« Du fait que le péché est présent dans le monde, la venue du Fils dans l’humanité était nécessaire. La justice de Dieu est en cause : elle exigeait que le péché soit traité là où il a été commis, c’est-à-dire dans l’humanité. Si le Fils n’était pas venu, le mal l’aurait remporté sur le bien. »
Introduction
Nous poursuivons dans l’évangile de Jean au chapitre 16 et nous lirons les versets 28 à 30 où Jésus dit : Jean 16.28-30 :
28 Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père. 29 Ses disciples lui dirent : Voici que maintenant, tu parles ouvertement et que tu ne dis rien en parabole. 30 Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
Exposé
Dans cette prédication-ci, nous allons nous promener beaucoup dans l’évangile de Jean. La raison est que Jean a rédigé de telle manière à ce que les thèmes qu’il présente soient développés à travers tout son évangile.
Hérésies
Lorsque nous analysons les erreurs doctrinales, on constate qu’elles résultent presque toujours d’un accent mis sur certains versets au détriment d’autres versets. Ceci est vrai des arminiens comme des hyper-calvinistes. Les arminiens mettent l’accent sur la responsabilité de l’homme dans le salut au point de nier la pleine souveraineté de Dieu. Les hyper-calvinistes ne retiennent que la souveraineté de Dieu dans le salut au point de nier la responsabilité de l’homme et les moyens comme la prière et l’évangélisation. Les calvinistes ont une position qui maintient les deux vérités. Dieu est totalement souverain dans le salut, mais il ne court-circuite pas la volonté de l’homme. La doctrine de la personne de Dieu subit aussi les assauts des accents déséquilibrés. Les modalistes retiennent l’unicité de Dieu, c’est-à-dire le fait qu’il n’y a qu’un seul Dieu, au point de nier le fait qu’il y a trois personnes en un seul Dieu. À l’inverse, les polythéistes et les Ariens mettent l’accent sur la pluralité des personnes mais en supprimant qu’il y a plusieurs personnes en Dieu. Les Ariens sont les ancêtres théologiques des Témoins de Jéhovah qui nient la divinité du Fils et la personnalité du St-Esprit qu’ils réduisent à une simple force. Pour les Ariens et les Témoins de Jéhovah, l’accent est mis sur l’humanité du Fils au point de nier sa divinité.
Jésus, divin et humain
La vérité est que Jésus est totalement humain sans rien perdre de sa divinité. La vérité est qu’il y a trois personnes en Dieu sans qu’il y ait trois dieux. Les versets que nous avons lus nous parlent de l’origine de Jésus et de sa destinée céleste. Jean 16.28 :
Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père :
Nous abordons ici un sujet complexe, difficile. C’est complexe, parce que ce qui caractérise Jésus ne nous caractérise pas. Imaginez que vous deviez expliquer ce qu’est la couleur à un daltonien qui ne voit qu’en noir, gris et blanc. Vous pourrez lui dire qu’il y a autre chose que le noir, le gris et le blanc. Il y a ce qu’on appelle la couleur. Il vous dira sûrement : « Alors, c’est quoi la couleur? » Essayez de le lui expliquer. C’est impossible! La couleur ne représente rien dans sa réalité. Comme la connaissance que nous acquérons passe du connu vers l’inconnu, il ne peut pas comprendre et vous ne pouvez pas lui expliquer. Lorsque nous abordons le sujet des deux natures de Jésus-Christ, nous touchons à des notions que nous ne connaissons pas, puisque nous n’avons qu’une nature : la nature humaine. En même temps, c’est simple. C’est compliqué si nous voulons comprendre à partir de notre expérience, ce qui est impossible. C’est simple si nous recevons ce qui est dit sans chercher à passer ces notions par le laboratoire de notre expérience. La trinité, c’est trois personnes en une seule nature, la nature divine. Le Christ, c’est une seule personne mais deux natures : la nature divine et la nature humaine. Ça devient compliqué lorsque nous exigeons de comprendre par l’expérience. Mais il semble que les disciples ont surmonté cela. Voici leur réponse aux versets 29 et 30 :
29 Ses disciples lui dirent : Voici que maintenant, tu parles ouvertement et que tu ne dis rien en parabole. 30 Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
Remarquez que les disciples ne disent pas qu’ils comprennent comment Jésus est sorti de Dieu. Ils disent plutôt qu’ils croient qu’il est sorti de Dieu. La foi n’exige pas la compréhension. Nous acceptons des vérités sans comprendre toute la mécanique. Quand je mange des fruits et des légumes, je crois que c’est bon pour moi, mais je ne comprends pas en quoi c’est bon pour moi. Je ne comprends pas comment mon corps fait pour assimiler ce qu’il doit retenir et rejeter le reste. Je ne le comprends pas, mais je le crois. Donc, la foi n’exige pas la compréhension. La parole que Jésus a dite à ses disciples au verset 28 nous présente le Fils dans l’éternité passée, puis dans son ministère terrestre, et, finalement, dans son éternité future. Jean 16.28 :
Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père.
