« Autrement dit, si l’on ne prie pas, on n’a pas, si l’on prie selon la volonté de Dieu, on a tout ce qu’il veut nous donner. La Parole nous dit de demander au Seigneur : il entend, il répond à tous nos besoins. »
Introduction
Nous poursuivons ce matin dans l’évangile de Jean, et nous lirons au chapitre 16 les versets 23 à 27 :
23 En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. 25 Je vous ai parlé ainsi en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. 26 En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, 27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu.
Exposé
Ces versets sont la continuité de ce que Jésus dit à ses disciples depuis le début du chapitre 13, dans les derniers moments qu’il passe avec eux. Jésus leur avait déjà parlé sur la prière, et ce, dans la même journée. En fait, les chapitres 13 à 18 se sont déroulés durant quelques heures du jeudi au vendredi dans la nuit, le jour de la crucifixion et Jésus leur avait parlé sur la prière. Le fait qu’il en parle de nouveau nous indique que le sujet est très important. De plus, Jésus en parle de nouveau, mais dans un angle un peu différent, puisque ces versets sur la prière sont en lien avec ce qui précède. En fait, à chaque fois que Jésus enseigne sur la prière, c’est pour faire ressortir un point du contexte. Dans les versets que nous étudions aujourd’hui, Jésus nous parle de sa divinité. Nous voyons cela aux versets 28 à 30, Jean 16.28-30 :
28 Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père. 29 Ses disciples lui dirent : Voici que maintenant, tu parles ouvertement et que tu ne dis rien en parabole. 30 Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne ne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
Ensuite, nous savons que cet enseignement sur la prière vise à rassurer les disciples durant le temps de détresse qu’ils vont traverser. Jean 16.31-33 :
31 Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant… ? 32 Voici que l’heure vient, et même elle est venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. 33 Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde.
La prière doit occuper une place importante dans nos vies individuelles, familiales et ecclésiastiques.
Importance de la prière
Il y a plusieurs raisons qui montrent l’importance de la prière. D’abord, nous avons un ennemi qui rôde et la prière est un moyen de lui résister. Ensuite, c’est que Dieu a voulu la prière pour que nous puissions lui demander ce dont nous avons besoin. Notre vie de prière est l’expression de notre dépendance à Dieu et nous voyons l’importance de la prière dans la vie de Jésus. Il prenait du temps, des nuits entières pour prier. Il priait pour ses disciples, il priait pour tous les élus. Les apôtres aussi avaient compris l’importance de la prière. Celle-ci faisait partie de leurs enseignements et de leur pratique. Ils priaient pour toutes les Églises. Ils priaient afin que le Seigneur leur ouvre une porte dans l’évangélisation. Ils priaient afin que les chrétiens grandissent dans la connaissance et la grâce de Dieu. Rappelons-nous qu’ils ont fait nommer des diacres afin de pouvoir mieux se consacrer à la prière et au ministère de la Parole. La prière est aussi une part importante du ministère actuel de Jésus depuis sa résurrection et son élévation vers le Père. La Bible dit en Romains 8.33-34 :
33 Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu est celui qui justifie ! 34 Qui les condamnera ? Le Christ-Jésus est celui qui est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
La prière est un moyen donné par Dieu lorsque nous sommes en détresse pour que nous trouvions le secours nécessaire. Hébreux 4.16 :
Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun.
Dans la prière, le ciel s’ouvre à nous. Nous avons deux textes qui nous montrent les deux pôles. Jacques 4.2 :
Vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas.
Et pour l’autre pôle, 1 Jean 5.14-15 :
14 Voici l’assurance que nous avons auprès de lui : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. 15 Et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé.
Autrement dit, si l’on ne prie pas, on n’a pas, si l’on prie selon la volonté de Dieu, on a tout ce qu’il veut nous donner. La Parole nous dit de demander au Seigneur : il entend, il répond à tous nos besoins. Sommes-nous prêts à prendre du temps dans la prière, à s’approcher du trône de la grâce, afin de recevoir du Seigneur ce qu’il veut nous donner ? Sommes-nous prêts à prendre du temps dans la prière pour notre Église comme les apôtres l’ont fait ? Il y a un danger pour nous chrétiens de désirer que les choses se passent de telle façon, mais sans prendre le temps nécessaire dans la prière.
