*Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une version à l’autre.
Je vous invite à faire la lecture du psaume 65 :
Au chef de chœur. Psaume de David. Cantique. Pour toi le silence est louange ô Dieu, dans Sion, Et l’on accomplira le vœu (qu’on t’a fait). Toi, qui écoutes la prière ! Tous les hommes viendront à toi. La réalité des fautes me dépasse ; Tu feras l’expiation de nos crimes. Heureux celui que tu choisis et que tu fais approcher, Pour qu’il demeure dans tes parvis ! Nous nous rassasierons du bonheur de ta maison, De la sainteté de ton temple. Par des interventions redoutables, avec justice, Tu nous réponds, Dieu de notre salut, En qui se confient toutes les extrémités lointaines de la terre et de la mer ! Il affermit les montagnes par sa force, Il est armé de puissance ; Il apaise le mugissement des mers, le mugissement de leurs flots, Et le tumulte des peuples. Ceux qui habitent aux extrémités (du monde) sont dans la crainte à cause de tes signes ; Tu remplis d’acclamations l’orient et l’occident. Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, Tu la combles de richesses ; Le ruisseau de Dieu est plein d’eau ; Tu prépares le blé quand tu la prépares ainsi. En arrosant ses sillons, en aplanissant ses mottes, Tu la détrempes par des ondées, tu bénis ses germes. Tu couronnes l’année de tes biens, Et tes sentiers ruissellent de sève ; Ils ruissellent les pâturages du désert, Et les collines ont l’allégresse pour ceinture ; Les pâtures se recouvrent de menu bétail, Et les vallées se revêtent de froment. Les clameurs (de joie) et les chants retentissent. (Psaumes 65.1-14)
Dans ce psaume davidique, aucune mention des ennemis du psalmiste. La douce présence de Dieu incline les genoux du croyant dans l’adoration (Psaumes 65.2). Le silence (selon certaines traductions) qui est louange est probablement celui qui se met à l’écoute de Dieu (Deutéronome 27.9; Psaumes 76.9). Comme il est difficile de faire silence, surtout dans notre tête. Que le Seigneur nous saisisse lorsque nous le prions.
La vie chrétienne exige la prise au sérieux de nos engagements (Psaumes 65.2). La grâce de l’évangile ne justifie jamais la légèreté dans ceux-ci.
Cette attente de tous les hommes (Psaumes 65.3) ne signifie pas un universalisme absolu, mais l’ouverture aux non Juifs (Psaumes 65.6, cf. Actes 2.5; Actes 2.17; Actes 22.15). Chez les Juifs, les païens étaient vus comme des hommes plus pécheurs que les Juifs surtout en raison des pratiques païennes abominables. David voit la gravité de ces péchés (Psaumes 65.4) et estime donc heureux ceux qui peuvent s’approcher du Dieu trois fois saint (Psaumes 65.5). Quelle belle béatitude. C’est vraiment en Dieu que le chrétien trouve la satisfaction de tout ce qu’il cherchait jadis dans ce monde perdu.
David annonce que l’évangile post-pentecôte ira dans tous les confins de la terre (Psaumes 65.6). C’est par des interventions à la fois terribles du côté des ennemis et à la fois merveilleuses pour les enfants de Dieu que le Seigneur accomplit son salut.
Le psalmiste passe maintenant à une appréciation des attributs de Dieu manifestés dans la nature (Psaumes 65.7-14). En regardant la puissance de Dieu dans la création, nous sommes édifiés et affermis dans notre espérance de voir cette même puissance tout recréer.
Nous devons aussi comprendre que les éléments de la nature ont souvent revêtu une valeur symbolique. Ainsi, les montagnes (Psaumes 65.7) nous parlent de grande stabilité (Ésaïe 54.19); les mers (Psaumes 65.8) rappellent ce monde déchu où les hommes se perdent (Ésaïe 7.12-13).
À l’époque où les mythologies étaient courantes, les éléments de la nature étaient déifiés. Derrière cette idolâtrie tout à fait coupable, il y avait tout de même une considération que les éléments de la nature n’agissaient pas selon le hasard, alors que notre société moderne ne voit que de la matière.
Ces signes planétaires (Psaumes 65.9) passent, dans un premier temps, par la création, considérée comme la révélation générale, adressée à tous les humains sans exception, (Psaumes 19.2-7; Romains 1.19-20). Des gens de toutes les nations viennent au Seigneur (Psaumes 65.9).
Voilà que nous apprenons que la portée planétaire de la révélation générale, la création, se transpose sur la révélation spéciale qu’est la Parole de Dieu (comparer Psaumes 19.5 et Romains 10.17-18). En effet, depuis la Pentecôte, la Parole de Dieu, jusque-là confinée chez les Juifs, se répand depuis Jérusalem pour retentir jusqu’aux extrémités de la terre.
Le recours aux éléments de la nature se poursuit (Psaumes 65.10-13). Les déserts reverdissent. Le Seigneur, celui-là même qui a ressuscité le Christ, donne la vie là où il y avait la mort. Avec l’eau du ciel vient l’abondance du bétail et des produits de la terre (Psaumes 65.14), signe d’une abondance spirituelle.
Prière : Seigneur, apprends-moi à faire silence devant toi afin de laisser ta Parole m’enseigner, me corriger, me diriger, me consoler, me restaurer.
Merci de sauver des gens de toutes les nations desquelles nous faisons partie. Merci de m’avoir sauvé. Merci d’avoir sauvé tous mes frères et sœurs.
- Réalisons la grandeur du pardon de Dieu. Ce pardon est grand, parce que nos fautes sont grandes (Psaumes 65.4);
- Prenons conscience du privilège énorme que nous avons de nous approcher de Dieu par le sang de son Fils Jésus-Christ.