Origine divine
Son éternité passée est affirmée lorsqu’il dit au verset 28 :
Je suis sorti du Père…
Les disciples répondent à cette affirmation au verset 30 : Jean 16.30
Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
Qu’est-ce que ça signifie que le Fils soit sorti de Dieu ? Ce n’est pas que le Fils a abandonné sa nature divine, qu’il en est sorti. Ça signifie que le Fils émane du Père. C’est par le Fils que le Père se manifeste, se fait connaître. Cette expression fait donc ressortir à la fois la nature divine de Jésus et son rôle dans la trinité. Paul dira que Jésus est l’image visible du Dieu invisible. Il est celui qui a fait connaître, qui a révélé Dieu. Qu’est-ce que ça implique de croire que Jésus est sorti de Dieu ? Cette affirmation nous indique que Jésus est vraiment le messie promis. Il est vrai que ce messie devait être de nature humaine, mais il devait aussi être de nature divine. Et nous voyons cela en 2 Samuel 7, les versets 11 à 13:
11 L’Éternel t’annonce que l’Éternel te fera une Maison. 12 Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai ta descendance après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j’affermirai son règne. 13 Ce sera lui qui bâtira une Maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours son trône royal.
Au verset 11, le Seigneur dit que c’est lui-même qui bâtira la maison, et au verset 13, il dit que c’est un descendant de David. Qui bâtit la maison ? Est-ce Dieu lui-même ou le descendant de David ? C’est les deux, mais une seule personne. Le messie est à la fois Dieu et à la fois homme. Les disciples, qui avaient suivi Jésus depuis 3 ans, ont pu dire au verset 30 :
c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
En Jean 6.14, certains de ceux qui voyaient les miracles que Jésus faisait ont eu cette réponse :
Vraiment c’est lui le prophète qui vient dans le monde.
Le peuple attendait celui qui devait venir et, implicitement, c’était celui que le Seigneur allait envoyer. Nous avons cette belle confession de foi de Marthe en Jean 11.27 :
Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.
Cette venue dans le monde signifie que le Fils n’est pas de ce monde. Il existait et il est venu dans le monde. Il a quitté sa place pour venir ici. Lorsque Jésus dit qu’il est sorti du sein du Père, il affirme sa divinité. Ce que le premier verset du livre de Jean nous rappelle : Jean 1.1
Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Un autre verset, Jean 8.58 :
Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis.
La préexistence du Fils est tellement importante parce que, sans elle, le Fils serait une créature; parce que, lorsque la Bible parle de la préexistence du Fils, elle n’indique pas simplement que le Fils a existé avant l’homme. Sinon, Jésus aurait dit : « Avant qu’Abraham fût, j’étais. » En disant : « Avant qu’Abraham fût, je suis », Jésus s’identifie comme le Yahvé. Lorsque nous parlons de la préexistence du Fils, nous ne parlons pas seulement d’antécédence mais d’éternité passée. Le Fils est Dieu de toute éternité. Il n’a jamais été créé, mais tout a été créé par lui.
