« Jésus est venu, et il agit encore. Il est en train d’asseoir sa royauté. Ses ennemis deviennent son marchepied. Jésus affermit son règne. Il sauve les élus un par un. Il va chercher les brebis qui lui appartiennent. »
Dans notre société, la fête de Noël est probablement celle qui est la plus célébrée parmi les fêtes chrétiennes. La naissance du Christ est la seule chose que plusieurs connaissent sur Jésus-Christ. Mais pour la grande majorité des gens, ils ne savent pas du tout ce qu’il y a à célébrer. Mais pour nous, chrétiens, la naissance du Christ est un événement majeur qui mérite d’être célébré. Certains chrétiens affirment qu’à l’origine, il s’agissait d’une fête païenne. En fait, les nations païennes de l’Antiquité célébraient le solstice d’hiver, c’est-à-dire, le jour où la période d’ensoleillement était la plus courte de l’année. Et on célébrait la lumière, pensant la faire revenir par des célébrations. Les chrétiens ont voulu célébrer la vraie lumière qui vint dans le monde, c’est-à-dire la naissance de Jésus-Christ. Et je pense qu’il est bien de célébrer Noël, à la condition de célébrer ce que Noël signifie vraiment : le Dieu qui s’incarne pour sauver son peuple.
Alors, transportons-nous dans un lieu tout près de Bethléem, dans un champ. Des bergers montent la garde pour protéger les brebis qui leur sont confiées. La nuit est tombée, la fraîche s’est installée. La lune et les étoiles fournissent à peine un éclairage tamisé. Cette nuit était semblable à toutes les autres. Semblable, jusqu’au moment où un ange apparaît pour annoncer la bonne nouvelle de la naissance du sauveur promis depuis des siècles par les saints prophètes. Et quand l’ange eut annoncé son message, nous lisons en Luc 2.14 qu’il y eut une armée d’anges louant Dieu et proclamant, Luc 2.14 :
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
Depuis la fin novembre, quand on se promène dans les commerces, on entend la musique de Noël. Mais il s’agit souvent de chants dont le contenu n’a pas grand-chose à voir avec le récit biblique de la naissance de Jésus. Personnellement, j’aime beaucoup les vieux cantiques de Noël d’origine anglaise ou allemande. Dans nos Églises, nous chantons des cantiques de Noël qui cherchent à véhiculer les vérités bibliques autour de la naissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais quel a été le premier cantique de Noël? Le pasteur et prédicateur Charles Spurgeon, dont le ministère se situe dans la 2e moitié du 19e siècle, a dit que le verset que nous avons lu constitue le premier cantique de Noël.
Les anges
- a) Ne reçoivent pas l’adoration
Comme je l’ai mentionné, ce verset que nous venons de lire a été prononcé par les anges suite à l’annonce aux bergers de la naissance du messie. Il y a plusieurs décennies, il y a eu une mode où des gens se sont mis à adorer les anges. Combien de livres ont été écrits sur le sujet par des non chrétiens et qui faisaient la promotion de cette pratique. Ce n’était pas nouveau. Paul met en garde contre cette pratique. Colossiens 2.18 :
Que personne, sous prétexte d’humilité et d’un culte des anges, ne vous conteste à son gré le prix de la course; un tel homme s’abandonne à des visions, il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, …
Alfred Kuen écrit qu’à l’époque, il y avait des personnes qui, par une fausse humilité, affirmaient qu’on ne pouvait s’approcher de Dieu directement, qu’il fallait passer par l’intermédiaire des anges. Exactement comme la pratique catholique qui consiste à passer par une personne décédée au lieu de prier Dieu. Le culte des anges n’est pas nouveau, et il est encore présent dans la société. Pour nous, chrétiens, nous savons que nous ne devons pas rendre un culte aux anges. Mais nous devons considérer leur rôle. Spurgeon dit que nous devons les aimer, mais pour ma part, il me semble qu’il est difficile d’aimer des êtres avec lesquels nous ne pouvons entrer en relation. Mais nous devons certainement reconnaître leur rôle. L’auteur de l’épître aux Hébreux rappelle un de leurs rôles. Hébreux 1.14 :
Les anges, ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ?