Demander
Revenons maintenant à notre texte. Jésus parle à ses disciples et il leur dit que ce qu’ils demanderont au Père, ils l’auront en son nom. Durant le ministère terrestre de Jésus, les disciples lui ont souvent demandé des choses. « Montre-nous à prier »; « Permets que je sois assis à ta droite »; Dans la barque sur les eaux tumultueuses, ils ont demandé : « Seigneur, sauve-nous car nous périssons. » Le langage que Jésus utilise nous laisse à penser que la prière consiste à exprimer différentes choses à Dieu comme s’il était là, devant nous. En fait, le Seigneur est toujours là, avec nous. Il est l’Emmanuel, le Dieu avec nous. Il a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Il a fait de nous son temple, son habitation. Par la foi, nous savons qu’il est là : non seulement il est là, mais il entend la prière de ses enfants. Il entend le cri de nos âmes, cri qui n’est pas toujours bien exprimé, mais que le Seigneur reçoit dans sa grâce. Le Seigneur sanctifie nos prières. Dans le contexte, nous voyons les disciples demander au Seigneur bien des choses. Pierre lui demande qu’il lui lave non seulement les pieds mais les mains et la tête aussi. Quand Jésus annonce qu’il y a un traitre parmi eux, un disciple le questionne : « Qui est-ce ? » Quand Jésus parle de son départ, Pierre l’interroge : « Où vas-tu ? » Pierre ajoute : « Pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? » Thomas pose ensuite une question sur le chemin pour aller là où Jésus s’en va. Puis, Philippe demande à Jésus de leur montrer le Père. On le voit, toutes ces questions, ces demandes auxquelles Jésus répond patiemment, nous enseignent une chose : c’est que nous pouvons exprimer toutes nos inquiétudes au Seigneur, nous pouvons le prier pour tous nos besoins. Les disciples ont demandé des questions au Seigneur. Maintenant, ne pensons pas que le Seigneur va répondre à ces questions autrement que par les Écritures. Trop de gens disent que le Seigneur leur a montré une doctrine et, quand ils l’exposent, on constate que ça ne vient vraiment pas du Seigneur parce que c’est contraire aux Écritures. Pour le moment, retenons que nous pouvons demander au Seigneur de répondre à tous nos besoins, ceux de notre corps, ceux de notre âme.
C’est la même chose pour les besoins de notre famille, de notre Église. Je ne sais pas si nous réalisons ce point. Le Seigneur veut que nous lui demandions. Il veut que nous formulions nos requêtes, parce qu’il veut nous bénir, mais il a décidé que cela passait par la prière. C’est vrai qu’il connaît nos besoins mieux que nous-mêmes. C’est vrai qu’il sait d’avance ce que nous allons lui demander. C’est vrai qu’il sait que nos prières ne seront pas parfaites. Paul dit que nous ne savons pas quoi demander. En dépit de tout cela, le Seigneur veut que nous lui demandions. Le Seigneur veut tellement répondre à tous nos besoins, mais il veut que nous les lui demandions. Le problème, c’est que nous ne demandons pas. Demandons au Seigneur, approchons-nous du trône de grâce. Le Seigneur entend et il répond de la meilleure façon qui soit, c’est-à-dire la sienne. Jésus dit quelque chose d’intéressant aux versets 23 et 24, Jean 16.23-24 :
