N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; – 1 Jean 2.15
Le chrétien aime Dieu (v. 5) ainsi que son frère (v. 10) mais ne doit pas aimer le monde (v. 15). Le mot monde a un champ sémantique dont la largeur fait passer le sens de humanité (sens possible en Jean 3.16) à pensée humaine universelle sous la puissance du Malin (1 Jean 2.15).
Comment concilier Jean 3.16 et 1 Jean 3.15 ? Alford distingue le sens du verbe aimer. En Jean 3.16, il s’agirait du « saint amour de la rédemption» alors qu’en 1 Jean 2.15 le sens serait « l’amour égoïste de la participation ». Et pour Ebrard, le premier a pour but de « sauver le pécheur », le second « de participer à son péché ».
Il nous est impossible d’aimer Dieu et ses enfants tout en aimant le monde qui rejette notre Dieu. Les deux sont exclusifs.
Ce monde, au sens de la pensée du monde, la pensée de l’humanité rebelle à Dieu, ne vient pas du Père. Jean résume tout ce qui vient du monde par la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie.
Alors que la convoitise de la chair vient de l’intérieur de l’homme, la convoitise des yeux désigne la sollicitation extérieure qui vient nous tenter.
L’orgueil de la vie signifie la prétention des pécheurs de vivre selon leurs propres pensées (cf. Ésaïe 55.7-9).
Frères et sœurs. Nous vivons encore dans ce corps de péché. Nous sommes encore sollicités par le mal et nous convoitons encore.
Nous devons résister et demander au Seigneur de ne pas nous induire en tentation (Matthieu 6.13). Nous devons fuir les occasions. Mais aussi, nous devons reconnaître que si le péché nous attire, c’est que nous aimons le monde.
Père éternel, pardonne-nous nos offenses, délivre-nous de tout mal. Nous reconnaissons notre fragilité à garder nos cœurs, nos pensées, nos corps dans la sainteté. Donne-nous de t’aimer au point de tout abandonner pour toi.