Ils ont un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut, donc des chrétiens. Et ce ministère se déploie par des annonces de bonnes nouvelles qui incluent les jugements de Dieu. Parce que les jugements de Dieu sont de bonnes nouvelles pour le peuple de Dieu, puisque par ses jugements, le Seigneur libère son peuple des oppresseurs et des opposants. Donc les anges travaillent en notre faveur. Au début de l’évangile de Luc, nous les entendons proclamer ce qui est devenu en latin, pour la première partie, Gloria in excelsis Deo, refrain du cantique Les anges dans nos campagnes et qui signifie : Gloire à Dieu au plus haut des cieux.
- b) Des adorateurs
Nous devons savoir que les anges ont une morale. À part les anges et les hommes, il n’y a aucune autre créature qui a une morale. Les anges ont une morale. Les anges qui ont péché en portent la responsabilité. Lorsque les anges louent le Seigneur, c’est l’expression de leur adoration à Dieu. Lorsqu’ils annoncent aux bergers la naissance du messie, ils sont des porte-paroles de Dieu. Mais il ne faut pas penser qu’ils ont un ministère de simple cassette. Lorsqu’ils annoncent, ils adhèrent à ce qu’ils disent. Les anges sont aussi des adorateurs de Dieu. La proclamation des anges fait suite à l’annonce de la naissance du messie. C’est toute une nouvelle. Un ange annonce la naissance du messie aux bergers. Mais ce qui suit est rien de moins que l’explosion de cœur de l’armée céleste. Parfois, on a l’impression que les anges ne sont que des messagers. C’est vrai que le sens du mot ange est messager. Le mot évangile comporte la même racine que ange. Et l’évangile, c’est la bonne nouvelle, le bon message, le message de bonté de Dieu. Mais les anges sont plus que de simples messagers. Quand un patron demande à sa secrétaire d’appeler tel collègue pour lui dire qu’il sera en retard à un rendez-vous, la secrétaire ne fait que transmettre un message. Mais dans le cas des anges, ils sont aussi de véritables adorateurs. Le péché de Satan est d’avoir voulu être adoré plutôt que d’être un adorateur de Dieu. Mais les anges qui ne se sont pas rebellés servent Dieu dans un esprit d’adoration. Hébreux 1.6 :
Par contre, quand Dieu introduit le premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent.
Ce verset est un lien direct avec la louange des anges devant les bergers puisque c’est lorsque Dieu envoya son Fils dans le monde que les anges l’ont adoré. Nous retrouvons les anges en adoration en Apocalypse 7.11 :
Et tous les anges se tenaient autour du trône, des anciens et des quatre êtres vivants ; ils tombèrent la face contre terre devant le trône et ils adorèrent Dieu.
Et même, lorsque Jean vient pour adorer un ange, ce dernier le reprend. Apocalypse 19.9-10 :
9 L’ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’Agneau ! Puis il me dit : Ce sont les paroles véritables de Dieu. 10 Et je tombai à ses pieds pour l’adorer, mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu !
Cet ange a eu l’occasion de recevoir l’adoration, et d’un apôtre par surcroît. Mais il a énergiquement rejeté cette adoration et corrigé l’erreur de Jean en l’exhortant à adorer Dieu seul. Ce qui impressionne c’est que les anges tombent en adoration devant Dieu en raison du salut accordé aux bien-aimés de Dieu. Et dans Luc 2, c’est la même chose. Luc 2.13-14 :
13 Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : 14 Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
- c) Sans jalousie
Quand on y pense, il y a des anges qui ont désobéi au Seigneur et jamais le Seigneur ne leur a procuré un salut. C’est même précisé en Hébreux 2.16 :
Car ce n’est pas à des anges, assurément, qu’il vient en aide, mais c’est à la descendance d’Abraham qu’il vient en aide.
Les anges louent le Seigneur alors qu’aucun salut n’est accompli pour leurs comparses qui se sont rebellés. Quand Satan a entraîné le tiers des anges avec lui, le Fils de Dieu n’est pas descendu de son trône pour les sauver. Au contraire, c’est le jugement qui les attendait.
