« Frères et sœurs, j’espère que c’est notre désir le plus grand de devenir comme Jésus. Nous serons comme Jésus, c’est-à-dire que nous nous consacrerons parfaitement à Dieu, ce qui n’est pas le cas présentement. Comme Jésus, nous ne pécherons pas. Nous obéirons parfaitement et joyeusement à Dieu. Comme Jésus, nous allons aimer parfaitement : plus d’égoïsme, plus de jalousie. Nous vivrons dans la sainteté parfaite, dans un désir continu de connaître Dieu et celui qu’il a envoyé, son Fils unique. Nous aurons sa sagesse, nous aimerons la vérité plus que maintenant. Nous serons comme Jésus. Nos corps seront aussi comme celui de Jésus. Nous allons ressusciter dans des corps glorifiés comme il est ressuscité dans un corps glorifié. »
Introduction
La dernière fois que nous nous sommes arrêtés sur la prière sacerdotale en Jean 17, nous avions vu quatre caractéristiques de l’amour de Dieu pour nous, amour qui est identique à celui du Père pour son Fils unique. Nous avions vu que cet amour est éternel, infini, parfait et actif. Cet avant-midi, nous allons voir le verset 24 :
Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. (Jean 17.24)
Que le Seigneur bénisse sa Parole.
Exposé
Un jour, une dame chrétienne se mourait d’un cancer et elle sentait son corps aspiré par la maladie comme un drain qui reçoit l’eau d’un lavabo. Elle se sentait partir physiquement.
Notre corps dépérit.
Lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. (2 Corinthiens 4.16)
Frères et sœurs, aussi difficiles peuvent être les maladies, parfois la morbidité qui précède la mort, nous devons nous rappeler ceci : si chaque instant nous rapproche de la mort et de cette descente que subit notre corps, chaque instant nous rapproche de la présence de Dieu. John Dean a écrit un livre sur ses années passées à la Maison Blanche. Il a écrit que, pour monter les échelons, il a dû descendre dans l’immoralité, la corruption et les crimes.
Il a réalisé que, pour monter en puissance et en influence, il a dû descendre dans l’immoralité et quand il est arrivé presque au sommet des échelons, il a réalisé qu’il était plutôt au fond du baril. Ce que cet homme a réalisé s’applique aussi à l’ensemble des hommes : les hommes consacrent leur vie à vouloir monter dans ce qui fait leur bonheur. Ils recherchent le confort, la sécurité, le pouvoir, les plaisirs… mais sans Dieu. C’est ce qui s’est passé à la tour de Babel. Finalement, le jour vient où ils trouvent la mort et ces choses disparaissent. Il ne leur reste que la mort. Au lieu de monter dans leurs projets, ils descendent sous terre. Ce que nous faisons de nos biens constitue la fenêtre de notre cœur, le hublot de notre âme. Jésus a prié pour les siens, c’est-à-dire pour ceux qui ont renoncé aux plaisirs de ce monde, aux convoitises de ce monde, aux idoles de ce monde, pour se tourner vers le seul qui peut les rendre heureux, le Seigneur Jésus-Christ.
Différences
On peut se demander pourquoi le chrétien va passer l’éternité avec Dieu alors que le non chrétien est rejeté. La première chose que nous devons affirmer est que ce n’est jamais en raison de ce qui pourrait être trouvé chez le chrétien. Il n’y a absolument rien dans le chrétien qui lui donne de mériter cet avenir glorieux. La deuxième chose est que ce n’est pas dû à un changement qui aurait été opéré en nous. C’est vrai qu’il y a un changement lorsque le Seigneur nous sauve, mais ce n’est pas la cause première à notre avenir glorieux. Nous passerons l’éternité avec le Seigneur uniquement parce que Dieu l’a voulu avant la fondation du monde.
Une belle mort
Le Seigneur a décrété que la mort de ses élus ne serait pas une tragédie, mais une victoire :
Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ses fidèles. (Psaumes 116.15)
Chers frères et sœurs, lorsque nous regardons la mort devant nous, considérons combien elle a du prix aux yeux de l’Éternel. Paul a écrit :
[…] car pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain. (Philippiens 1.21)
J’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur. (Philippiens 1.23)
Qui nous séparera de l’amour de Christ ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée ? Selon qu’il est écrit : A cause de toi, l’on nous met à mort tout le jour. On nous considère comme des brebis qu’on égorge. Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. (Romains 8.35-39)
Paul ne voyait pas la mort comme un drame. Il affirme qu’on nous met à mort. Les persécutions allaient jusqu’à tuer des chrétiens. Paul voit ces choses et dit en Romains 8.37 que, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Job aussi voyait la mort d’un très bon œil :
Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre, Après que ma peau aura été détruite ; moi-même en personne, je contemplerai Dieu. C’est lui que moi je contemplerai, que mes yeux verront, et non quelqu’un d’autre ; mon cœur languit au-dedans de moi. (Job 19.25-27)
Job regardait la mort et savait qu’il contemplerait son Dieu après sa mort. Il ajoute que son cœur languit au-dedans de lui. La version Segond 21 traduit par :
[…] Au plus profond de moi, je n’en peux plus d’attendre. (Job 19.27 [Segond 21])
Un Puritain a dit que, si une personne malade avait la certitude d’être guérie en se levant demain matin, il ne craindrait pas d’aller au lit. C’était une illustration pour dire que le chrétien ne devrait pas craindre la mort, parce qu’il sait qu’il sera dans une condition tellement plus avantageuse.