23 En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. 24 Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète.
Il semble que Jésus fasse allusion à la Pentecôte. C’est vraiment là que le ministère apostolique a pris toute son ampleur. Ensuite, nous voyons aux versets 17 et 18 que les disciples n’osent pas questionner Jésus sur le sens de ses paroles. Au verset 19, il est dit que Jésus savait qu’ils voulaient l’interroger et au verset 23, Jésus précise qu’en ce jour-là, ils ne l’interrogeront plus sur rien. La raison est qu’ils seront conduits dans toute la vérité. C’est un autre texte qui nous montre la fin du canon. Les apôtres ne l’interrogeront plus sur rien. Les apôtres ont mis par écrit cette révélation finale. Les apôtres n’ont plus eu besoin de poser des questions, d’interroger Jésus. Après la Pentecôte, Pierre a compris la signification du lavement des pieds. Il ne se pose plus la question à savoir où est allé Jésus. Après la Pentecôte, Pierre ne se demandait plus pourquoi il ne pouvait suivre Jésus là où il allait. Thomas n’avait plus à questionner pour connaître le chemin pour se rendre où Jésus est allé. Philippe a compris qu’en voyant le Fils, il voyait le Père. Au verset 25, Jésus ajoute, Jean 16.25 :
Je vous ai parlé ainsi en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Les disciples devaient attendre la résurrection de Jésus pour connaître des choses sur le Père, parce que sa mort et sa résurrection ont propulsé leur connaissance à un niveau inégalé. Ils ont compris avec la croix ce qu’est la justice du Père, sa colère, sa compassion. Ils ont compris par l’intronisation du Fils comment le Seigneur a redonné un seigneur humain sur la création. Ils ont compris bien des choses sur le Père et sur son plan de rédemption. Avant, ils ne comprenaient pas. Quand Jésus a dit qu’il rebâtirait le temple en trois jours, ce n’est qu’après la résurrection du Christ que les disciples ont compris le sens de cette parole. Les apôtres ne l’interrogeront plus sur rien, mais par contre, ils vont continuer de demander, Jean 16.24 :
Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom.
Les disciples avaient certainement prié Dieu auparavant. Jésus leur a enseigné à prier. La prière que l’on appelle le « Notre Père » les a sûrement inspirés dans leur dévotion, mais lorsque nous lisons les évangiles, on voit surtout que les disciples demandaient les choses à Jésus. Par exemple, lorsqu’ils se sont retrouvés dans la barque et que la tempête s’est levée, les disciples n’ont pas prié le Père. Ils ont demandé à Jésus de les secourir. Lorsque la foule était rassemblée alors qu’elle n’avait pas mangé, les disciples n’ont pas exposé leur cause au Père mais sont allés voir Jésus. Jésus annonce que les choses vont changer. Après son départ, les disciples vont prier le Père au nom de Jésus. Jésus leur dit que, jusqu’à maintenant, ils n’ont rien demandé au nom de Jésus. Le passage de l’interrogation à la requête comporte un lien intéressant. Jésus dit bien qu’en ce jour-là, ils ne l’interrogeront plus, mais ils demanderont en son nom. Le lien que nous pouvons faire, c’est que les requêtes seront en lien avec la compréhension de la révélation. Autrement dit, ils ne s’interrogeront plus parce que le Saint-Esprit les conduira dans toute la vérité, mais ils vont demander au nom de Dieu, c’est-à-dire qu’ils vont exprimer leurs requêtes au nom de Jésus. Les apôtres ont eu la pleine révélation, et la pleine compréhension de ces enseignements. Leurs requêtes seront harmonisées à cette révélation. Autrement dit, ce qu’ils ont demandé après la Pentecôte était soutenu par la révélation finale qu’ils ont reçue. Ceci est en lien avec l’expression « demander en son nom ». Cette expression n’est pas une formule magique qui garantit l’exaucement. Elle signifie plutôt que ce que nous demandons doit l’être sur la base des mérites de la personne et l’œuvre du Fils de Dieu, et aussi en lien avec la volonté du Fils de Dieu, son plan de rédemption. Ce texte nous montre avec force que nos prières ne doivent pas être le fruit de notre imagination, de notre créativité, de nos caprices, mais notre réponse à la révélation de Dieu. Une vie de prière dirigée par les Écritures est une vie de prière enrichie, conduite par le même Esprit qui a inspiré les auteurs bibliques.
