Accomplir quelque chose au meilleur de soi-même et d’en donner le crédit à Dieu, c’est le meilleur médicament ou antidote contre l’orgueil.
Lorsqu’on réalise ou accomplit quelque chose qui nous passionne vraiment, que ce soit au travail, au niveau sportif, relationnel ou spirituel dans le service, avoir un ministère en vue ou autre (comme réaliser une vente, aider un client, fabriquer un excellent produit, frapper un coup de circuit, battre un record ou s’investir auprès de ceux qui nous entourent, aider un prochain, ou quelqu’un d’important, etc.), on est toujours tenté de se glorifier. Lorsqu’on entend : « C’est moi qui […] », on est fier de soi! C’est très subtil. La question à se poser serait : est-ce qu’inconsciemment, c’est centré sur nous et ça a pour but de nous élever? C’est un piège et c’est pourquoi la parole nous interpelle à y veiller (gloire vaine et inutile). On pense qu’on a besoin d’être fier, reconnu, important, rendu au bout ou d’avoir le sentiment d’accomplir de grande choses! Ça ne nous sert pas du tout, ni ne sert à Dieu.
Le jugement des autres nous expose à toutes sortes de sentiments non justifiés : un sentiment de ne pas être à la hauteur, des attentes non réalistes, des insatisfactions, une surestimation, etc. Ni nous, ni les autres ne peuvent bien nous juger : seul Dieu le peut!
C’est comme se livrer à ce que Paul appelle « la vaine gloire » (Philippiens 2.3). Quand on recherche notre propre gloire, on manque la cible. Au lieu de cela, nous pouvons canaliser cette gloire vers Dieu lui-même, qui nous a donné la capacité, l’opportunité et la vocation qui ont rendu l’accomplissement possible. Paradoxalement (inversement), un grand accomplissement nous fait sentir humbles : au lieu d’être fiers et nous élever nous-mêmes, il nous fait glorifier Dieu.
Pourquoi avons-nous besoin d’être élevé ou de nous élever? C’est un exercice orgueilleux. L’humilité, c’est se voir tel que nous sommes vraiment au yeux de Dieu : pas s’abaisser et s’écraser, ni s’élever au dessus des autres à nos yeux.
ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l’humilité, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes ; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. (Philippiens 2.3-11)
La gloire de Dieu se réfère à son excellence incomparable, à sa merveilleuse et grande bonté, à sa majesté infinie. Nous le glorifions, c’est-à-dire que nous reconnaissons sa gloire, lorsque nous le louons et l’adorons. Les Psaumes sont remplis d’éloges de la sorte :
Rendez à l’Éternel la gloire et la force! Rendez à l’Éternel la gloire de son nom; Adorez l’Éternel pour la splendeur de sa sainteté!» (Psaume 29.1-2)
Les Écritures disent que nous devrions également le glorifier dans toutes les facettes de notre vie.
Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10.31)
Cela inclut la vocation à laquelle Dieu nous a appelés et cela s’applique dans nos vies, dans les petites choses banales et ordinaires, même sans être des accomplissements remarquables.
Une façon de glorifier Dieu dans notre travail est de faire de notre mieux :
Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force (Ecclésiastes 9.10)
Dans Colossiens, un contexte qui traite spécifiquement de notre appel et de notre vocation par rapport à la soumission, dans nos rôles respectifs : maris et femmes; enfants et parents; serviteurs et maîtres.
L’apôtre Paul dit:
Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. (Colossiens 3.17)
Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. (Colossiens 3.22-24)
1 Pierre 2.18 rappelle l’idée de se donner tout entier :
Serviteurs, soyez, en toute crainte, soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles, (1 Pierre 2.18)
Travaillons pour les autres, mais en recevant du Seigneur la récompense.
« De bon coeur » ou « de tout coeur » signifie « du plus profond de ton être tout entier ».
Nous sommes ses ambassadeurs et représentants sur terre (2 Corinthiens 5.20).
Lorsque nous faisons du bon travail, nous honorons le Seigneur, qui nous a appelés à ce travail. On ne peut être plus fiers et satisfaits!
Sylvain Forest, pasteur
13 octobre 2019