Je vous invite à faire la lecture du psaume 119.89-96.
Dans les versets précédents, le psalmiste nous avait informés des dangers dus aux persécutions auxquelles qu’il avait subies (Psaume 119.69, 78, 85, 87). Après avoir tout surmonté par la Parole de Dieu, son appréciation de celle-ci prend une nouvelle dimension.
Il comprend que la Parole de Dieu est éternelle (Psaume 119.89). Certains diront que des pans de la Parole ne sont plus en force, comme les sacrifices d’animaux. Mais en réalité, puisque ces sacrifices étaient l’ombre et que la réalité est Jésus-Christ, c’est la réalité visée qui demeure éternellement. Que le Seigneur ait préparé la nation juive à la venue du messie en utilisant des préfigurations ne change en rien la pérennité de la Parole de Dieu.
Le monde change constamment. Le discours de la communauté scientifique change, le discours des politiciens change, tout change. Et il y a même une sympathie pour le changement. Combien de personnes veulent du changement juste pour le plaisir de la nouveauté ?
Frères et sœurs. Il est bon de savoir que Dieu ne change pas et que sa Parole ne change pas. Nous ne pourrions nous fier à quelque chose qui change.
En raison de son immuabilité, la Parole de Dieu dure à travers les âges (Psaume 119.90). La vérité ne change pas. Les valeurs morales ne changent pas. Les promesses de Dieu ne changent pas.
La Parole de Dieu est plus qu’un livre. Elle est d’abord le Fils de Dieu (Jean 1.1). C’est le Fils qui soutient toute chose (Colossiens 1.17) et qui conduit toute chose à sa finalité, au but fixé par Dieu (Hébreux 1.3). La terre subsiste (Psaume 119.90-91) sous l’action providentielle de Dieu.
Toute la création est au service de Dieu (Psaume 119.91). C’est-à-dire que le Seigneur mobilise tous les éléments créés pour réaliser son plan. Les démonstrations les plus fortes de cette vérité sont le déluge (Genèse 7-8), les plaies d’Égypte (Exode 7 à 12), et d’autres interventions pour des jugements. Mais aussi, Dieu utilise les éléments de sa création pour délivrer. Qu’on pense aux corbeaux qui ont nourri Élie (1 Rois 17) ou au tremblement de terre qui a délivré Paul et Silas (Actes 16.25-26). Ajoutons à cela qu’il y a le flux constant de la providence divine pour nous donner le manger, le boire, la vie, le mouvement et l’être et pour maintenir en fonction tout ce qui existe.
Devant tant de bienfaits et de certitude, le psalmiste ne peut que se délecter de cette bonne Parole (Psaume 119.92). Suite aux persécutions, il a médité et a constaté ces bienfaits. C’est par elle que son désespoir fit place à l’espérance. La Parole soutient le chrétien en particulier dans les épreuves (Psaume 119.92). Elle renouvelle ses forces et ses pensées (Psaume 119.93).
Le croyant, encouragé par cette œuvre de Dieu, le prie de le sauver de nouveau des opposants (Psaume 119.94-95). Cette situation va demeurer jusqu’à sa mort, bien que l’intensité sera sûrement variable. Il en est de même pour nous puisque nous vivons aussi dans un monde opposé à Dieu.
Le chrétien sait que même ce qui est parfait ici-bas est temporaire (Psaume 119.96). Kidner affirme que ce verset serait un bon résumé du livre de l’Ecclésiaste. Ce que Dieu dit est tellement plus grand que tout ce que nous pouvons vivre dans ce monde-ci.
Père éternel, donne-nous de puiser dans ta bonne Parole en toute circonstance. Que notre perspective soit façonnée par ta révélation. Merci pour ton Esprit qui habite en nous et qui nous donne de goûter à ces bénédictions.