Jésus a aussi regardé sa mort comme avantageuse, mais le texte fait ressortir une raison particulière. Jésus prie son Père, mais lui, c’est pour être avec nous :
Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi […] (Jean 17.24)
C’est le profond désir du Fils : passer l’éternité avec chacun des enfants de Dieu. Jésus avait hâte que les élus voient sa gloire. Ce qui surprend du verset, c’est la conjugaison :
Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi […] (Jean 17.24)
Jésus ne pouvait prier pour que ses disciples soient avec lui au moment où il adressait cette prière, puisqu’ils étaient déjà avec lui. On ne prie pas pour avoir ce qu’on a déjà. La Bible utilise parfois des conjugaisons qui nous surprennent. Par exemple, en Ésaïe 53, la plupart des verbes sont au passé :
Certes, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie ; comme frappé par Dieu et humilié. (Ésaïe 53.4)
Ésaïe a écrit sept siècles avant Jésus-Christ et, pourtant, les verbes utilisés sont au passé. C’est comme pour nous montrer que, pour Dieu, c’est déjà fait. Jésus avait une telle assurance qu’il s’en retournait auprès du Père qu’il en parle au présent, d’autant plus que ça allait se produire dans les heures suivantes :
Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi je vais à toi. (Jean 17.11)
Jésus affirme qu’il n’est plus dans le monde, alors qu’il y était encore. Ça ne l’empêche pas de dire qu’il va au Père.
Où est Jésus
Où est Jésus ? Où veut-il nous amener ? La réponse est au ciel. Nous devons savoir qu’il y a trois cieux dans la Bible. Il y a le ciel atmosphérique, là où volent les oiseaux et les avions, là où se déplacent les nuages. C’est ce sens que nous retrouvons au Psaume 147.8 :
Il couvre les cieux de nuages, il prépare la pluie pour la terre ; il fait germer l’herbe sur les montagnes. (Psaumes 147.8)
La Bible nous parle aussi du ciel qu’on appelle l’espace ou encore le ciel sidéral :
Dieu dit : Qu’il y ait des astres dans l’étendue céleste […] (Genèse 1.14)
Ce n’est pas encore le lieu où Jésus est allé. La Bible nous parle d’un ciel encore plus élevé :
Voici qu’à l’Éternel, ton Dieu, appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s’y trouve. (Deutéronome 10.14)
Ce verset nous dit que les cieux que nous voyons ont eux-mêmes un ciel. Ça nous dépasse totalement. Le Nouveau Dictionnaire Biblique d’Emmaüs — en fait, il n’est plus vraiment nouveau — le décrit comme le ciel spirituel, en espérant que « spirituel » ne signifie pas « immatériel ». C’est là où Paul est monté :
Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans — était-ce dans son corps ? je ne sais ; était-ce hors de son corps ? je ne sais, Dieu le sait — fut ravi jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme — était-ce dans son corps ou sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait — fut enlevé dans le paradis et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. (2 Corinthiens 12.2-4)
Si Paul parle du troisième ciel, il confirme l’existence des deux autres. C’est là où Dieu manifeste sa présence :
Ainsi parle l’Éternel : Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied. (Ésaïe 66.1)
Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut. (Psaumes 115.3)
C’est là que les anges ont leur demeure :
Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, (Marc 13.32)
Le Seigneur Jésus avait un corps bien physique et il a toujours un corps bien physique. Ce corps doit bien occuper un espace tout aussi physique :
Pendant que Jésus bénissait ses disciples, il se sépara d’eux et fut enlevé au ciel. (Luc 24.51)
Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main de l’homme, imitation du véritable, mais dans le ciel. (Hébreux 9.24)
Où nous serons
Frères et sœurs, lorsque nous mourrons, nous irons rejoindre le Seigneur dans ce ciel. Nous serons avec lui, toujours avec lui. C’est le désir profond de Jésus. Il a prié pour cela et nous devons croire que sa prière est exaucée. Lorsque nous prenons l’avion, si la distance est assez loin, nous volons à une altitude d’environ 35 000 pieds, soit environ 11 000 mètres. Nous voyons les nuages en dessous de nous.
