Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. (Luc 23.46)
C’est la deuxième parole du Christ en croix qu’il exprime en s’écriant. La première fois, c’était :
Jésus s’écria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu 27.46)
Puisque les auteurs rapportent cette précision, elle doit bien avoir un sens. Nous pouvons imaginer que Jésus s’est écrié une première fois en raison du caractère horrible de ce qu’il traversait, c’est-à-dire être abandonné de Dieu.
Pour la dernière parole de Jésus en croix, la raison de ce cri peut bien être aux antipodes. Jésus vient d’affirmer que tout est accompli. Ce cri final est fort probablement un cri de délivrance après avoir tout accompli, et pour cause. Jésus qui était entre les mains des méchants peut finalement remettre son esprit entre les mains de son Père, puisque tout est accompli.
Cette parole est une citation du psaume 31, au verset 6, dont le contexte est la délivrance des ennemis. Jésus est arrivé à la fin des souffrances, la fin de son ministère terrestre. Quelle couronne lui est réservée!
Jésus a été mis à mort par ses ennemis et, paradoxalement, la mort de Jésus met à mort ses ennemis (Genèse 3.15). Ce proto-évangile nous apprend que c’est lorsque le serpent prend place pour mordre le talon qu’il se trouve en position pour être écrasé.
Paul Wells fait remarquer que Jésus, à douze ans, avait informé ses parents qu’il devait s’occuper des affaires de son Père (Luc 2.49). Maintenant que c’est fait, il remets son esprit entre les mains de son Père. Alors que le premier Adam est mort pour ses péchés, le dernier Adam, Jésus, est mort pour nos péchés.
Jésus entre dans son repos (Hébreux 4.10), ouvrant la porte à tout son peuple au repos éternel. Ce repos indique, dans un premier temps, le « tout accompli » pour le salut des élus et, dans un deuxième temps, la certitude d’une nouvelle création où règneront la paix et la justice.
Jésus va retrouver la gloire qu’il avait avant que le monde fût (Jean 17.5). Cette mort n’est pas une défaite pour Jésus : elle est la délivrance, l’entrée dans la gloire et la possession de toutes les promesses de l’alliance. Jésus prend possession de son héritage (Hébreux 1.2) qu’il va partager avec tous ses frères et sœurs (Romains 8.17).
Tout comme Étienne qui prononça, alors qu’il se faisait lapider, cette même parole empreinte de confiance (Actes 7.59), nous aussi pourrons prononcer cette parole au seuil de notre mort : une parole d’abandon à Dieu, une parole de réconfort, une parole de repos céleste.
Prière : Seigneur Dieu, cette parole de Jésus nous enseigne que tu accueilles tous ceux qui t’appartiennent : Jésus, pour avoir tout accompli sans broncher, et nous, bénéficiaires de l’œuvre du Christ.
Cette parole nous indique également que la mort des chrétiens est un avancement dans notre communion avec toi. Nous nous approcherons de ta présence et nous serons totalement libérés de la présence du péché.
Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, La mort de ses fidèles. (Psaume 116.15)
- Ô Père éternel, nous reconnaissons que la vie entière du Christ t’a été agréable, parce que tu l’as accueilli et tu l’as ressuscité. Merci, parce que la délivrance du Christ est aussi la nôtre. Sois béni, parce que tu nous dis que la mort de tes fidèles a du prix à tes yeux;
- Seigneur, donne-nous de nous reposer pleinement en toi, en raison de l’œuvre toute accomplie de ton Fils. Donne-nous aussi de voir notre mort comme un pas en avant et vers le haut et non une descente vers le bas.
JOYEUSES PÂQUES À TOUS!
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ!
ALLÉLUIA! IL VIT À JAMAIS!