La providence de Dieu, partie 21

La semaine passée, nous sommes revenus sur la question du mal en lien avec la providence de Dieu. Nous avions vu que Dieu a décrété le mal parce qu’il se glorifie dans ces choses, non pas qu’il y ait du bon à retirer du mal. C’est plutôt que Dieu canalise le mal pour en faire ressortir du bien. La présence du mal est l’occasion pour Dieu de démontrer certains attributs, comme sa patience, sa justice et sa puissance.

Dieu ne pèche pas

Le deuxième point dans la section « Dieu et le mal » est que Dieu n’est pas complice du mal : il ne commet pas le mal et il n’en est pas responsable. Jacques 1.13-14 dit :

Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. (Jacques 1.13-14)

Ces versets affirment que Dieu n’est pas l’auteur du mal. Lorsque l’homme commet le mal, c’est en raison de sa propre nature. Quand je pèche, c’est par ma propre convoitise.

Dieu tient l’homme responsable

Le troisième point sur la question de « Dieu et le mal » est que Dieu a raison de tenir la créature responsable du mal qu’elle commet, même si c’est Dieu qui a décrété le mal. Autrement dit, Dieu est totalement juste en condamnant la personne qui commet le mal.

C’est une difficulté pour nous, voire une impossibilité de comprendre cela. Nous devons considérer ce que Paul dit en Romains 9.18-19 :

Ainsi, Dieu fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? (Romains 9.18-19)

Le point ici, c’est que l’endurcissement de pharaon s’inscrit dans la volonté de Dieu. Le raisonnement est que, puisque l’endurcissement de pharaon était la volonté de Dieu, pourquoi est-ce que Dieu blâme le pharaon? Paul était conscient du dilemme, mais sa réponse ne satisfait pas notre curiosité. Par contre, elle est suffisante pour notre foi :

Ô homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ? (Romains 9.20-23)

Le prochain point sur « Dieu et le mal » est que le mal demeure mal : ce n’est pas parce que Dieu l’a décrété et qu’il en fait ressortir du bon que le mal devient bon. Le mal demeure mal et il a fallu la mort du Fils de Dieu pour nous en libérer. Dieu condamne le mal qu’il a décrété et qu’il a fait arriver. Il le condamne parce que le mal est condamnable. 

Incompréhension

Finalement, nous devons reconnaître que nous ne pouvons comprendre réellement ces choses. Nous avons de la difficulté à concilier toutes les données bibliques. Nous devons maintenir toutes ces données même si nous ne pouvons les concilier. Nous devons reconnaître nos limites humblement.

Daniel Durand, pasteur
1e décembre 2019

Prédicateur invité

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