Jude 1.6 :
Les anges qui n’ont pas gardé la dignité de leur rang, mais qui ont quitté leur propre demeure, il les a gardés dans des chaînes perpétuelles au fond des ténèbres en attendant le grand jour du jugement.
Et pourtant, les anges fidèles n’ont jamais murmuré contre Dieu. Ils n’ont jamais porté envie aux hommes pour le salut que Dieu leur a accordé. Ils n’ont jamais traité Dieu d’injuste. Ils regardent le salut que Dieu offre aux hommes et leur cœur s’éclate en louange et en adoration. Leur joie n’est pas dans un avantage dont ils bénéficieraient, mais dans l’avantage que le peuple de Dieu a. Frères et sœurs, à combien plus forte raison devons-nous nous réjouir du privilège qui est nôtre d’avoir été sauvés, d’avoir été faits enfants du Père céleste, fils et filles du Roi des cieux. Combien nos cœurs doivent aussi être transportés d’allégresse et de reconnaissance pour ce Dieu qui est descendu de son trône pour nous sauver.
- d) Humbles
Combien ces anges sont exempts de jalousie et d’orgueil! Ils sont envoyés du ciel pour annoncer la bonne nouvelle à des bergers. À l’époque, les bergers étaient au bas des classes sociales en Israël. Ils étaient pauvres. L’ange Gabriel avait été envoyé vers Marie pour lui annoncer qu’elle serait la mère du messie, puis, quelque temps plus tard, le même ange a été envoyé vers Joseph afin de le rassurer sur la grossesse de Marie qui n’était pas due à une relation illicite. L’ange Gabriel est envoyé vers les parents de Jésus. Wow! C’est une belle mission. Mais être envoyé vers des bergers, ça ne représentait pas le même prestige. Et pourtant, ces anges sont humbles et ont la même joie d’annoncer la bonne nouvelle aux bergers. Frères et sœurs, les yeux du Seigneur sont sur les gens ordinaires, les humbles de la terre, et les anges s’en réjouissent, ils adorent Dieu pour ces œuvres. À Noël, ce sont les pauvres, les malheureux qui ont raison de célébrer. Les pauvres en esprit, ceux qui ont reconnu leur malheur, leur misère, ont tout pour se réjouir. Le Seigneur a un cœur pour les malheureux, pour ceux qui sont dans la misère. Le Seigneur avait choisi la nation juive non pas parce qu’elle était une nation puissante et prestigieuse, mais plutôt parce qu’elle était une nation insignifiante. La loi de Dieu avait des provisions pour les pauvres, les démunis, pour la veuve et l’orphelin. Et quand l’ange Gabriel annonce la venue du messie, les informations sont très frappantes. Luc 1.26-27 :
26 Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, 27 chez une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; le nom de la vierge était Marie.
La ville de Nazareth était une ville très peu connue. Lorsque le même ange apparaît à Zacharie, quelques versets avant pour annoncer la naissance de Jean-Baptiste, la ville où ça s’est passé n’est même pas nommée. Et pourtant, tous devinent que c’est à Jérusalem au temple. Et quand l’ange apparaît à Marie, non seulement la ville est nommée, mais il faut préciser la province. Nazareth était une ville insignifiante. Et même pire, ceux qui connaissaient cette ville la méprisaient. Quand Philippe a rencontré Jésus, il est allé trouver Nathanaël et lui dit qu’ils ont trouvé le messie : Jésus de Nazareth. Et Nathanaël répond en Jean 1.46 :
Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ?
Plus tard, alors que les Pharisiens cherchent à discréditer Jésus en face de Nicodème, ceux-ci lui disent en Jean 7.52 :
Cherche bien, et tu verras que de la Galilée, il ne sort pas de prophète.
