Je vous invite à faire la lecture du Psaume 137.
Vous est-il arrivé de perdre complètement votre joie ? Ce psaume raconte comment les croyants juifs en exil se sentaient. On se rappellera que la nation fut divisée en deux royaumes en raison de son abandon à la loi de Dieu, celui du nord qui conserva le nom Israël, et celui au sud qui fut désigné comme Juda.
Le royaume du nord fut déporté par les Assyriens, et plus tard, ce sont les Babyloniens qui déportèrent les habitants de Juda.
Être déporté signifiait beaucoup déjà sur le plan humain. C’était perdre ses racines, son autonomie nationaliste, ses ambitions ethniques. Mais la perte était surtout pour les vrais croyants. Être déporté signifiait la perte de la ville de Jérusalem où Dieu faisait résider son nom, la perte du pays de toutes les promesses.
Nous pouvons mieux comprendre la tristesse des Juifs croyants qui vivaient maintenant sous domination babylonienne loin de la terre promise (v. 1). Leurs pensées étaient tournées vers Sion, la montagne de Jérusalem où le temple résidait.
La fête n’était plus possible (Psaume 137.2-4). Cette tristesse est selon Dieu et conduit à la repentance (2 Corinthiens 7.9). Ces exilés étaient loin du pays promis et donc du temple, lieu du culte. Le Seigneur permet des éloignements afin que nous réalisions notre besoin profond de sa présence.
Ces versets nous enseignent que chanter pour Dieu doit venir de tout notre être. Ce sont nos cœurs, nos pensées qui doivent chanter.
Possiblement que la plus grande leçon que les exilés croyants ont retenue est de ne jamais oublier le Seigneur (Psaume 137.5-6). Garder le souvenir n’est possible qu’en prenant les moyens. La méditation de la Parole de Dieu jointe aux cantiques qui véhiculent la Parole de Dieu (Colossiens 3.16) nous est donnée aussi dans ce but.
Garder le souvenir, c’est se rappeler, pour les Juifs, la délivrance d’Égypte, et pour nous, chrétiens, c’est la délivrance de notre péché par l’œuvre rédemptrice de la croix.
Le psaume termine par une prière d’imprécation (Psaume 137.7-9) où s’opposent Jérusalem (Psaume 137.7) et Babylone (Psaume 137.8-9). Ces deux villes sont devenues emblématiques de réalités spirituelles. La Jérusalem spirituelle, ou d’en-haut, ce sont tous les croyants. Alors que Babylone désigne tous ceux qui ne croient pas. Ce sont les deux descendances de Genèse 3.15.
Le croyant prie pour que le jugement de Dieu soit exercé sur toute sa création (Psaume 137.7), en particulier sur les réprouvés. C’est implicite dans le Notre Père sous la formulation « que ton règne vienne ».
Mais qui est celui qui jugera la descendance babylonienne (Psaume 137.9), c’est-à-dire tous les opposants à Dieu ? N’est-ce pas notre Seigneur Jésus-Christ qui a reçu tout pouvoir et qui reviendra juger les vivants et les morts?
Seigneur Dieu, merci parce que, lorsque nous nous éloignons de toi, tu sais prendre les moyens de nous ramener, de nous faire réaliser combien nous dépendons de ta grâce.