La prière est un privilège. Premièrement, ce ne sont pas tous les hommes qui ont ce privilège. Uniquement ceux que Dieu a choisis. Écoutons ce que dit David au psaume 65, les versets 2 à 5 :
2 Pour toi le silence est louange ô Dieu, dans Sion, et l’on accomplira le vœu qu’on t’a fait. 3 Toi, qui écoutes la prière ! Tous les hommes viendront à toi. 4 La réalité des fautes me dépasse ; tu feras l’expiation de nos crimes. 5 Heureux celui que tu choisis et que tu fais approcher, pour qu’il demeure dans tes parvis ! Nous nous rassasierons du bonheur de ta maison, de la sainteté de ton temple.
Nous avons cet immense privilège de venir devant le Seigneur. C’est ce que nous faisons en Église lors de nos réunions, c’est ce que nous faisons lorsque nous méditons la Parole de Dieu et c’est aussi ce que nous faisons lorsque nous prions notre Père céleste. Nous apprécions davantage le privilège lorsque nous nous arrêtons sur le fait que nous pouvons présenter nos requêtes au nom de Jésus. Il est celui qui a reçu le nom qui est au-dessus de tout nom et le Seigneur nous donne de présenter nos requêtes en son nom, sur la base de son rôle sacerdotal, de sa médiation. Imaginez que vous désiriez faire une demande d’emploi dans une compagnie de grand prestige. Vous n’avez rien en vous-mêmes pour espérer être embauché. Vous êtes incompétents, sans aucune formation, ni aucune expérience. Là, le fils du grand patron vous dit : « Donne mon nom comme référence, mon père n’a jamais refusé quelqu’un qui a donné mon nom comme référence. » En plus, le fils du patron vous dit comment vous présenter devant son père, comment présenter votre requête. Prier au nom de Jésus-Christ est un très grand privilège : c’est prier au nom de celui qui a tout accompli. Prier au nom de Jésus-Christ, c’est aussi prier en reconnaissant qu’il est le médiateur entre Dieu et nous : c’est donc prier dans une disposition où nous reconnaissons notre indignité à nous approcher de Dieu par nous-mêmes. C’est prier avec humilité. C’est prier avec reconnaissance, parce que si Jésus est le médiateur, c’est parce qu’il s’est incarné. La formulation de Paul est très évocatrice en 1 Timothée 2.5-6 :
5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme, 6 qui s’est donné lui-même en rançon pour tous.
La prière au nom de Jésus-Christ est la seule qui se rend à Dieu. Nous lisons en Zacharie 7.13 :
Quand le Seigneur appelait, ils n’ont pas écouté : aussi n’écouterai-je pas quand ils appelleront, a dit l’Éternel des armées.
Ceux qui n’écoutent pas le Seigneur, ceux qui rejettent l’appel à se repentir, ceux qui repoussent l’évangile n’ont aucun accès au trône de la grâce. Ils n’écoutent pas Dieu, ils ne peuvent s’attendre à ce que Dieu les écoute. Pour nous, chrétiens, nous avons ce privilège de nous approcher de Dieu par son Fils, mais il y a plus encore. Relisons le verset 24, Jean 16.24 :
Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète.
Jésus fait un lien pour nous convaincre de l’efficacité : demander en son nom a comme résultat l’exaucement. Demandez et vous recevrez, mais en plus de l’efficacité, il y a une expérience du croyant. « Afin que votre joie soit complète » : en quoi l’exaucement amène la joie ? Il y a certes la joie d’avoir reçu la chose demandée, mais il y a beaucoup plus. Il me semble qu’il faut voir plus loin pour saisir le sens de cette parole de Jésus. La joie vient d’une relation qui se développe entre moi et le Seigneur et d’une assurance pour la vie présente. Dans son discours des chapitres 13 à 16, Jésus mentionne les persécutions à venir. Il y a des défis. Il leur a aussi dit qu’ils feront des choses plus grandes que celles que Jésus a faites durant son ministère terrestre. La prière faite au nom du Seigneur Jésus suivie de son exaucement nous procure la joie, parce que nous goûtons à la providence divine. Nous goûtons aux bons soins paternels de notre Dieu. Nous apprécions davantage le fait qu’il est présent dans tous les aspects de nos vies.
