« Et c’est là que la séparation voulue et faite par Dieu doit être appréciée. La séparation n’est plus entre Dieu et tous les hommes, mais d’un côté il y a Dieu uni à tous ceux qu’il sauve, la descendance de la femme, et de l’autre côté tous ceux que Dieu ne sauve pas, la descendance du serpent. »
Introduction
Ce matin, nous allons poursuivre dans l’évangile de Jean, au chapitre 17, et nous lirons, ou relirons puisque c’est sur ces versets que j’avais prêché il y a 3 semaines, et il s’agit des versets 14 à 17. Et c’est Jésus qui prie son Père pour ses disciples. Il dit :
14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. 15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin. 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde. 17 Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité.
Exposé
La séparation
Les versets que nous venons de lire nous parlent de séparation de l’Église, de tous les disciples. Il y a une profonde séparation dont Jésus parle dans sa prière sacerdotale.
Retour historique
Afin d’apprécier ce qui en est, nous allons faire un retour historique à partir du début de la création. Dieu a créé Adam et Ève dans les meilleures conditions qui soient. Ils ont été créés à l’image de Dieu. Aucune autre créature n’a eu ce privilège, même pas les anges. C’était un très grand honneur pour l’homme. Être ceux qui reflètent le créateur dans ce monde, être ceux par qui Dieu se rend visible, c’est tout un privilège. Mais aussi, l’homme et la femme avaient une communion parfaite avec Dieu, et donc entre eux. C’est-à-dire que la communion entre l’homme et la femme allait demeurer saine et sainte en autant qu’ils aient une communion avec Dieu. Ève a péché, Adam a suivi. Alors Dieu les a expulsés du jardin d’Éden. La privation de l’arbre de vie témoigne de cette séparation d’avec Dieu. Sur cette base, l’homme est séparé de Dieu. Colossiens 1.21 :
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos œuvres mauvaises,…
Et ce sont tous les pécheurs qui sont séparés de Dieu, tant que Dieu ne les a pas sauvés. Ésaïe 59.1-2 :
1 Non, la main de l’Éternel n’est pas devenue trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. 2 Mais ce sont vos fautes qui mettaient une séparation entre vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachaient sa face et l’empêchaient de vous écouter.
Mais immédiatement après la chute d’Adam et Ève, Dieu a fait cette belle promesse en Genèse 3.15 :
Dieu dit au serpent : je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui écraseras le talon.
Cette annonce, cette prophétie indique que Dieu redécoupe la séparation. Il va faire deux groupes. Si vous observez bien dans ce verset, c’est le Seigneur qui met l’inimitié, l’hostilité entre la femme et le serpent, c’est-à-dire Satan, ainsi qu’entre la descendance de la femme et celle du serpent. La femme et la descendance ont ici une valeur spirituelle. La descendance du serpent n’est pas les serpenteaux qui sont nés de ce serpent. Ces deux descendants signifient ceux qui appartiennent à Dieu versus ceux qui sont du côté de Satan. Il n’y a pas de personnes neutres. C’est un ou l’autre. D’ailleurs, voici comment Jésus a traité les Pharisiens qui l’accusaient de chasser les démons par Béelzébul, le prince des démons. Matthieu 12.34 :
Races de vipères…
Races de vipères, c’est synonyme de descendance du serpent. Ce n’est pas une insulte que Jésus envoie aux Pharisiens, mais une affirmation théologique. Il leur dit qu’ils sont de la descendance du serpent. Donc, biologiquement, tous les humains sont de la descendance de la femme, mais spirituellement, il y a ceux qui sont de la descendance de la femme et ceux qui sont de la descendance du serpent. Et c’est là que la séparation voulue et faite par Dieu doit être appréciée. La séparation n’est plus entre Dieu et tous les hommes, mais d’un côté il y a Dieu uni à tous ceux qu’il sauve, la descendance de la femme, et de l’autre côté tous ceux que Dieu ne sauve pas, la descendance du serpent.
La nation juive
Sous l’ancienne alliance, le Seigneur avait fait ressortir cette séparation. Le peuple juif a été mis à part parmi tous les autres. Lévitique 20.24 :
Je vous ai dit : C’est vous qui posséderez leur pays ; je vous en donnerai la possession : c’est un pays découlant de lait et de miel. Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparés des peuples.
Lévitique 20.26 :
Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel ; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi.
