Série sur le livre de Jonas, partie 11

« Maintenant, pourquoi est-ce que le roi impose ce jeûne alors que le peuple était déjà repentant, ce que nous voyons au verset 5 (Jonas 3.5)? Le roi impose une manifestation de cette repentance comme pour l’officialiser. Ce roi jadis sanguinaire et se délectant de la torture a maintenant une conscience éclairée. Il veut extirper le mal de tout son territoire. Frères et sœurs, il doit en être de même dans nos vies. Nous devons nous repentir et extirper tout le mal dans nos vies. Nous devons prendre tous les moyens. Nous devons nous repentir, mais la vraie repentance, celle que Dieu donne, inclut le rejet du péché. Ne nous contentons pas d’un ménage superficiel. »

 

Nous poursuivons ce soir dans le livre de Jonas. Nous avons vu la semaine passée la repentance du roi de Ninive. Nous allons maintenant lire au chapitre 3, les versets 7 et 8.

Le roi fit crier ceci dans Ninive : Par décision du roi et de ses grands : Que les hommes et les bêtes, le gros et le menu bétail, ne goûtent de rien, ne paissent pas et ne boivent pas d’eau! (Jonas 3.7)

C’est la publication d’un jeûne.

Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu’ils crient à Dieu avec force, et que chacun revienne de sa mauvaise conduite et de la violence attachée aux paumes de ses mains! (Jonas 3.8)

Ce qui surprend, c’est la participation de bêtes. Le verset 7 (Jonas 3.7) nous montre que les bêtes ont aussi jeûné. En fait, on les a privées de nourriture. Probablement que ça explique le verset 8 (Jonas 3.8) : « Que […] les bêtes soient couvert[e]s de sacs », signe de repentance, ça se comprend. Ce sont les hommes qui ont mis les sacs sur elles. Toutefois, « qu’[elles] crient à Dieu avec force » (Jonas 3.8), ça mérite une explication. C’est probablement la faim due au jeûne qui les faisait crier, une plainte. Nous voyons ce genre de propos ailleurs dans la Bible.

Qui prépare au corbeau sa pâture, quand ses petits crient vers Dieu, errants, sans nourriture? (Job 38.41)

Tous ces animaux mettent leur espoir en toi, Éternel, pour que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu la leur donnes, et ils la recueillent; tu ouvres ta main, et ils se rassasient de biens. (Psaume 104.27-28)

Notre Dieu donne sa nourriture au bétail, aux petits du corbeau quand ils crient. (Psaume 147.9)

Les bêtes des champs soupirent aussi vers toi, car les courants d’eau sont à sec, et le feu a dévoré les pâturages du désert. (Joël 1.20)

Nous découvrons que les animaux, par instinct, s’attendent à la nourriture. Je ne pense pas qu’ils aient une compréhension avancée de la providence divine, mais ils s’attendent à la nourriture. Ils la cherchent comme s’ils étaient certains de la recevoir. Quand le roi de Ninive impose un jeûne dans toute la ville et qu’il l’impose aussi au bétail, ces animaux crient. Maintenant, pourquoi demander cela des animaux? Est-ce que les animaux ont à se repentir? Pourquoi les faire participer à ce jeûne? Il y a un rapport assez étroit entre le péché de l’homme et les animaux. Lors du déluge, ce sont les hommes et les animaux terrestres qui ont péri. Les animaux terrestres ont péri, parce que le péché de l’homme était rendu très grand sur la terre. Ce sont aussi des animaux qui étaient sacrifiés pour expier les péchés des Israélites. C’était une ombre du vrai sacrifice, celui de Jésus-Christ, mais ces animaux sont quand même morts parce que les hommes péchaient. À l’inverse, le bétail avait aussi droit au repos sabbatique.

Mais le septième jour est le sabbat de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. (Exode 20.10)

Nous constatons que Dieu fait participer le bétail à certaines réalités spirituelles des hommes. Je ne dis pas que les animaux participent spirituellement, mais ils participent physiquement, malgré eux. Il y a une certaine solidarité entre l’homme et les animaux, possiblement pour démontrer à l’homme que son péché a un impact sur les animaux. Maintenant, pourquoi est-ce que le roi impose ce jeûne alors que le peuple était déjà repentant, ce que nous voyons au verset 5 (Jonas 3.5)? Le roi impose une manifestation de cette repentance comme pour l’officialiser. Ce roi jadis sanguinaire et se délectant de la torture a maintenant une conscience éclairée. Il veut extirper le mal de tout son territoire. Frères et sœurs, il doit en être de même dans nos vies. Nous devons nous repentir et extirper tout le mal dans nos vies. Nous devons prendre tous les moyens. Nous devons nous repentir, mais la vraie repentance, celle que Dieu donne, inclut le rejet du péché. Ne nous contentons pas d’un ménage superficiel.

Faisons cette même prière que David a faite au Psaume 139.24 :

Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité! (Psaume 139.24)

Cette prière de David nous enseigne que nous ne voyons pas toujours que nous sommes sur une mauvaise voie. Nous avons besoin que Dieu nous le montre. J’aimerais ouvrir une parenthèse sur ce point. Il arrive qu’on exhorte quelqu’un et que la personne réponde que c’est à Dieu de le lui montrer. Une réponse du genre : « Si j’ai mal agi, Dieu me le montrera. » Pourquoi ne pas émettre la possibilité que Dieu nous le montre par celui qui nous exhorte? Nous n’avons pas à attendre un courriel du Seigneur. Si un frère ou une sœur nous exhorte, écoutons, considérons ce qu’on nous dit.

La voie de l’insensé est droite à ses yeux, mais celui qui écoute les conseils est sage. (Proverbes 12.15)

David qui a fait cette prière au psaume 139:

Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité! (Psaume 139.24)

Ce même David a eu besoin de Nathan pour réaliser son péché contre Bath-Chéba. Le Seigneur nous montre souvent par les frères et sœurs.

Daniel Durand, pasteur
19 juin 2019

Prédicateur invité

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