La semaine passée, nous avons vu que la doctrine de la providence a un impact majeur sur notre âme.
L’anxiété
Je vous ai dit que ça nous garde de l’anxiété, le fait de savoir que tout arrive dans la providence divine, autant les situations agréables que les désagréables. Si Dieu règne sur toute sa création et s’il nous a sauvés, alors pourquoi nous inquiéter? Nous inquiéter équivaut à remettre en question sa grâce, sa souveraineté et sa fidélité. Si cette doctrine nous garde de l’anxiété, elle alimente donc notre foi. Personnellement, ça me rassure de savoir que tout ce qui m’arrive s’inscrit dans la providence de Dieu. C’est ainsi que je peux lui rendre grâce pour tout mais vraiment tout ce qui m’arrive.
Le fatalisme paralysant
La deuxième pensée destructrice de laquelle la doctrine de la providence nous garde, c’est celle du fatalisme paralysant. C’est là que les hyper-calvinistes sont tombés. Les hyper-calvinistes croient que les chrétiens n’ont pas à évangéliser, puisque les élus seront sauvés. Le hic, c’est que si Dieu a décrété le salut des élus. Il a aussi décrété le moyen. Il a décidé que telle personne serait sauvée à l’écoute de la Parole de Dieu prêchée, à la vue du témoignage des chrétiens. Le fatalisme, c’est le fait de déresponsabiliser l’individu sous prétexte que, de toute façon, ce qui doit arriver arrivera. La Bible insiste plutôt sur la responsabilité humaine. La Bible ne soutient pas le fatalisme. Au contraire, nous pouvons prendre part aux œuvres de Dieu. Le fatalisme rejette les moyens choisis par Dieu pour que la fin arrive. Le chrétien reconnaît les moyens choisis par Dieu, dont lui-même, pour que la fin arrive. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Dieu sauve nos proches si nous ne leur présentons pas l’Évangile et si nous ne prions pas pour eux.
La prétention
La doctrine de la providence nous amène aussi à rejeter toute prétention. Quand je travaille et que je récolte les fruits, je n’ai pas à m’enfler d’orgueil, parce que je reconnais que c’est Dieu qui a pourvu. C’est lui qui m’a donné des capacités physiques et intellectuelles pour accomplir ce travail. C’est lui qui a dirigé les événements pour que je trouve un emploi ou pour que j’achète ou démarre une entreprise. C’est lui qui fait réussir ou échouer, parce qu’il tient tout dans ses mains. La providence, comme nous l’avons vu, est la mise en action du plan de Dieu qu’il a décrété depuis toute éternité. Il a un plan non seulement pour les élus, mais pour tous ses ennemis. Quand nous verrons le résultat final, nous ferons comme Paul qui, après avoir présenté le plan rédempteur de Dieu et la manière avec laquelle Dieu a travaillé avec Israël et qu’il travaille avec les nations, Paul dit en Romains 11, à partir du verset 33 (c’est le texte que nous avions lu lorsque nous avons commencé à étudier cette doctrine) :
O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles ! En effet, Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ? Tout est de lui, par lui et pour lui ! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen ! (Romains 11.33-36)
Contre les philosophies d’homme
Le déisme
La doctrine biblique de la providence de Dieu nous garde de certaines philosophies contraires aux Écritures. Par exemple, le déisme qui enseigne qu’il y a un dieu qui a tout créé, mais qui a abandonné sa création à elle-même par la suite. Tout fonctionnerait au gré de lois naturelles.
Le panthéisme
Une autre philosophie est le panthéisme, du préfixe « pan- » qui signifie « tout », et de la racine theos qui signifie « dieu ». Le panthéisme affirme que la création fait partie de Dieu et n’a donc pas d’existence distincte. La doctrine biblique de la providence de Dieu enseigne plutôt que Dieu est engagé dans la création, qu’il la conduit souverainement à son but final, mais que Dieu demeure distinct de la création. Dieu est incréé et la création est distincte de la personne de Dieu.
Le hasard
Une autre philosophie que la Bible repousse est le hasard. Il y a des personnes qui croient que tout arrive sans que personne ne dirige rien. Tout est le fruit du hasard. Ainsi, l’homme n’est rien de plus qu’un animal qui, par le fruit du hasard, s’est développé pour devenir ce qu’il est. Cet animal n’est rien de plus qu’une bestiole qui, par le fruit du hasard, s’est développé pour devenir ce qu’il est.
La fatalité
La doctrine biblique de la providence rejette également l’idée de fatalité. La fatalité est que les choses arrivent en dépit des causes secondes. Autrement dit, ceux qui sont perdus le sont même s’ils voudraient être sauvés ou les élus sont sauvés même s’ils ne le veulent pas. La fatalité retire tout rôle aux causes secondes.
Daniel Durand, pasteur
3 novembre 2019