La providence de Dieu, partie 10

« En quoi les épreuves nourrissent-elles notre espérance ? C’est que les épreuves nous rappellent que ce monde-ci, marqué par la souffrance, la perte, le deuil, la déception, est passager. Les épreuves nous donnent de réaligner notre regard sur les promesses de Dieu. Les épreuves nous rappellent que ce monde-ci est instable et éphémère. Imaginez que vous êtes sur un bateau et que tout va bien. Vous avez un bâton à la main et vous vous appuyez sur ce bâton. Soudainement, les vagues déferlent, le bateau tangue de gauche à droite de sorte que vous avez de la peine à vous maintenir en équilibre. Vous abandonnez votre bâton pour vous tenir sur ce qui est solidement fixé au bateau. Ça peut être un mât, la rampe sur le pont ou tout autre objet. Tout ce qui compte, c’est que l’objet soit fixé au bateau. L’épreuve agit comme ces vagues qui font que nous abandonnons les choses passagères de ce monde. Nous ne nous appuyons plus sur celles-ci. Nous recherchons ce qui est solide, sûr et sécuritaire. »

 

Dans le cadre de notre série sur la providence de Dieu, nous avons vu que les épreuves en font partie et qu’il y a plusieurs raisons pour les épreuves. Nous avons vu jusqu’à maintenant que les épreuves peuvent avoir comme but :

  • De mettre le doigt sur un péché;
  • De servir de témoignage de la persévérance du chrétien, comme Job;
  • De prévenir une chute comme Paul, à qui Dieu a envoyé un ange de Satan pour l’humilier, afin que Paul ne tombe pas dans l’orgueil, suite à la vision extraordinaire qu’il a vécue;
  • De dissuader les autres à tomber dans le même péché.

Il se peut qu’une même épreuve rencontre plusieurs de ces buts ou juste un. Ce matin, nous allons poursuivre avec un autre but à l’épreuve.

Consoler les autres

Nos épreuves ont aussi pour fonction de nous équiper afin de pouvoir consoler, d’encourager nos frères et sœurs.

[…] lui qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans toutes sortes d’afflictions ! (2 Corinthiens 1.4)

Nos épreuves, frères et sœurs, nous font grandir. Sans les épreuves passées, nous ne serions pas rendus où nous sommes dans notre croissance chrétienne et notre connaissance de Dieu. Cette croissance n’est pas que pour nous. Dans le passé, nous avons bénéficié des encouragements de ceux qui avaient plus de maturité que nous. Les épreuves nous font grandir et nous permettent de mieux encourager nos frères et sœurs. Personnellement, je peux vous dire que, sans les épreuves, je n’aurais jamais vu l’état de mon cœur. Ça m’a pris toute une épreuve, une dépression profonde causée par mes pensées mauvaises et la haine de mon cœur. Aujourd’hui, je n’aborde plus les frères et sœurs de la même façon. J’ai compris la fragilité de l’être humain, parce que je l’ai constatée chez moi. J’ai goûté profondément à ma vulnérabilité. Je me croyais fort et ça a pris l’épreuve pour que je constate avec éclat ma faiblesse.

Quand je fais du counselling biblique, ça m’est très utile, parce que je ne considère plus seulement le principe biblique, mais la personne également qui est en cheminement. Ça ne change pas le contenu, mais ça change énormément la manière de le dire. Toute l’approche est différente.

Marquer notre union au Christ

Une autre raison pour les épreuves, c’est que la souffrance qui leur est rattachée marque notre union à Jésus-Christ :

Bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Au contraire, réjouissez-vous de participer aux souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse, lors de la révélation de sa gloire. (1 Pierre 4.12-13)

Nourrir notre espérance

La dernière raison que je vous propose aux souffrances du chrétien est de nourrir notre espérance.

Mais souvenez-vous de ces premiers jours où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand et douloureux combat : d’une part exposés en spectacle par les opprobres et les tribulations, d’autre part vous rendant solidaires de ceux qui subissaient ce traitement. En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie qu’on vous arrache vos biens, sachant que vous aviez des possessions meilleures et permanentes. (Hébreux 10.32-34)

En quoi les épreuves nourrissent-elles notre espérance ? C’est que les épreuves nous rappellent que ce monde-ci, marqué par la souffrance, la perte, le deuil, la déception, est passager. Les épreuves nous donnent de réaligner notre regard sur les promesses de Dieu. Les épreuves nous rappellent que ce monde-ci est instable et éphémère. Imaginez que vous êtes sur un bateau et que tout va bien. Vous avez un bâton à la main et vous vous appuyez sur ce bâton. Soudainement, les vagues déferlent, le bateau tangue de gauche à droite de sorte que vous avez de la peine à vous maintenir en équilibre. Vous abandonnez votre bâton pour vous tenir sur ce qui est solidement fixé au bateau. Ça peut être un mât, la rampe sur le pont ou tout autre objet. Tout ce qui compte, c’est que l’objet soit fixé au bateau. L’épreuve agit comme ces vagues qui font que nous abandonnons les choses passagères de ce monde. Nous ne nous appuyons plus sur celles-ci. Nous recherchons ce qui est solide, sûr et sécuritaire.

Récapitulation sur les épreuves

Nous avons vu jusqu’ici sept raisons des épreuves du chrétien :

  1. Révéler un péché actif;
  2. Appuyer le témoignage chrétien comme Job;
  3. Prévenir d’une chute, comme Paul, pour qui l’écharde dans la chair a évité qu’il tombe dans l’orgueil;
  4. Dissuader les autres;
  5. Consoler les autres;
  6. Marquer notre union au Christ;
  7. Nourrir notre espérance.

Frères et sœurs, le Seigneur agit providentiellement dans toute sa création et dans l’ensemble de nos vies. Les épreuves, les souffrances font partie de la providence de Dieu et il les utilise toujours avec un but. J’aimerais conclure la section sur les épreuves et la souffrance par les points suivants :

Premier point : l’épreuve permet de reconnaître le vrai du faux chrétien. La parabole du Semeur nous éclaire :

Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c’est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il est l’homme d’un moment et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. (Matthieu 13.20-21)

Daniel Durand, pasteur
8 septembre 2019

Prédicateur invité

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