Je vous invite à faire la lecture du Psaume 126.
Pour bien apprécier ce psaume, nous devons le situer historiquement. Le peuple juif avait été déporté par les Babyloniens (Psaume 126.1). Cette épreuve dura un demi-siècle environ.
Être déporté signifiait beaucoup pour les Israélites croyants. C’était perdre le pays de la promesse et le lieu de culte avec la présence de Dieu manifestée dans le temple.
Le peuple de retour de l’exil avait tout pour festoyer. C’était le retour dans les bénédictions de l’alliance. Dieu a sauvé son peuple de l’esclavage. Avons-nous la joie de notre salut ? Trouvons-nous notre joie dans notre réconciliation avec Dieu ?
Il est donc normal que le retour des captifs ait suscité autant de joie (Psaume 126.2-3) et que les nations païennes en aient eu connaissance. Combien il est primordial que nous fassions connaître l’évangile aux non croyants qui nous entourent.
Le psalmiste demande au Seigneur que le retour des captifs soit comme des torrents dans le désert du Négueb. Cette requête vise une transformation spirituelle. Lorsque nous vivons une délivrance physique, lorsque nous recevons une bénédiction, demandons au Seigneur que cela transforme notre spiritualité. Autrement dit, que notre foi et notre espérance soient constamment transformées par les bénédictions de Dieu.
Le psaume termine par une loi naturelle bien connue (Psaume 126.5-6). On récolte ce qu’on sème. Quatre éléments sont rattachés à cette loi.
1- Ce qui est récolté est de même nature que ce qui est semé. On n’obtiendra jamais des tomates à partir des navets semés.
Il en est de même pour nos actions. Les résultats que nous obtenons sont de même nature que ce que nous semons (Osée 8.7 ; Galates 6.7).
2- Il y a toujours un délai entre l’ensemencement et la récolte. Nous devons être patients et accepter que les résultats viennent plus tard.
Nous récoltons souvent longtemps après avoir semé. Nous ne devons pas nous décourager si les résultats ne sont pas immédiats. Persévérons.
3- La récolte est plus volumineuse que ce qui a été semé. On sème un grain et on récolte les fruits du plant issu du grain.
Ce que nous semons ici pour le royaume de Dieu donnera du fruit bien plus volumineux. Pensons seulement au fait de semer la Parole de Dieu à un non croyant et que le Seigneur le sauve (1 Corinthiens 3.6). Le chrétien aura passé quelques temps avec cette personne et elle passera l’éternité avec Dieu.
4- Les fruits d’un seul plan, et donc d’un seul grain, donnent naissance à plusieurs graines, qui deviendront plusieurs plans et qui donneront plusieurs fruits.
Finalement, ce que l’on sème se multiplie. Si je conduis quelqu’un au Seigneur, à son tour il en conduira d’autres, et ça grandit de façon exponentielle.
Seigneur Dieu. Merci de multiplier ce que nous semons dans ton royaume. Donne-nous d’être des semeurs de ta Parole. Donne-nous de semer et d’arroser. Et que nous puissions te donner toute la gloire pour la croissance.