Regard biblique sur nos états d’âme, partie 11

« L’évangile que les chrétiens entendent est le même que ce qui avait été annoncé à la nation juive à travers des ombres, mais c’est le même message. Il n’y a qu’un seul évangile, celui de Jésus-Christ. S’examiner pour voir si on est dans la foi, c’est examiner si nous croyons au vrai évangile, à l’évangile biblique. On ne se rend pas toujours compte du danger que nous courons de mélanger à la Bible nos propres conceptions. »

La semaine passée, nous avions vu que nos doutes, qui minent inévitablement nos états d’âme, peuvent venir d’une mauvaise compréhension des doctrines bibliques, en particulier sur la sécurité du croyant. Nous avions aussi vu l’importance de croire. C’est simple à dire, mais le principe du croyant, c’est qu’il croit. Il croit ce que Dieu dit dans sa Parole. Nous avions commencé à regarder l’importance de s’examiner pour savoir si nous sommes vraiment croyants.

S’examiner pour voir si l’on est dans la foi

Frères et sœurs, c’est primordial de s’examiner soi-même pour savoir si on est dans la foi. Tournons dans 2 Corinthiens 13 et nous lirons les premiers versets. Comme je vous ai dit dans une vidéo précédente, vous pouvez mettre à pause si vous voulez chercher dans vos Bibles avant de continuer la vidéo.

Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins. Lorsque j’étais présent pour la seconde fois, j’ai déjà dit, et aujourd’hui que je suis absent je dis encore d’avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres que, si je retourne chez vous, je n’userai d’aucun ménagement, puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous. Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu ; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous. Examinez-vous vous mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez réprouvés. (2 Corinthiens 13.1-5)

Faire cet examen donne de l’assurance aux chrétiens et permet aux faux convertis de connaître leur véritable état.

Les faux évangiles

Il se peut qu’on ait entendu un faux évangile. Paul nous met en garde en Galates 1.6-7 :

Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Évangile du Christ. (Galates 1.6-7)

À notre époque, il y a l’évangile de la prospérité. C’est un évangile qui annonce la santé et la richesse. Un autre évangile qui circule de plus en plus est celui où on accueille toute personne, qu’elle soit repentante ou non. Sur ce point, voici ce qu’a écrit Paul Washer, un pasteur américain très connu :

Le faux évangile met le pourceau à l’aise, croyant qu’il est une brebis tout en se roulant dans la boue.

Cet évangile est plus répandu qu’on peut l’imaginer. Un évangile qui n’inclut pas la sanctification est un évangile tordu. C’est un faux évangile.

Un évangile qui affirme une liberté où chacun peut faire ce qu’il veut, même ce qui est contre la loi de Dieu, est un faux évangile. Un autre faux évangile est celui qui repose sur nos émotions. Cet évangile où Dieu ne touche que le cœur, mais pas la conscience, ni l’intelligence, est un faux évangile. Un autre faux évangile est celui qui ne repose pas sur l’œuvre de Jésus-Christ. Ce faux évangile est très répandu.

Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? (Matthieu 7.22)

L’erreur de ces personnes est de se fier sur ce qu’elles ont fait et non sur ce que Jésus a fait. Il y a un courant dans le monde protestant qui croit que l’homme a un libre-arbitre. C’est vrai que l’homme a la capacité de faire des choix. Nos vies sont une succession de choix. Sur le plan moral, l’homme naturel est dépravé : il peut choisir entre une pizza et une cuisse de poulet, mais il ne choisira jamais le bien selon Dieu en raison de sa dépravation et de la mauvaise disposition de son cœur. Le théologien Samuel Waldron donne l’illustration suivante et je vous l’avais déjà présentée :

Si on demande à quelqu’un de faire du bien à son pire ennemi, il répondra qu’il en est incapable. Ce n’est pas qu’il ne peut pas choisir. C’est plutôt qu’en raison de la mauvaise disposition de son cœur, il ne choisira jamais ce qui est bien envers son pire ennemi.

En Chine, ils ont le vin de souris. L’idée est de noyer une famille de souris, auxquelles on a préalablement arraché la peau, dans une cuve de vin, et de laisser fermenter le tout pendant un an. On voit les souris desquelles on a arraché la peau tremper dans le mélange. C’est ce que j’ai lu et vu sur Internet. Je ne vous conseille pas d’aller voir les images avant de manger. Alors, si je vais en Chine et qu’on m’offre de ce vin, c’est vrai que je vais faire le choix de ne pas en prendre. Mon choix sera fait sans contrainte extérieure. C’est un vrai choix et, dans un sens, je peux dire que c’est un libre choix, mais en même temps, c’est un choix tel que je n’aurais pu faire autrement. Je serais incapable de boire du vin de souris. Juste à y penser, j’ai des nausées. Les hommes sont ennemis de Dieu : ils font un libre choix de rejeter Dieu et ils font toujours ce même choix rebelle, parce que le péché chez l’homme ne consiste pas d’abord à commettre des péchés. C’est d’abord une question de nature : l’homme commet des péchés, parce qu’il est pécheur, parce qu’il a cette nature pécheresse. Cette nature fait qu’il va toujours rejeter Dieu. C’est le propre de la nature pécheresse. Paul dit bien en Romains 3.11 :

Nul ne cherche Dieu. (Romains 3.11)

Les hommes pécheurs sont esclaves du péché au point où ils aiment leur péché comme celui qui est esclave d’une secte dirigée par un gourou aime sa secte et veut y demeurer. Même si on lui offre la liberté, il la refuse. Pour lui, la vie dirigée par ce gourou est supérieure à la liberté à l’extérieur. Il a même en horreur cette liberté hors de la secte.

