notre Père qui est aux cieux. Il est important, lorsque nous nous approchons de Dieu, de considérer qu’il est au-dessus de tout, qu’il siège dans les cieux.
POURQUOI. Pour ses œuvres, ses hauts-faits (Psaume 150.2) et sa grandeur infinie. Et oui, nous, créatures limitées, sommes appelés à louer le Dieu infini.
Comment pouvons-nous louer le Seigneur infini alors que, de par notre finitude, nous ne pouvons connaître Dieu exhaustivement ? Comment des êtres finis peuvent-ils mettre en relief le caractère infini de Dieu ?
C’est justement parce que Dieu est infini, contrairement à nous, que nous pouvons le louer. Nous louons le Dieu qui nous dépasse infiniment. Sans ce contraste, notre louange serait appauvrie. Dieu se fait connaître comme celui qu’on ne peut pas connaître exhaustivement. Et c’est là notre émerveillement.
COMMENT. Nous avons déjà vu que la louange ne se résume pas à des cantiques (méditation du psaume 148). La louange consiste d’abord à vivre la vie selon Dieu. Il ne sert à rien de louer le Seigneur de nos lèvres si nos cœurs sont éloignés de lui.
Nous avons déjà vu que le style de culte sous l’ancienne alliance n’est pas nécessairement caractéristique de celui de la nouvelle alliance. Sous l’ancienne, le Seigneur avait attitré parmi les lévites des musiciens à plein temps pour le louer. Alors que dans la nouvelle alliance, toutes les listes de ministères sont silencieuses sur les musiciens.
Ceci dit, quelle leçon devons-nous tirer de la pratique sous l’ancienne alliance ? Je pense que nous pouvons affirmer que nous devons louer le Seigneur avec tout ce que nous avons. C’est-à-dire que nous devons tout consacrer à la gloire de Dieu.
Nous devons également nous rappeler les balises bibliques sur le culte. Il doit être agréable à Dieu et non aux hommes (Hébreux 12.28). Nous ne devons pas chercher un culte qui nous plaît mais le culte qui plaît au Seigneur. De plus, tout doit être fait pour l’édification commune (1 Corinthiens 14.26), dans la modération, la sobriété (1 Pierre 4.7).
QUI DOIT LOUER DIEU. Tout ce qui respire doit louer le Seigneur (Psaume 150.6). Ce monde déchu déshonore Dieu, le méprise, n’en tient pas compte. Alors que chaque créature a été créée pour louer le Seigneur, pour faire ressortir ses attributs.
Un jour, tout genou fléchira et tous reconnaîtront la seigneurie de Jésus-Christ. Les chrétiens le font déjà avec joie et adoration. Les réprouvés le feront par contrainte.
La conclusion du psautier est de louer le Seigneur. Tous les psaumes alimentent notre louange. L’ensemble des psaumes fait ressortir tous les attributs de Dieu, la faiblesse et le péché des hommes, la fragilité des croyants, le secours de Dieu envers ses enfants, la méchanceté des non croyants, la venue du Fils de Dieu et l’espérance de voir la justice de Dieu pleinement appliquée dans son royaume éternel.
Frères et sœurs. Que ce parcours à travers les 150 psaumes puisse nous avoir permis de mieux apprécier ces vérités, nous avoir donné l’amour de la méditation de la Parole de Dieu, et un zèle renouvelé à servir et à louer notre Dieu.
Père éternel, nous te louons pour ces auteurs que tu as inspirés pour qu’ils écrivent ces psaumes. Donne à nos cœurs de te louer constamment.