Quand il y a de l’orage, c’est un spectacle que nous voyons du dessus. C’est magnifique! Nous voyons également le soleil se coucher ou se lever dans les nuages, mais nous sommes encore dans le premier ciel, le ciel atmosphérique. Le troisième ciel, là où le Seigneur se trouve depuis son ascension, doit être infiniment plus spectaculaire mais, surtout, parce que le Seigneur s’y trouve, combien ce lieu doit être merveilleux!
Ce qui est intéressant, c’est que Paul est allé au troisième ciel. Il ne peut dire si c’est dans son corps ou en vision seulement, mais il a vu et il a entendu des choses qu’il ne pouvait répéter. Quand Paul parle de la mort, ce qui l’attire le plus est d’être avec le Seigneur. Tout le reste n’a de valeur que parce que Dieu est présent.
Dieu est présent présentement, mais nous ne voyons pas toute sa gloire et c’est le propos de Jésus en Jean 17.24 :
Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire […] (Jean 17.24)
Frères et sœurs, lorsque nous serons ressuscités, nous aurons un corps glorifié. Nous ne savons pas tout de ce corps. La Bible affirme que nous allons manger. Est-ce que les aliments goûteront différemment ? En fait, nous ne savons pas grand-chose de la vie future. Nous ne savons pas grand-chose de l’environnement qui nous attend.
Il y a une chose dont nous pouvons être certains. C’est que nous serons impressionnés par la gloire de Dieu, c’est-à-dire le fait de voir Dieu dans tout son resplendissement. Le fait d’apprécier chacun de ses attributs, le fait de connaître Dieu sans obstacle. Notre communion avec le Seigneur sera parfaite et notre communion les uns avec les autres sera tout aussi parfaite. Trop souvent, l’homme pense à la mort un peu lorsqu’il perd un être cher et davantage s’il tombe gravement malade et s’il connaît une vieillesse difficile. Nous devons nous préparer à cet horizon inévitable dès maintenant. Aussi, les parents doivent préparer leurs enfants dès leur jeune âge. Nous avons connu une famille dont les parents ont présenté l’évangile à leurs enfants. Un jour, leur seule fille a fait profession de foi et, la fin de semaine suivante, elle est décédée, happée par une voiture. Combien ce fût la consolation des parents! Un jour, alors que je suivais un cours donné par le pasteur Bob Selph, il nous disait que l’essentiel du ministère pastoral est de préparer les gens à la mort. Quand nous évangélisons, c’est central. Quand nous prêchons, c’est central. Frères et sœurs, notre foi est confirmée objectivement par la résurrection du Christ :
Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il va juger le monde selon la justice, par un homme qu’il a désigné, et il en a donné à tous une preuve digne de foi en le ressuscitant d’entre les morts. (Actes 17.30-31)
Notre foi a une ancre historique : Jésus est ressuscité d’entre les morts. Notre foi est aussi confirmée subjectivement, parce que l’Esprit de Dieu nous donne de croire en ces vérités. Sans l’œuvre de l’Esprit de Dieu en nous, nous considérerions que la résurrection est une folie, un mythe. D’ailleurs, c’est souvent la réaction que nous rencontrons chez les non chrétiens à qui nous exposons ces choses.
Comme Jésus
Nous avons vu que la mort du chrétien est une bonne chose, parce que nous serons avec le Seigneur pour l’éternité. Présentement, nous vivons dans un monde souillé et opposé à Dieu. Nos collègues de classe ou de travail sont pour la grande majorité des ennemis de Dieu. Nos gouvernements votent des lois pour soutenir de plus en plus ce que Dieu a en abomination. La plupart de nos artistes prennent des positions immorales. On se permet de blasphémer ouvertement contre le vrai Dieu, mais si on dénonce les fausses religions, on sera accusé. Les familles ne font souvent que vivre en cohabitation, sans relation réelle. Nous vivons dans un monde de consommation où l’argent est souvent la seule chose qui compte. Ça, c’est le monde, mais il y a aussi nous-mêmes, les chrétiens. Nous traînons notre vieille carcasse caractérisée par le péché. Nous sommes encore caractérisés par la souillure. Nous ne sommes pas débarrassés de notre vieille nature. Nous péchons encore. Nous avons des luttes, des chutes et des rechutes. Parfois, nous cédons davantage que nous luttons. Nous n’aimons pas notre prochain comme nous le devrions. Nous n’aimons pas les frères et sœurs comme nous le devrions. Nous n’aimons pas le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre pensée, de tout notre être. Notre repentance n’est pas toujours aussi profonde qu’elle le devrait. Nous sommes comme l’apôtre Paul le décrit :
Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. (Romains 7.14-15)
Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi. (Romains 7.18-20)
Car je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. (Romains 7.22-23)
Paul voit cette cohabitation en lui. Il prend plaisir à la loi de Dieu. Il veut faire le bien, mais il voit aussi le péché qui l’habite encore. Il a encore sa vieille nature en lui. Quel est l’espoir de Paul ?
Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. (Romains 7.24-25)
Pour le chrétien, la mort signifie être débarrassé définitivement de sa vieille nature. C’est sûr que nous verrons une différence dans notre condition physique : plus aucune douleur, plus aucun malaise, plus aucune crainte d’attraper une maladie, plus de médicament, plus de vaccin, plus rien. Un pasteur m’a déjà dit qu’en vieillissant, on en vient à oublier certains muscles tout en découvrant certains nerfs. Notre mort signifie la fin de tous ces maux, mais aussi, notre âme souffre ici-bas : nous vivons de l’angoisse, des inquiétudes, des remords, des craintes. Combien de chrétiens souffrent d’insomnie en raison de pensées qui les rongent ? Nos âmes, nos cœurs sont souvent écrasés par toutes ces lourdeurs. Notre mort signifie la fin de toutes ces choses qui nous rongent.
Ces choses qui nous rongent ne sont pas toutes négatives. Par elles, le Seigneur nous fortifie et nous fait grandir, ce qui fait dire aussi à Paul en 2 Corinthiens 4.16 ce que nous avons lu plus tôt :
Lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. (2 Corinthiens 4.16)
Il y a une fatigue de tout notre être, corps et âme, due au péché de ce monde et due à notre propre péché. La mort du chrétien signifie la fin de toutes ces choses qui deviennent lourdes et paralysantes, mais la mort du chrétien signifie beaucoup plus que la fin de ces choses. Il y a un horizon glorieux devant nous, mais il y a plus : nous serons aussi comme le Seigneur :
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. (1 Jean 3.2)
C’est intéressant de noter que, lorsqu’il est question de prédestination dans la Bible, oui, il y a toutes les promesses de l’alliance, comme le fait d’être héritiers, mais c’est surtout le fait que nous serons comme Jésus qui vient en premier :
Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils […] (Romains 8.29)
En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. (Éphésiens 1.4)
Être saints et sans défaut, n’est-ce pas devenir comme Jésus ?
Pour nous, notre cité est dans les cieux ; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié, en le rendant semblable à son corps glorieux par le pouvoir efficace qu’il a de s’assujettir toutes choses. (Philippiens 3.20-21)
Frères et sœurs, j’espère que c’est notre désir le plus grand de devenir comme Jésus. Nous serons comme Jésus, c’est-à-dire que nous nous consacrerons parfaitement à Dieu, ce qui n’est pas le cas présentement. Comme Jésus, nous ne pécherons pas. Nous obéirons parfaitement et joyeusement à Dieu. Comme Jésus, nous allons aimer parfaitement : plus d’égoïsme, plus de jalousie. Nous vivrons dans la sainteté parfaite, dans un désir continu de connaître Dieu et celui qu’il a envoyé, son Fils unique. Nous aurons sa sagesse, nous aimerons la vérité plus que maintenant. Nous serons comme Jésus. Nos corps seront aussi comme celui de Jésus. Nous allons ressusciter dans des corps glorifiés comme il est ressuscité dans un corps glorifié.
Vivre présentement
Maintenant, comment devons-nous vivre présentement ? Devons-nous attendre passivement la mort ? Certainement pas! La vie chrétienne n’est pas comme plusieurs voient les CHSLD, c’est-à-dire un endroit où les gens attendent passivement la mort. La vie chrétienne est une vie vivante. Frères et sœurs, nos souffrances, nos combats, nos chutes, tout cela est bien réel, mais notre espérance est aussi réelle et les promesses qui sont nôtres sont aussi vraies. La vie actuelle nous prépare à l’éternité. Nous avons déjà l’occasion de servir le Seigneur présentement. Dans nos faiblesses, il se glorifie. Loin d’attendre passivement, le chrétien se consacre davantage à Dieu dans cette attente. Profitons du temps que nous avons pour annoncer aux perdus la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Vivons dès maintenant pour sa gloire.
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui le Seigneur est pur. (1 Jean 3.2-3)
Avons-nous cette espérance de vivre avec le Seigneur, de vivre pour le Seigneur, de vivre comme le Seigneur ? Jésus a prié afin que nous passions l’éternité avec lui afin que nous contemplions sa gloire. Ceux qui sont vraiment chrétiens vont contempler sa gloire pour l’éternité.
Que cette espérance glorieuse nous encourage à vivre pour lui, à nous purifier par sa Parole jour après jour, à le glorifier dans ce monde.
Que le Seigneur vous bénisse.
Daniel Durand, pasteur
28 avril 2019