« Pour Dieu, la fidélité est quelque chose de très important. La fidélité de Dieu est en lien avec le fait que Dieu est le Dieu de vérité. S’il fallait que Dieu ne soit pas fidèle, ça signifierait que ses promesses ne sont pas vraies : elles ne seraient pas vérité mais mensonge. Dieu est fidèle et sa fidélité est en lien avec d’autres attributs. […] La bonté de Dieu nous dit que tout ce que Dieu fait est bien. Il n’y a aucune action de Dieu qui ne mérite pas d’être approuvée. Il n’y a aucun blâme, aucun reproche qui peut être adressé à Dieu. Tout ce qu’il fait est foncièrement bon. »
Introduction
Fidélité
Ce soir, toujours dans le cadre de la série La foi en action, nous allons nous arrêter sur la question de la fidélité de Dieu. Nous vivons dans un monde où la fidélité n’a plus de valeur. Les citoyens dénoncent le fait que les partis politiques ne respectent pas leurs engagements, leurs promesses, mais réélisent ces mêmes partis. Dans les couples, la fidélité est souvent vue comme un non-sens.
Je me rappelle, il y a plusieurs années, il y avait une ligne ouverte avec le Docteur Mailloux. Une femme téléphone pour lui demander comment elle devrait annoncer à son mari qu’elle a un amant. Le Doc Mailloux lui répond qu’elle n’a pas à informer son mari de cette situation, que ça ne regarde pas son mari. Jadis, lorsque nous célébrions un mariage au Québec, nous devions lire un article de la loi qui disait que le mari et la femme se devaient fidélité et demeurer mariés jusqu’à ce que la mort les sépare. Depuis quelques années, il n’y a plus cette clause : « jusqu’à ce que la mort vous sépare ». Il n’y a plus de fidélité dans notre société. Tout est centré sur l’individu au moment présent. Pour Dieu, la fidélité est quelque chose de très important. La fidélité de Dieu est en lien avec le fait que Dieu est le Dieu de vérité. S’il fallait que Dieu ne soit pas fidèle, ça signifierait que ses promesses ne sont pas vraies : elles ne seraient pas vérité mais mensonge. Dieu est fidèle et sa fidélité est en lien avec d’autres attributs. Dieu est tout-puissant. Sans la toute-puissance, le Seigneur ne pourrait garantir ses promesses. Sa fidélité ne serait qu’une bonne intention, mais dont la réalisation serait vulnérable aux autres puissances, mais parce que Dieu est tout-puissant, plus que toute autre puissance, il a les moyens d’être fidèle.
Si je vous donne un rendez-vous pour mardi soir et que je vous dis que je vais y être, je peux avoir la ferme intention d’y être, mais je peux tomber malade, je peux avoir un accident, je peux mourir entre-temps. C’est pourquoi nous disons souvent « Si Dieu le veut », mais pour Dieu, il est tout-puissant. La fidélité de Dieu repose aussi sur son omniscience : Dieu connaît tout parfaitement. Il n’y a aucun obstacle à son projet qu’il n’aurait pas prévu.
Lorsqu’un contracteur veut rénover une vieille maison, il tente de planifier ses travaux, mais la grande question est souvent de savoir ce qui se trouve derrière les murs ou sous les planchers. L’inconnu se transforme en imprévus. Y a-t-il du bois pourri? Y a-t-il de l’isolant? De la moisissure? Bref, le fait qu’il y ait de l’inconnu fait que le contracteur ne peut rien garantir, ni le coût total des travaux ni la date où il aura terminé, mais notre Dieu est fidèle parce qu’il connaît tout. Pour nous, la fidélité de Dieu doit avoir un impact sur notre foi, sur notre marche chrétienne. Nous pouvons avoir confiance en Dieu. Jamais il ne change d’idée. Jamais il n’a renié une de ses promesses. Jamais il n’a déçu quelqu’un. Sa fidélité a aussi un impact sur nous lorsque nous planifions. Nous devons reconnaître que nous ne pouvons rien garantir.
À vous maintenant qui dites : Aujourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous réaliserons un gain! Vous qui ne savez pas ce que votre vie sera demain! Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire au contraire : Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. (Jacques 4.13-15)
Ces versets rappellent à l’homme qu’il n’a aucune certitude sur l’avenir. Jacques dit bien au verset 14 : « Vous qui ne savez pas ce que votre vie sera demain ». Ces versets rappellent aussi à l’homme que Dieu le sait. Si nous devrions dire : « Si le Seigneur le veut, nous vivrions et nous ferons ceci ou cela », c’est dire que le Seigneur exécute sa volonté sans qu’elle ne puisse être compromise.
Bonté
Nous allons maintenant passer à la bonté de Dieu. En grec, « bien » et « bon », c’est la même chose. Ce qui est bien est bon et ce qui est bon est bien. Si nous pouvons parler du bien ou de la bonté, c’est parce que Dieu est bon. Dieu est le critère pour définir ce qui est bien.
Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon? Personne n’est bon, si ce n’est Dieu seul. (Luc 18.19)
Il y a des choses que Dieu fait et qui peuvent nous sembler injustes, mais elles ne sont injustes qu’à nos yeux. Si Dieu est parfaitement juste, ça signifie qu’il est bon dans ses jugements. Le fait que Dieu soit bon nous dit que lui seul peut approuver ce que nous faisons. La bonté de Dieu nous dit que tout ce que Dieu fait est bien. Il n’y a aucune action de Dieu qui ne mérite pas d’être approuvée. Il n’y a aucun blâme, aucun reproche qui peut être adressé à Dieu. Tout ce qu’il fait est foncièrement bon. C’est la pierre d’achoppement de plusieurs non chrétiens. Ils disent que si Dieu existe, le mal et la souffrance n’existeraient pas, ou que si Dieu existe, ce Dieu n’est pas bon. Ces personnes veulent définir elles-mêmes ce qu’est la bonté de Dieu et c’est déjà de l’égarement.
Envers tous les hommes
Dieu exerce une bonté générale envers tous les hommes.
Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est par ses bienfaits, en vous donnant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous comblant de nourriture et de bonheur dans le cœur. (Actes 14.16-17)
Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. (Matthieu 5.44-45)
Le Seigneur nous dit de faire du bien à ceux qui nous haïssent pour dire ensuite que Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons. Dieu exerce sa bonté envers tous les hommes, mais dans un rapport créationnel. Dieu donne la vie terrestre aux hommes, il leur donne les bienfaits créationnels, la nourriture, les pluies, etc.
Dans ce sens, nous sommes appelés à être bons envers nos ennemis, à leur faire du bien. Si nous devons être bons envers tous nos ennemis, nous devons être bons envers tous les non chrétiens. Donc, Dieu est bon envers tous les hommes dans son rapport créationnel, mais cette bonté est temporaire. Dieu va juger, condamner ceux qui ne se repentent pas. Dans l’Ancien Testament, nous voyons que le Seigneur coupe parfois les ressources terrestres pour montrer son jugement.
Voici un verset où Dieu parle à Caïn à la suite du meurtre perpétré contre Abel :
Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et tremblant sur la terre. (Genèse 4.12)
Lorsque le Seigneur communique les malédictions rattachées à l’alliance contractée avec Israël en cas de désobéissance, il dit :
L’Éternel enverra pour pluie à ton pays de la poussière et de la poudre; il en descendra du ciel sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit. (Deutéronome 28.24)
Au lieu de l’eau, le Seigneur enverra de la poussière et de la poudre en guise de pluie.
Donc, le Seigneur manifeste sa bonté envers tous les hommes, mais déjà, l’Ancien Testament nous donne des indices que cette bonté est temporaire. Quand le Seigneur décide de juger, ses bontés cessent. Même là, il cesse d’être bons pour les réprouvés, mais ses jugements, dans une perspective globale, demeurent foncièrement bons.
Ses jugements sont bons. Un bon juge n’est pas celui qui absout tous les criminels. Il ne sera vraiment pas bon pour les autres. Un bon juge va acquitter l’innocent et condamner le coupable.
La montagne de Sion se réjouit, les filles de Juda sont dans l’allégresse, à cause de tes jugements. (Psaumes 48.12)
Dieu est donc bon dans ses jugements.
Après cela, j’entendis comme une voix forte d’une foule nombreuse dans le ciel qui disait : Alléluia! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son inconduite, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le réclamant de sa main. Et ils dirent une seconde fois : Alléluia!… Et sa fumée monte aux siècles des siècles. (Apocalypse 19.1-3)
Dieu juge les opposants et, dans le ciel, on le loue pour ces jugements. Pour les élus, les bontés de l’Éternel sont différentes. Non seulement, ses bontés sont plus riches que la pluie et les bienfaits du sol. Dieu est bon, parce qu’il nous donne des privilèges que les autres n’ont pas.
Jésus répondit : En vérité, je vous le dis, il n’est personne qui ait quitté, à cause de moi et de l’Évangile, maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou terres, et qui ne reçoive au centuple, présentement dans ce temps-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le siècle à venir, la vie éternelle. (Marc 10.29-30)
Nous voyons que, pour ceux que Dieu sauve, ses bontés sont au centuple de ce que nous pouvons perdre ici-bas, mais aussi, ses bontés sont éternelles pour ses enfants. Non seulement nous recevons ici-bas, mais aussi, et pour le siècle à venir, nous avons la vie éternelle. Il n’est pas surprenant que la bonté de Dieu soit l’objet de nos louanges.
Louez l’Éternel! Célébrez l’Éternel, car il est bon, car sa bienveillance dure à toujours! (Psaumes 106.1)
La bonté de Dieu implique que ce que Dieu nous demande est bon, parfaitement bon, totalement bon. Si un jeune chrétien s’éprend d’une fille non chrétienne, le Seigneur demande que ce jeune chrétien ne développe pas de relation avec cette jeune fille. C’est difficile, parfois déchirant, mais Dieu est bon de demander cela.
Quand Paul dit que celui qui ne veut pas travailler s’abstienne de manger, ce qui implique que les autres n’ont pas à le nourrir puisqu’il peut travailler, Dieu est bon de demander cela. Quand le Seigneur nous dit de persévérer dans la persécution et de les endurer, il est bon. Quand le Seigneur me demande de renoncer à moi-même et de me tourner vers les autres, Dieu est bon. Quand le Seigneur me demande de pardonner à mon frère ou ma sœur qui se repent, Dieu est bon. Quand le Seigneur m’éprouve, il est bon. Quand le Seigneur m’humilie, il est bon. Il est bon dans tout ce qu’il fait pour nous. À nous de le louer pour ses bontés.
Daniel Durand, pasteur
25 avril 2018