L’incarnation
Jésus mentionne ensuite son incarnation, Jean 16.28 :
Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ;
L’incarnation du Fils pose plusieurs questions.
Une irruption
La première, c’est comment le Dieu éternel et transcendant, c’est-à-dire distinct de toute sa création, peut-il s’unir de telle façon à l’humanité qu’il a créée ? La vérité, c’est que nous ne pouvons répondre à cette question. Ce que nous pouvons dire, c’est que Jésus n’est pas venu comme les autres hommes. Il a été conçu du Saint-Esprit. Quand Paul mentionne l’incarnation du Fils en Galates 4.4, il n’utilise pas le verbe « naître » mais « advenir » :
Mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, advenu d’une femme, advenu sous la loi…
Jésus est pleinement homme, mais n’est pas venu au monde dans les modalités propres à l’humanité, de sorte que, contrairement à tous les autres hommes, Jésus n’est pas en Adam, il n’a pas reçu la nature pécheresse et n’a jamais péché.
Une venue volontaire
La deuxième question que sa venue pose est de savoir si Jésus a été forcé par son Père ou non. Il se peut que certains concluent à partir de Jean 3.16 que le Fils a été contraint puisque le texte dit que Dieu l’a envoyé. Si vous remarquez bien, au chapitre 16, Jésus ne parle pas du fait qu’il a été envoyé du Père, il dit plutôt, Jean 16.28 :
Je suis venu dans le monde.
C’est vrai qu’il a été envoyé du Père, mais afin que nous sachions que le Père n’a pas agi contre la volonté de son Fils, Jésus précise que c’est lui qui est venu dans le monde. La volonté du Père et celle du Fils sont une. Jésus a dit ceci en Jean 10.17-18 :
17 Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. 18 Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père.
Malgré toute l’horreur que Jésus devait subir à la croix, il a voulu faire cette œuvre par amour pour son Père et pour les élus. Jésus dit qu’il aurait pu demander du secours à la dernière minute, mais qu’il ne l’a pas fait. Voici ce que Jésus dit au disciple qui avait sorti son épée, Matthieu 26.53-54 :
53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges? 54 Comment donc s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi ?
La croix c’est le Père qui nous donne le Fils mais aussi le Fils qui se donne pour nous.
Une venue nécessaire
La troisième question que l’incarnation pose est de savoir s’il était absolument nécessaire que Dieu se fasse homme.
Sacerdoce
La réponse est oui. Hébreux 2.17 :
Aussi devait-il devenir, en tout, semblable à ses frères, afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple.
Du fait que le péché est présent dans le monde, la venue du Fils dans l’humanité était nécessaire. La justice de Dieu est en cause : elle exigeait que le péché soit traité là où il a été commis, c’est-à-dire dans l’humanité. Si le Fils n’était pas venu, le mal l’aurait remporté sur le bien. Même si le Seigneur avait tout condamné et brûlé, il y aurait tout de même eu une victoire du mal. Le mal aurait réussi son plan de destruction et le Seigneur n’aurait fait que le détruire davantage. Seule l’œuvre du Fils a permis un renversement du mal pour le bien. Un jour, un pasteur théologien, auteur de plusieurs livres, M. Barnhouse, enseignait à une classe d’étudiants et tentait d’expliquer comment Dieu maintient à la fois sa justice et son amour pour son peuple. Il donne l’illustration suivante : « Un juge vit son fils se présenter devant lui, accusé de conduite imprudente. Les preuves sont irréfutables. Le juge impose à son fils le plein montant prévu par la loi. Le juge met un terme à la séance, quitte son siège et se rend payer l’amende de son fils. » Là, une fille dans la classe répond à M. Barnhouse : « Oui mais Dieu ne peut pas quitter son siège ! » M. Barnhouse lui répond : « Mademoiselle, vous venez de me fournir une des plus belles illustrations de l’incarnation. » Parce que Jésus-Christ est Dieu qui quitte son siège pour venir payer la dette de notre péché qu’il nous a lui-même imposée.
