« De la même façon dont Dieu aime ses enfants et non pas seulement la vertu qu’il met en eux, Dieu hait les réprouvés et non seulement le péché en eux. Je vous ai déjà dit que l’amour dans la Bible n’est pas qu’un sentiment : c’est une disposition favorable que quelqu’un prend vis-à-vis d’un autre, disposition qui entraîne nécessairement des actions tout aussi favorables. Le contraste entre la colère de Dieu pour les réprouvés et l’amour de Dieu pour les élus nous montre ceci : c’est parce que Dieu est un Dieu relationnel et personnel qu’il nous aime. »
Introduction
La semaine passée, nous avions débuté la question de la colère de Dieu, mais nous avons dévié sur d’autres aspects de la croix. Ce soir, nous allons revenir sur cette colère. Lorsque nous pensons aux souffrances de Jésus en croix, nous risquons de mettre l’accent sur ses souffrances physiques. Ces souffrances ont été horribles. Cela dit, les deux larrons à ses côtés ont subi sensiblement les mêmes souffrances, probablement un peu moins, parce que Jésus avait été fouetté avant, qu’on lui avait mis une couronne d’épines sur sa tête, mais ce sont surtout les souffrances spirituelles que Jésus a subies.
Après être sorti, il alla, selon sa coutume, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent. Arrivé à cet endroit, il leur dit : Priez, afin de ne pas entrer en tentation. Puis il s’écarta d’eux d’environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria, en disant : Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. En proie à l’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. (Luc 22.39-44)
Au verset 42 (Luc 22.42), Jésus regarde la coupe qu’il a à boire. Cette coupe ne représente pas seulement les souffrances physiques, mais surtout la colère de Dieu. Ceux qui ne croient pas au Fils de Dieu subiront cette coupe.
[…] il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. (Apocalypse 14.10)
La grande ville fut divisée en trois parties. Les villes des nations tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère. (Apocalypse 16.19)
C’est cette coupe que Jésus a bue à notre place. Il a subi la colère de Dieu, cette horrible et redoutable colère que Dieu déversera sur tous les réprouvés. Nous ne pouvons imaginer ce que c’est que de subir ce jugement, mais nous savons que c’est horrible.
La colère de Dieu
Ceci nous conduit au fait que la colère de Dieu est contre le pécheur. Il faut éviter de penser que Dieu est en colère contre le péché, mais pas contre le pécheur. Ce n’est pas le péché qui sera puni, mais le pécheur. Ce n’est pas le péché qui sera jeté dans l’étang de feu, mais le pécheur. Si Dieu n’est pas en colère contre le pécheur, pourquoi le condamne-t-il?
Maintenant laisse-moi! Ma colère va s’enflammer contre eux, et je les exterminerai; mais je ferai de toi une grande nation. (Exode 32.10)
Le pendant de la colère de Dieu est sa bienveillance.
L’Éternel passa devant lui en proclamant : L’Éternel, l’Éternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, (Exode 34.6)
L’opposition ici est entre le fait que Dieu est lent à la colère et le fait qu’il est riche en bienveillance et en fidélité. Si la bienveillance et la fidélité de Dieu sont envers ses élus, la colère doit être contre les réprouvés. Une autre formulation trompeuse veut que Dieu déteste le péché, mais aime le pécheur. Les Écritures nous montrent plutôt que Dieu déteste le pécheur.
Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux; tu as de la haine pour tous ceux qui commettent l’injustice. Tu fais périr ceux qui profèrent le mensonge. L’Éternel a en horreur les hommes de sang et de ruse. (Psaumes 5.6-7)
L’Éternel sonde le juste et le méchant; il déteste celui qui aime la violence. (Psaumes 11.5)
De la même façon dont Dieu aime ses enfants et non pas seulement la vertu qu’il met en eux, Dieu hait les réprouvés et non seulement le péché en eux. Je vous ai déjà dit que l’amour dans la Bible n’est pas qu’un sentiment : c’est une disposition favorable que quelqu’un prend vis-à-vis d’un autre, disposition qui entraîne nécessairement des actions tout aussi favorables. Le contraste entre la colère de Dieu pour les réprouvés et l’amour de Dieu pour les élus nous montre ceci : c’est parce que Dieu est un Dieu relationnel et personnel qu’il nous aime.
Daniel Durand, pasteur
21 juin 2017