La nation juive a été appelée parmi toutes les autres nations pour appartenir à Dieu. Cette appartenance était conditionnelle à l’obéissance à Dieu. Ça devait se voir par la manière de vivre de cette nation. Elle devait s’en tenir à la loi de Dieu. C’est par son obéissance que cette nation devait exprimer sa confiance au Dieu qui l’avait délivrée de l’esclavage. Et c’est par son obéissance que cette nation devait exprimer sa mise à part parmi toutes les autres nations. La loi de Dieu prévoyait une clause selon laquelle le peuple allait perdre ce privilège s’il abandonnait Dieu. Deutéronome 4.25-27 :
25 ..,.si vous faites ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, ton Dieu, pour l’irriter, 26 j’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre, vous disparaîtrez par une mort rapide du pays dont vous allez prendre possession après avoir passé le Jourdain, vous n’y prolongerez pas vos jours, car vous serez entièrement détruits. 27 L’Éternel vous disséminera parmi les peuples, et vous ne resterez qu’un petit nombre au milieu des nations où l’Éternel vous emmènera.
Ce qui devait arriver arriva. Le peuple a abandonné son Dieu en dépit des avertissements répétés. Et Dieu a déporté son peuple. C’est-à-dire qu’il a envoyé des nations ennemies qui ont disséminé la nation juive parmi toutes les autres nations. Être déporté, c’était perdre son statut de nation sainte. Elle n’était plus à part des autres nations. Dans la nouvelle alliance, nous ne risquons pas la déportation. Mais il se peut que nous abandonnions pour un temps les choses de Dieu. Paul nous dit en 1 Corinthiens 10.5-6 :
5 Mais la plupart d’entre eux ne furent pas agréables à Dieu, puisqu’ils tombèrent morts dans le désert. 6 Or, ce sont là des exemples pour nous, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eus.
Frères et sœurs. Nous, c’est-à-dire tous les véritables chrétiens, sommes une nation sainte, un peuple racheté. Nous avons été mis à part pour appartenir à Dieu qui nous a délivrés de nos péchés. Jésus avait enseigné ses disciples sur son origine. Jean 8.23 :
Jésus dit aux Juifs : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde.
Et là, la même notion revient mais avec une considération pour ceux qui croient en Jésus-Christ. Jean 17.16 :
Ils ne sont pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde.
Notre origine n’est pas divine, contrairement à Jésus. Mais du fait qu’il nous a unis à lui et qu’il s’est uni à nous, nous ne sommes pas de ce monde, tout comme lui n’est pas de ce monde. Par le Christ, nous sommes nés de Dieu, engendrés par Dieu. Notre séparation d’avec le monde vient de notre union au Christ. Et notre union au Christ ne peut se faire que par une séparation d’avec le monde. Je pense que les chrétiens sont généralement d’accord avec cette réalité. Mais nous avons besoin de prendre conscience que nous ne vivons pas toujours la réalité de cette séparation. Il est possible que l’on se croit dans la bonne voie parce que nous ne commettons plus de péchés graves, ou nous en commettons moins qu’avant. J’aimerais vous dire qu’il y a des non chrétiens qui n’ont jamais tué, qui n’ont pas menti plus que plusieurs chrétiens. Notre sécurité n’est pas là. Ce qui nous distingue, c’est que nous sommes séparés du monde. Nous ne sommes pas de ce monde. Ceci dit, nous ne réalisons pas toujours que notre séparation doit être totale. Elle doit être radicale. Il me semble que nous cherchons parfois notre confort dans les choses de ce monde. Le prophète Aggée a parlé de ces choses. Et je cite la version Français courant parce qu’elle est plus facile à comprendre tout en respectant le sens du texte. Aggée 1.4 :
Eh bien, est-il normal que vous habitiez des maisons richement décorées alors que mon temple est en ruine ?