Révéler le Père
Il y a une autre raison pour laquelle l’incarnation était nécessaire. Jésus devait s’incarner pour nous révéler le Père. J’en ai parlé plus tôt lorsque nous avons vu la proposition « Je suis sorti du Père. » Avec l’incarnation, nous voyons le moyen par lequel le Fils révèle le Père. L’apôtre Jean en particulier fait ressortir ce point. Lorsqu’il parle du Fils au chapitre 1 de son évangile, il parle du Fils incarné, la Parole qui s’est fait chair. Il dit ceci au verset 14, Jean 1.14 :
La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.
Sans l’incarnation du Fils, nous ne pourrions connaître le Père. Nous ne pourrions pas le connaître relationnellement puisqu’il fallait l’œuvre expiatoire du Fils. Nous ne pourrions même pas avoir une juste connaissance de qui est le Père. Sans l’œuvre du Fils, nous ne pourrions savoir combien Dieu nous aime, jusqu’où va sa justice. Sans l’œuvre du Fils, nous ne pourrions savoir jusqu’où va la miséricorde de Dieu. Sans l’œuvre du Fils, notre connaissance du Père demeurerait une connaissance vague, des notions non définies, mais par le Fils, nous connaissons le Père. Le Fils a montré le Père aux apôtres et nous recevons le témoignage apostolique dans et par les Écritures. Ceci dit, cette connaissance demeurerait superficielle. C’est un peu comme une personne qui aurait beaucoup d’informations sur un premier ministre. Il connaîtrait sa vie, son enfance, sa formation universitaire, ses goûts alimentaires, bref, bien des choses sur sa vie, mais cette connaissance demeure intellectuelle. Elle n’est pas relationnelle. Pour que notre connaissance de Dieu soit aussi relationnelle, il faut le Saint-Esprit qui témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
L’ascension
Jésus mentionne son élévation, c’est-à-dire son retour vers le Père. Jean 16.28 :
Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père.
Jésus a donc quitté le monde, non pas le monde au sens de la création, puisqu’il est dorénavant incarné et ne se dissociera jamais de la création. C’est plutôt qu’il a quitté ce monde perdu où lui-même subissait le désordre de ce monde causé par le péché de l’homme. Il a connu la souffrance, les injustices. Pour lui, il a quitté ce monde. Il ne marche plus sur ce sol maudit. L’élévation du Fils est un fait historique très important puisque cela nous atteste que le Père a agréé tout ce que le Fils a fait durant tout son séjour terrestre. L’élévation implique évidemment la résurrection. Les deux mots ont un sens près. Le verbe grec traduit par « ressusciter » signifie « relever », « remettre debout ». Dans nos Bibles, alors que la mort est souvent présentée comme un sommeil, le verbe « ressusciter » est souvent traduit par « réveiller ». Le réveil indique le passage d’un état de sommeil à celui d’éveil et il implique un retour à l’activité. Le Christ est ressuscité. Il s’est relevé, et il a été élevé. Le texte que nous étudions nous montre une réalité. Le Fils est Dieu depuis toute éternité. Il est venu vers nous en prenant un corps. Il a séjourné sur terre durant 33 années. Il a quitté ce monde, non pas le monde au sens de la création, puisqu’il a conservé son corps. Ses apparitions après sa résurrection visaient à convaincre les disciples qu’il était bel et bien ressuscité, et aussi qu’il avait toujours un corps physique. D’ailleurs, juste avant de remonter vers son Père, après être apparu aux disciples durant 40 jours après sa résurrection, il veut convaincre ses disciples de sa nature humaine. Luc 24.36-41 :
36 Tandis que les disciples parlaient de la sorte, Jésus lui-même se présenta au milieu d’eux et leur dit : Que la paix soit avec vous. 37 Saisis de frayeur et de crainte, ils pensaient voir un esprit. 38 Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? 39 Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. 40 Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. 41 Comme, dans leur joie, ils ne croyaient pas encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ?
