Je vous invite à faire la lecture du psaume 144.
C’est bien connu que la vie chrétienne est un combat, en particulier contre les ennemis de Dieu, c’est-à-dire les forces sataniques et les humains qui s’opposent à Dieu.
Le chrétien doit d’abord être convaincu que l’Éternel est son rocher (Psaume 144.1). Dans l’Écriture, la mer et les grandes eaux sont emblématiques de ce monde qui se perd (Job 38.11 ; Psaume 65.8, 89.10). À l’inverse, la terre ferme évoque la sécurité, en particulier le rocher. C’est pourquoi l’Éternel est comparé à un rocher en raison de son immuabilité et de la sécurité qu’il procure. Ni les vents ni les vagues ne peuvent le faire bouger.
Dans cette bataille, le Seigneur ne nous épargne pas le combat mais se joint à nous dans celui-ci. C’est avec lui que nous pouvons lutter victorieusement.
Le Seigneur se révèle aussi comme bienfaiteur et forteresse, une haute retraite et libérateur, un bouclier (Psaume 144.2). Dans le combat, notre Père céleste assure notre protection et notre libération. Il défend son peuple. Il équipe son peuple. Prenons ses armes, elles sont tellement plus efficaces que celles du monde (Romains 13.12 ; 2 Corinthiens 10.4 ; Éphésiens 6.11-18).
Se faisant l’écho du psaume 8.5, David rappelle la petitesse et la vulnérabilité de l’homme (Psaume 144.3-4). Nous devons toujours être conscients de nos faiblesses et nous rappeler que c’est lorsque nous sommes faibles que nous sommes forts (2 Corinthiens 12.10). La raison est celle-ci. Lorsque je suis faible, je ne peux que m’appuyer sur le Seigneur. Ainsi, je deviens fort dans ma faiblesse.
David demande au Seigneur de mobiliser les éléments de la création pour les enrôler dans cette guerre (Psaume 144.5-8). L’histoire de la nation justifie cette requête. Par le déluge le Seigneur a sauvé Noé et sa famille de l’humanité pécheresse. Par les plaies contre l’Égypte suivies de la mer qui s’est refermée sur la puissante armée et son pharaon, le Seigneur a délivré les Israélites.
Le désir de David ne se réduit pas à la délivrance. Il veut chanter un cantique nouveau.
Que signifie ce nouveau cantique (Psaume 144.3, cf. Psaume 33.3 ; 96.1 ; etc.)? Il ne s’agit pas d’un cantique nouvellement composé. Apocalypse 14.3 nous parle d’un cantique nouveau alors que retentit en Apocalypse 15.3 le cantique de Moïse que l’on découvre d’abord en Exode 15.
En fait, il s’agit de chanter le même cantique mais dans une nouvelle perspective. Moïse et le peuple célébraient la délivrance d’Égypte, et en considérant que cette délivrance était l’ombre de la délivrance du péché, le même cantique devient nouveau.
David revient sur cette demande d’être délivré de ses ennemis (Psaume 144.11) en les qualifiant de menteurs. Ceux qui rejettent la vérité, les non croyants, choisissent délibérément le mensonge.
Le psaume se poursuit dans une énumération des bénédictions de Dieu (Psaume 144.12-15) à commencer par les enfants (Psaume 144.12). Dans notre société, les enfants ne sont plus appréciés pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des bénédictions du Seigneur. Pour nous, chrétiens, il est important de les considérer comme de précieuses âmes à conduire au Seigneur, de les instruire dans les voies du Seigneur et d’en faire, par la grâce de Dieu, des disciples du Seigneur.
La deuxième bénédiction mentionnée est l’abondance matérielle (Psaume 144.13-14). Tout ce que nous avons nous vient de Dieu. Notre Père céleste ne se soucie pas seulement de notre âme mais aussi de notre corps. Il pourvoit à tous nos besoins, physiques et spirituels. Puissent nos cœurs être pleins de reconnaissance.
Père éternel, tu nous appelles à combattre pour la foi et à lutter contre le péché. Donne-nous de prendre toutes les armes spirituelles et merci de combattre avec nous, merci de ne jamais nous abandonner sur le champ de bataille.