Aggée a prophétisé vers 520 avant Jésus-Christ. Les Juifs étaient rentrés au pays depuis environ 16 ans. Le temple avait été détruit et le peuple qui était retourné en Israël, ce qu’on appelle le retour de l’exil, devait reconstruire le temple. Le peuple avait commencé les travaux, mais le fils de l’empereur a force l’arrêt des travaux. Mais ce que Dieu reproche n’est pas les difficultés extérieures. C’est l’apathie de son peuple. Frères et sœurs. La difficulté première de l’Église du Seigneur n’est pas ce que le gouvernement décide. Ce n’est pas notre société rebelle à Dieu. C’est nous. Nous sommes parfois plus attachés aux choses du monde qu’aux choses de Dieu. Nous sommes plus intéressés par notre confort que par l’honneur de Dieu. Pour ma part, je peux vous dire que c’est un réel combat dans ma vie. Il est possible que notre confort au chaud en garde quelques-uns à la maison les mercredis soir. Ou encore, que le fauteuil devant certaines émissions de télévision ait plus d’attrait que les choses de Dieu. La maison chaude et la télévision ne sont pas mal en soi, mais ça devient un problème lorsqu’elles passent avant les choses de Dieu. Le Seigneur ne blâme pas les Israélites parce qu’ils ont de belles maisons, mais parce qu’ils ont fait passer leurs maisons avant le temple de Dieu. Tout ça nous montre que, bien que nous soyons des êtres spirituels, il reste encore du matérialisme en nous, il reste du charnel en nous.
Francis Schaeffer, un philosophe qui est passé de l’athéisme à une véritable conversion en lisant la Bible et qui est considéré comme un grand apologète, a dit ceci. Le matérialisme qui nous atteint est la recherche de la paix personnelle. Chacun cherche à se créer un petit monde où il sera bien. Un genre de paradis terrestre à soi. Et peu importe ce qui se passe ailleurs sur la planète, on ne s’en soucie pas, tant que ça ne nous affecte pas. Et on le constate. On est beaucoup plus affecté par des injustices qui ont lieu ici que celles qui se passent dans d’autres pays. Nous sommes souvent égocentriques et égoïstes. Et c’est le genre de matérialisme qui nous caractérise souvent. Le théologien James Montgomery Boice invite à faire un test pour ceux qui disent qu’ils n’ont pas ce problème de matérialisme. Ce test est le suivant. Ceux qui ont des enfants, quels sont vos désirs les plus ardents pour eux? Est-ce leur éducation et leur confort ou si c’est leur salut éternel? Est-ce qu’on se réjouit davantage si, devenus grands, ils ont une belle propriété, une promotion, ou bien s’ils marchent pour le Seigneur? Est-ce que notre désir pour eux est qu’ils soient des personnes qui ont bien réussi dans la vie ou qu’ils deviennent des hommes et des femmes de Dieu? Quand Paul pense à ses compatriotes juifs, son désir pour eux n’est pas qu’ils soient libérés des Romains, qu’ils aient une économie prospère. Paul n’a qu’un seul désir. Romains 10.1 :
Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés.
Combien ce doit être notre plus grand désir pour nos enfants, pour nos proches, pour nos voisins. Frères et sœurs. Nous sommes tous appelés à nous examiner, à examiner comment nous vivons la séparation d’avec le monde.
Un jour, on a demandé au théologien Hudson Armerding, président d’un collège biblique américain, ce qu’il déplorait le plus dans son collège. Et il a répondu : Les chrétiens du campus laissent toujours entrer la pensée du monde, mais avec un retard d’un an ou deux. Quand le mouvement écologiste s’est développé, ça a atteint le collège dans les années qui ont suivi. Ici, je vais faire une parenthèse. Nous ne sommes pas contre l’idée de prendre soin de l’environnement. Ceci dit, c’est devenu une religion où l’homme n’a plus vraiment le droit d’utiliser les choses de la création, où les animaux sont aussi importants que les humains. Dans les dernières semaines, certaines boucheries de Drummondville ont été l’objet de violence ou vandalisme par des personnes qui trouvent ça mal de manger de la viande. Il y a des chrétiens qui pensent que tuer un animal est une transgression du commandement de ne pas tuer. On fait des manteaux en peau synthétique pour préserver des animaux, mais en réalité, ça pollue énormément plus que les manteaux en vraies peaux. Nous pouvons utiliser la création pour vivre, mais de façon responsable. Je referme la parenthèse. Et nous revenons au propos de ce président de collège biblique qui déplorait l’entrée de la pensée du monde dans son collège. Il