Nazareth était en Galilée. Bon, les Pharisiens avaient oublié que Jonas venait de Nazareth, mais ça nous montre que ce petit village ne représentait absolument rien pour la nation juive. Et pourtant, c’est là que l’ange annonce la venue du messie, c’est là que se trouvait la femme que Dieu avait choisie pour porter l’enfant divin. Chers frères et sœurs. La plupart de nos concitoyens vont fêter Noël, mais en réalité, ils ne fêtent rien. Noël est un prétexte pour célébrer autre chose que la venue du messie. Noël n’est pas leur fête. La vérité est qu’ils ne devraient pas fêter comme ils le font. Noël n’a de sens que pour ceux qui voient leur misère, leur pauvreté spirituelle, leur malheur. Et là, ils ont raison de célébrer parce que le Dieu qui est venu est le Dieu qui a un cœur pour ceux qui reconnaissent leur misère, leur pauvreté. Nous avons de quoi célébrer parce que notre Sauveur est né, qu’il a tout accompli pour nous et qu’il reviendra nous chercher pour entrer dans sa gloire.
Le Fils de Dieu
- a) Du ciel à la terre
La proclamation des anges est un puits de lumière qui nous donne un aperçu de ce qui se passe dans le ciel. Si nous voulons savoir quelle est l’ambiance au ciel, écoutons ce que les anges ont proclamé. Luc 2.14 :
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
Les anges débutent leur louange par un « Gloire à Dieu! ». Le fameux Gloria. Les anges sont conscients que la venue de ce petit enfant va glorifier le Seigneur comme jamais. Tous les attributs de Dieu vont rayonner dans celui qui vient de naître. Autrement dit, par sa vie, Jésus va démontrer qui est Dieu. Il est venu pour révéler son Père, pour le faire connaître. Avant Jésus, les gens qui le connaissaient le connaissaient par des mots. Mais avec Jésus, ils ont vu ce que les mots signifient.
- b) Humilité
Jésus est né dans les conditions les plus humbles. Il a vécu des plus humblement. Matthieu 11.29 :
…je suis doux et humble de cœur.
Jésus a démontré que Dieu est humble. Ce Dieu tout-puissant, au-dessus de tout ce qui existe. Ce Dieu qui amène à l’existence ce qui n’existe pas, ce Dieu qui donne la vie aux morts, notre Dieu est humble. Il n’est pas orgueilleux. Et lorsqu’il reçoit l’adoration, il la reçoit parce qu’elle lui est due. Mais il demeure humble. Avec l’humilité vient l’état de faiblesse dans laquelle Jésus s’est placé. Jésus n’est pas venu accompagné d’une cohorte d’anges pour lui faire éviter toutes les difficultés. Il est venu dans un état de faiblesse. 2 Corinthiens 8.9 :
Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.
En Matthieu 26.53, Jésus dit à Pierre que s’il l’avait voulu, il aurait demandé à son Père douze légions d’anges, et Jésus ajoute que son Père les lui aurait données. Jésus est venu dans un état de faiblesse frappant.
- b) Vers les malheureux
La naissance de Jésus nous montre aussi que Dieu se soucie des malheureux, des laissés-pour-compte, des parias. Il n’est pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades, c’est-à-dire, ceux qui reconnaissent leur besoin d’être secourus.
- c) Porter les péchés
La naissance de Jésus nous montre le désir de Dieu de porter les péchés de son peuple.
Matthieu 1.20-21 :
20 Voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit, 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
La naissance de Jésus glorifie Dieu parce qu’elle est la preuve que Dieu assume le péché de son peuple.
Paix sur terre
Il faut se mettre dans la peau des anges – en autant que les anges aient une peau. Les anges ont vu la création de Dieu depuis le début. Dans Job 38.4-7, Dieu répond à Job et lui rappelle la création.
4 Où étais-tu quand je fondais la terre ? Déclare-le, si tu le sais avec ton intelligence. 5 Qui en a fixé les mesures, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? 6 Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire, 7 Alors qu’ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe, et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations ?