Pour les convaincre qu’il avait bel et bien conservé sa nature humaine, Jésus leur demande même à manger. De sa sortie de Dieu à son retour, le Fils a pris la nature humaine qu’il conservera pour toute l’éternité. L’élévation de Jésus est certainement physique. En Luc 24, on apprend que les disciples l’ont vu monter vers son Père. Cette élévation est aussi en rang. Hébreux 1.3-5 :
3 après avoir accompli la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts, 4 devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom bien différent du leur. 5 Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Moi je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils ?
Sa destination céleste
Finalement, Jésus parle de sa destination céleste. Jean 16.28:
Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je vais vers le Père.
Ce retour au Père signifie l’envoi du Saint-Esprit. Écoutons ce que dit Pierre qui fait un lien de cause à effet entre l’élévation du Fils et l’envoi du St-Esprit, Actes 2.33 :
Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez.
Ce retour du Fils au Père nous indique que la boucle est fermée. Ce qu’il avait dit à la croix nous est confirmé par son retour vers le Père. Jésus avait dit : « Tout est accompli » et son élévation vers le Père est la confirmation. Il a pu retourner, parce que son ministère terrestre a pris fin. Son retour au Père nous montre aussi qu’il est roi. Il est assis au-dessus de toute autorité, toute principauté. Il occupe la position la plus élevée qui soit. Il règne sur tout l’univers, sur nous comme sur les corps célestes les plus éloignés, sur le monde visible comme invisible, sur les justes comme sur les méchants, sur ce qui vit comme sur ce qui est inerte, de sorte qu’il n’y a absolument rien qui échappe à son règne. Jésus est donc au meilleur endroit qui soit afin de nous bénir. Il est plus avantageux pour nous qu’il soit au ciel que sur terre à cause de sa royauté, aussi parce que cette position est la meilleure pour nous bénir, parce que la bénédiction va avec la royauté, l’autorité. Il peut nous bénir, parce qu’il en a l’autorité et parce que tout a été placé sous son contrôle. Finalement, son retour au Père nous garantie ce qu’il avait dit au verset 3 du chapitre 14 :
Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.
Le fait que Jésus soit retourné vers son Père nous assure de cette promesse. Il nous prépare une place. Ça nous garantit aussi qu’il reviendra, parce que s’il nous prépare une place, c’est pour que nous y soyons. Notre Seigneur, notre bon Berger reviendra. Lorsqu’il aura ramené à la vie tous ceux qui sont morts, il jugera tous les rebelles et fera entrer dans sa gloire tous ses fils, toutes ses filles. Nous avons dans ce verset l’histoire selon Dieu, le plan de rédemption accompli. Tout le reste pâlit devant cette œuvre glorieuse. Le verset 30 nous fournit l’application qui s’impose : Jean 16.30
Maintenant, nous savons que tu sais toutes choses et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
Nous aussi, nous croyons ces choses si nous sommes chrétiens. Notre foi n’est pas vaine, frères et sœurs. Elle repose sur des faits historiques que les livres d’histoire écrits par des païens ne rapportent pas, mais nous, nous croyons, et nous consacrons nos vies à ce Roi des rois, ce Seigneur des seigneurs qui s’est abaissé pour nous, qui est mort et ressuscité, qui a été élevé à la droite de Dieu, qui intercède pour nous et qui revient nous chercher.
Que le Seigneur vous bénisse.
Daniel Durand, pasteur
30 septembre 2018