a donné comme autre exemple le mouvement féministe qui est aussi entré dans le collège. En fait, ce n’est pas seulement dans ce collège que ces choses sont entrées. C’est dans la grande majorité des Églises évangéliques. Et c’est ainsi que le monde influence l’Église et non l’Église qui influence le monde. Boice donne d’autres exemples où le monde influence l’Église, et je vous en ai souvent parlé. La psychologie moderne. La psychologie moderne victimise ce que la Bible appelle péché. De sorte que la solution n’est plus la repentance et la délivrance par l’œuvre de Dieu mais la thérapie. Des pratiques sexuelles qui sont dénoncées par Dieu, et dont il dit qu’il a en abomination, sont présentées comme naturelles et normales. Et ça entre dans l’Église. On fait appel à la psychologie pour fixer le genre de réunions que l’Église devrait avoir. On favorise les petits groupes, on veut que tout le monde puisse parler, il faut mettre des émotions dans le contenu. Et c’est ainsi que dans certaines Églises, il n’y a plus la proclamation de la Parole de Dieu de façon magistrale. Il n’y a plus de ministres de la Parole. Les anciens sont devenus des animateurs de groupes. Et c’est Boice qui développe ces points dans son commentaire. Boice était aux États-Unis et est mort en 2000. En fait, ce qu’il déplorait se voit dans tout l’Occident. Les cultes sont devenus des rencontres de motivation où l’émotion prend une place déterminante. Si c’est vrai qu’il y a un danger de s’adresser uniquement à l’intelligence, à mon avis, c’est un plus grand danger de s’adresser d’abord aux émotions. Il me semble que l’idéal est de s’adresser à l’intelligence ainsi qu’à la conscience. On ne veut plus de liturgie, c’est-à-dire de culte structuré, parce qu’on pense que c’est une entrave au St-Esprit. De plus, « ça fait catholique », dit-on. Alors qu’une liturgie n’est rien d’autre qu’un déroulement réfléchi d’un culte avec une progression logique. On ne fait pas n’importe quoi dans les cultes. Dieu est un Dieu d’ordre. Il y a 3 semaines, je vous ai parlé de l’inclusivisme. Cette idée qu’il faut accueillir tout le monde sous prétexte que Dieu accueille tout le monde. La vérité est que Dieu n’accueille pas tout le monde. Il n’accueille que les pécheurs repentants. C’est à un point où la prédication de l’évangile n’est plus nécessaire aux yeux de certaines Églises. Alors que Paul pose la question en Romains 10.14 :
Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils parler de lui, sans prédicateurs ?
Le mariage
Un autre endroit où la pensée du monde est entrée dans l’Église concerne le mariage. Le mariage biblique est l’union d’un homme et d’une femme et le but est de s’unir pour servir le Seigneur. Nous voyons cela dans le chapitre 2 de la Genèse. Dieu crée Adam, et il lui communique son mandat et sa loi. Adam devait garder et cultiver le jardin. Et il pouvait manger de tous les arbres du jardin excepté celui de la connaissance du bien et du mal. Mais quand le Seigneur a dit ces choses, Ève n’était pas encore créée. Dieu dit ensuite qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, et il lui fit une aide semblable, que l’on peut traduire également comme « une aide vis-à-vis ». Pourquoi donner une aide à Adam? C’est pour aider Adam à remplir son mandat. L’union d’Adam et Ève était pour s’unir dans le service pour Dieu. Le mariage n’est pas à la base un projet de romantisme, même si je n’ai rien contre que les couples mariés prennent des temps romantiques. Je dirais que c’est un privilège du mariage, mais sans en être le but. Or, combien de personnes divorcent parce qu’ils veulent prendre des directions opposées au lieu de revenir à la base du mariage? Je ne dis pas que les situations sont toujours simples. Ma pensée est que la solution est en Dieu et non dans ce que le monde propose. Le monde propose le divorce. Le Seigneur demande la persévérance dans ses voies. Dieu a institué le mariage, il en a défini le but, les modalités, la structure. Et quand ça ne va pas, pourquoi ne pas revenir au plan de match initial? Il y a aussi les rôles entre l’homme et la femme dans le mariage. On confond égalité et uniformité. Rares sont les couples où la structure du mariage est maintenue. Soit que les rôles sont poussés trop loin, l’homme devient un dominateur et la femme une esclave, soit que les rôles sont presque effacés, l’homme et la femme n’ont pas de rôles différents. Dans les deux cas, ça ne glorifie pas le Seigneur.
