Je vous invite à faire la lecture du Psaume 119.113.
Je déteste les hommes indécis mais j’aime ta loi.
Le psalmiste vivait avec des personnes religieuses mais vivant dans de graves compromis et qui méprisaient les véritables croyants. C’est évidemment un Juif qui subit une forte opposition au sein même de son peuple. Ces opposants sont des indécis, des cœurs partagés (TOB).
Le croyant a même de la haine pour ces personnes, de la même façon que Dieu hait les rebelles (Psaume 5.6).
Comment concilier cette haine avec le commandement d’aimer nos ennemis (Matthieu 5.44) ? En fait, il faut comprendre le sens du verbe haïr chez les Hébreux. Haïr est tout simplement ne pas aimer du plus grand amour. Ainsi, Léa était moins aimée que Rachel (Genèse 29.30), et le verset suivant dit que l’Éternel vit que Léa était haïe (c’est le verbe utilisé dans l’original). Comparez également Matthieu 10.37 et Luc 14.26.
Nous devons aimer le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre force, de toute notre pensée, et nous aimer entre chrétiens du même amour que Dieu nous a aimés (Jean 13.34).
Par contre, nous devons aimer les non chrétiens, mais pas du même amour que nous avons pour les frères et sœurs dans la foi (Galates 6.10). Alors, quand Jésus dit d’haïr notre père, notre mère, etc. (Luc 14.26), et qu’il nous dit en même temps d’aimer nos ennemis, nous devons considérer les nuances suivantes.
Comme mentionné, haïr ne signifie pas entretenir et déverser sa haine destructrice mais plutôt ne pas aimer d’un amour allianciel, d’un amour sacrificiel.
En même temps, nous devons les aimer, c’est-à-dire prier pour eux, les bénir, leur faire du bien (Matthieu 5.44).
En conclusion, nous devons aimer tous nos ennemis, c’est-à-dire ceux que Dieu met sur notre route. Notre amour doit être en action, c’est-à-dire leur faire du bien, à commencer par leur présenter l’évangile.
Nous devons aimer les frères et sœurs plus que les non croyants, y compris les membres de notre famille, toujours selon Luc 14.26. Cet amour doit aussi être en action (1 Jean 3.18).
Père céleste, je veux constamment me rappeler ton amour pour moi et pour mes frères et sœurs. Tu vois cependant mon égoïsme, ma difficulté d’aimer en action. Purifie mon cœur.
Donne-nous comme chrétiens de nous aimer les uns les autres comme Jésus-Christ nous a aimés, et donne-nous aussi de faire du bien même à ceux qui nous font du mal.