Les expressions « étoiles du matin » et « fils de Dieu » désignent les anges. Ils ont été les témoins privilégiés de la création. Ils ont vu la création à son meilleur. Ils ont vu l’harmonie dans tout ce que Dieu avait créé. Mais aussi, ils ont été les témoins de la chute d’Adam et Ève. Ce moment triste où tout a dégringolé. Ils ont vu Adam et Ève être expulsés du jardin d’Éden. Ils les ont vus se cacher de honte. Ils ont vu la séparation entre Dieu et les hommes en raison du péché. Le Seigneur a même placé des chérubins pour garder le jardin. Ils ont vu la descente de l’humanité dans le péché. Dès la 2e génération, ils ont assisté au premier meurtre. Un premier homme est mort. Ils ont vu tous les drames que la chute a entraînés. Ils ont vu tous les malheurs de cette humanité. Ils ont vu toutes les guerres, toutes les violences, toutes les injustices. Et là, un événement qui va tout redresser vient d’arriver. Luc 2.14 :
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
Les anges peuvent enfin célébrer la paix que le messie va instaurer. Jusque-là, rien n’avait vraiment changé, mais les anges louaient déjà le Seigneur pour la paix que cet enfant allait apporter. Et pour cause.
- Défaite des ennemis
La venue du messie a mis un terme à l’arrogance de Satan devant Dieu. Au chapitre 12 de l’Apocalypse, nous apprenons au verset 9 :
Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre habitée ; il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
Jésus a écrasé Satan sous ses pieds, accomplissant ainsi la plus vieille promesse faite par Dieu, Genèse 3.15 où Dieu dit au serpent :
Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui écraseras le talon.
Hébreux 2.14-15 confirme cette défaite littéralement écrasante.
14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, lui [Jésus] aussi, d’une manière semblable y a participé, afin d’écraser par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, 15 et de délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l’esclavage.
Frères et sœurs. Fêter Noël, c’est fêter la paix que Jésus a amené en infligeant une défaite définitive à Satan et ses anges.
- Aux hommes que Dieu agrée : réconciliation
Le 2e élément de la paix, c’est qu’elle implique notre réconciliation avec Dieu. Romains 5.1-2 :
1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ; 2 c’est à lui que nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce.
Frères et sœurs, fêter Noël, c’est aussi louer le Seigneur pour Jésus qui nous a réconciliés avec lui. Par Jésus, nous avons la paix avec Dieu. Jadis, nous étions ses ennemis. Maintenant, nous sommes ses amis.
- Ordre dans la création
Le 3e élément de la paix, c’est que Jésus est celui par qui l’ordre revient dans la création.
Toute la création a été soumise à la vanité. Quand Dieu l’a conçue parfaite et bien ordonnée, Dieu avait dit que « tout cela était très bon », et le péché a été un véritable sabotage des œuvres de Dieu. Depuis, le monde est désordonné. La mort a pris place. L’homme utilise la création dans des buts opposés à ceux que Dieu avait fixés. Jésus est venu, et il agit encore. Il est en train d’asseoir sa royauté. Ses ennemis deviennent son marchepied. Jésus affermit son règne. Il sauve les élus un par un. Il va chercher les brebis qui lui appartiennent. Et pour ses brebis, elles trouvent la paix, Jésus les conduit vers les eaux paisibles. Et Jésus procure la paix aussi en jugeant les réprouvés. Quand, dans une société, les criminels sont tous arrêtés et condamnés, la ville devient paisible. Le Seigneur prépare un royaume où la paix et la justice règne. Il est le Prince de la paix.
Applications
Cependant, frères et sœurs, nous ne pouvons nous contenter de célébrer des faits objectifs.
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts
Célébrer Noël doit se faire dans un profond désir de glorifier le Seigneur dans nos vies. De chercher à le refléter dans tout ce que l’on fait. Et pas seulement le 25 décembre, mais tous les jours.
Paix sur terre aux hommes qu’il agrée
Célébrer Noël doit aussi se faire dans un profond désir de vivre cette paix avec les autres. À commencer avec mes frères et sœurs. Romains 12.18 :
S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
Si je ne suis pas en paix avec un frère, une sœur, ou quelqu’un de l’extérieur, pourquoi ne pas rebâtir la paix? Soyons des artisans de paix. Et ainsi, nous pourrons joindre nos voix à celle des anges et proclamer en Luc 2.14 :
Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
Que le Seigneur vous bénisse.
Daniel Durand, pasteur
16 décembre 2018