L’éducation des enfants
Un autre domaine où la pensée du monde a infiltré l’Église concerne l’éducation des enfants. Avec la pensée que les enfants viennent au monde pur et que c’est la société qui les pervertit, on excuse le mal que font les petits enfants : « il fait le mal, mais comme c’est un petit enfant, il n’a pas de mauvaise intention ». On ne le corrigera pas. Je me demande comment on fait pour connaître l’intention de l’enfant. Cette pensée est aux antipodes des Écritures. Ce que la Bible me dit, c’est que la malice est attachée au cœur de l’enfant. Proverbes 22.15 :
La stupidité est attachée au cœur de l’enfant ; le bâton de la correction l’éloignera de lui.
Parfois, je rencontre des chrétiens qui ne réfléchissent plus à partir des Écritures sur ce point. Ils se sont laissés gagner par la psychologie moderne.
La démocratie
Un autre exemple où la pensée du monde est entrée dans l’Église, c’est la démocratisation. Jamais le Seigneur n’a institué un tel système. Juges 17.6
En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
La solution de Dieu n’est jamais la démocratie, mais de reconnaître les hommes de Dieu, établis selon Dieu, afin de diriger. Mais ce à quoi nous assistons dans beaucoup d’Églises c’est la démocratie. Frères et sœurs. La pensée du monde est un fléau dans nos Églises, et le danger nous guette tout autant qu’ailleurs. Le pire est que nous ne sommes plus choqués, scandalisés par la pensée du monde. Posons-nous la question. D’où viennent toutes ces idées? Si elles ne viennent pas des Écritures, elles viennent du monde. C’est l’un ou l’autre.
Applications
L’Église
La 1ère application concerne l’Église en général. L’Église ne doit pas s’unir au monde. Nous sommes dans le monde, mais non du monde. Nous devons vivre selon Dieu au sein de ce monde rebelle à Dieu. L’Église ne doit jamais penser que c’est en s’unissant au monde qu’elle va remplir son mandat et qu’elle va prospérer. Personnellement, je pense que l’Église ne devrait jamais faire équipe avec les non chrétiens. Nous ne pouvons pas penser honorer Dieu avec des personnes qui déshonorent Dieu. Nous ne pouvons pas penser œuvrer au plan de Dieu avec des gens qui s’y opposent. Nous ne pouvons nous unir à des gens qui sont séparés de Dieu.
Le péché des chrétiens
La 2e application concerne le péché dans nos vies. Frères et sœurs. Le péché ne nous rapprochera jamais de Dieu. C’est plutôt ce qui nous sépare de Dieu. Même comme chrétiens nous devons garder cela à l’esprit et ne pas penser que notre réconciliation avec Dieu fait que nous n’avons plus à nous éloigner du péché. Jacques 4.8 :
Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Purifiez vos mains, pécheurs, et nettoyez vos cœurs, âmes partagées.
Si quelqu’un se dit chrétien sans vivre cette séparation d’avec le monde perdu, sans rejeter le péché, il s’illusionne. Frères et sœurs. Le monde est en perdition. Il est séparé de Dieu. Il s’en va à sa perte la plus totale. D’un autre côté, le Seigneur nous a séparés de ce monde en nous unissant à lui pour l’éternité. Il nous dit en Romains 8.35 que personne ne nous séparera de l’amour du Christ. Nous devons vivre cette séparation. Et sur ce point, il y a un grand danger qui nous guette, et c’est celui de l’apathie. Se peut-il que nous soyons devenus insensibles au point où nous ne faisons plus vraiment la distinction entre ce qui est de Dieu et ce qui est du monde? Se peut-il que nous nous soyons refroidis et que nous nous satisfassions du minimum de la vie chrétienne? Se peut-il que nous tentions de nous convaincre de notre léthargie par des idées du genre : Dieu connaît mon cœur, Il faut bien penser à soi un peu. Se peut-il que nous ne nous laissions plus interpeler par ce que la Parole de Dieu nous dit? Qu’arrive-t-il de ce que nous entendons à chaque dimanche? Est-ce que je me contente d’avoir entendu ou si je désire progresser à tous égards? Frères et sœurs. Le Seigneur nous a séparés du monde pour que nous lui appartenions. Vivons cette séparation d’avec le monde, vivons notre union au Christ, et ce qui en découle, c’est-à-dire notre union les uns aux autres. C’est vraiment mon souhait pour cette nouvelle année. Que notre Église grandisse dans la consécration. Que le Seigneur vous bénisse.
Daniel Durand, pasteur
6 janvier 2019