Imaginez un homme qui vient d’aménager avec sa famille dans un nouveau quartier. Un jour d’hiver, il ouvre sa porte de garage et tente de démarrer sa souffleuse à neige, mais il constate qu’il n’a plus d’essence. Il ne peut aller en chercher à cause de la neige qui bloque la sortie. Il va demander à son voisin s’il peut avoir de l’essence et le voisin s’empresse de lui en remettre. Cet homme peut se réjouir d’avoir de l’essence, mais il pourra surtout se réjouir d’avoir un voisin prêt à aider. De la même façon, lorsque Dieu répond à la prière faite au nom de Jésus-Christ, nous avons la joie parce que nous nous réjouissons d’avoir un Dieu secourable. Nous constatons que nous ne sommes pas seuls. Pour résumer, la prière nous permet de goûter à ce que signifie le Dieu de l’alliance. Jean 16.24 :
Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète.
La prière permet de goûter réellement à ce que représente le fait d’être des enfants de Dieu : être un enfant de Dieu, c’est être adopté par Dieu. Nous n’étions pas ses enfants, nous étions des étrangers. Là, Dieu nous adopte. Il fait de nous des membres de sa famille et c’est une belle famille. Le Seigneur rassemble les siens, il crée l’unité entre eux, il leur donne de vivre un amour tel que nous n’en connaissons pas ici-bas. La prière faite au nom de Jésus-Christ procure une grande joie parce que Dieu y répond et l’exaucement nous démontre que Jésus est bel et bien ressuscité. L’exaucement nous montre que nous ne parlons pas dans le vide lorsque nous prions au nom de Jésus-Christ. Nous sommes entendus, nous sommes écoutés. Il y a quelqu’un qui tend l’oreille vers nous, qui est sensible à nos besoins, et cette personne est Dieu. Il est notre Père céleste, bienveillant envers tous ses enfants. L’exaucement nous montre que la médiation du Christ demeure parce que le Christ est toujours vivant pour remplir son rôle de médiateur. La prière au nom de Jésus-Christ nous enseigne aussi que ce n’est pas seulement nos demandes qui sont faites en son nom, mais aussi l’exaucement. Autrement dit, le Père nous bénit au nom de son Fils Jésus. C’est sur la base de l’œuvre de Jésus-Christ que le Père nous accorde ses bénédictions. Paul a écrit ceci en Éphésiens 1.3-8 :
3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. 4 En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, 5 il nous a prédestinés par Jésus-Christ à être adoptés, selon le dessein bienveillant de sa volonté, 6 pour célébrer la gloire de sa grâce qu’il nous a accordée en son bien-aimé. 7 En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce 8 que Dieu a répandue abondamment sur nous en toute sagesse et intelligence.
C’est au nom du Christ que nous demandons et c’est au nom du Christ que nous recevons. Je vous ai déjà dit que Jean a présenté les principaux thèmes de son évangile dans les premiers versets. Au chapitre 1, verset 51, nous lisons ceci :
En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme.
Nous avons dans cette image l’affirmation que le ciel nous est ouvert, et que, autant ce qui monte vers Dieu que ce qui en descend, repose sur le Christ. Jean veut nous montrer que nous avons toutes les ressources, toutes les bénédictions accessibles en Jésus-Christ. Chers frères et sœurs, nous avons une source d’eau vive intarissable en Jésus-Christ. Nous avons le privilège énorme de nous approcher de Dieu par Jésus-Christ.
Dieu veut nous bénir. Goûtons pleinement à cette proximité avec notre Père céleste.
Que le Seigneur vous bénisse.
Daniel Durand, pasteur
23 septembre 2018