Ce point est important pour comprendre l’évangile, parce que si je pense que c’est mon libre-arbitre qui a fait en sorte que je me suis converti, ce même libre-arbitre fait que je pourrais abandonner la vie chrétienne. Quand je comprends que c’est Dieu qui m’a d’abord transformé, qu’il a incliné mon cœur, qu’il m’a donné l’amour de la vérité, qu’il m’a conduit à Jésus-Christ et que cette transformation est une vie nouvelle impérissable et éternelle, alors je comprends que tout vient de Dieu. Frères et sœurs, le seul évangile qui libère, c’est l’évangile biblique, l’évangile tel que prêché par Jésus et les apôtres, l’évangile déjà annoncé à la nation juive sous l’ancienne alliance. Alors que l’auteur parle du peuple juif dont toute une génération a péri dans le désert, voici ce qu’il dit en Hébreux 4.2 :

Car la bonne nouvelle [« bonne nouvelle », c’est le mot « évangile » en grec]  nous a été annoncée aussi bien qu’à eux. Mais la parole qu’ils avaient écoutée ne leur servit de rien, car ceux qui l’entendirent ne la reçurent pas avec foi. (Hébreux 4.2)

L’évangile que les chrétiens entendent est le même que ce qui avait été annoncé à la nation juive à travers des ombres, mais c’est le même message. Il n’y a qu’un seul évangile, celui de Jésus-Christ. S’examiner pour voir si on est dans la foi, c’est examiner si nous croyons au vrai évangile, à l’évangile biblique. On ne se rend pas toujours compte du danger que nous courons de mélanger à la Bible nos propres conceptions.

Définition païenne aux mots bibliques

Il arrive que nous donnons aux mots bibliques une définition païenne. Cette réalité fait que, sans s’en rendre compte, nous pervertissons l’évangile de Jésus-Christ, par exemple, le mot « justice ». Dans notre société moderne, la justice consiste à traiter tous les hommes également. On parle de « justice sociale » par exemple. Pour ma part, je ne trouve pas du tout injuste qu’une personne qui a étudié entre 10 à 15 à l’université et qui s’est endettée reçoive un salaire et des conditions beaucoup plus favorables que ce que j’ai. Je trouve ça très normal et biblique. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera, mais dans notre société, plusieurs voient cela comme injuste. On définit la justice comme un principe d’égalitarisme, ce qui n’est pas biblique. Dieu n’agit pas ainsi. Un naît dans la pauvreté; l’autre, dans la richesse. Un naît dans la maladie; l’autre, en pleine santé. Un naît pour mourir dans son enfance; l’autre connaîtra la vieillesse. Un naît dans un pays où l’évangile est interdit; l’autre, dans un pays où la Parole de Dieu est prêchée librement. Dieu n’applique pas un principe d’égalitarisme : il a choisi Israël et non les autres nations. Si ma conception de la justice de Dieu me vient des hommes, je vais penser que Dieu traite tous les hommes uniformément. Or, ce n’est pas ce que nous lisons dans les Écritures. Cette conception mondaine de la justice pousse certains chrétiens à dire que Jésus est mort pour tous les hommes, sinon ça serait injuste. Or, nous lisons en Jean 10.11 que le bon Berger donne sa vie pour ses brebis. Il ne la donne pas pour les boucs. En Éphésiens 5.23, nous lisons que le Christ est le Sauveur de son Église et au verset 25 (Éphésiens 5.25), qu’il s’est livré pour elle. En Romains 3.25, Paul affirme que Jésus a été destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi, pas pour les autres. Ma définition de la justice de Dieu ne doit pas être celle des hommes, mais celle de Dieu. La justice de Dieu se définit comme étant ce qui correspond parfaitement à la loi de Dieu, à la sainteté de Dieu. C’est tout à fait juste que Dieu punisse éternellement le pécheur rebelle et c’est aussi tout à fait juste que Dieu sauve celui qu’il veut sauver, parce que la justice parfaite de Jésus-Christ est mise au compte du croyant. Prenons l’exemple suivant : un garde forestier fait visiter une forêt à des touristes. Il leur donne la consigne claire de ne pas s’engager dans des sentiers autres que celui qu’il prend. Autrement dit, « suivez-moi et vous serez corrects. » De plus, il donne à tous les touristes son numéro de téléphone au cas où quelqu’un serait perdu en disant : « Si vous m’appelez, je viendrai à votre secours. » Voilà que tous les touristes, sans exception, s’aventurent dans n’importe quel sentier et se perdent en forêt. De tous les touristes, aucun n’appelle le garde pour être secouru. Ils préfèrent leur aventure à la sécurité. Or, parmi les touristes, il y a les enfants du garde forestier. Alors, ce dernier part à la recherche des ses enfants et les ramène tous en sécurité. Est-ce injuste que les autres touristes soient perdus? La réponse est non. Que le garde soit allé chercher ses enfants ne rend pas injuste la perte des autres. Si les autres sont perdus, c’est aussi juste : ils ont désobéi et, de plus, ils ne veulent pas avoir recours au garde qui leur a pourtant laissé son numéro de téléphone. Dieu n’est pas injuste : il sauve ceux qu’il veut sauver, mais les autres ont la possibilité de faire appel à Dieu. Ils ne le font pas, parce qu’ils ne veulent pas être sauvés. Frères et sœurs, si nous voulons être affermis, ce ne peut être que par la Parole de Dieu, la Parole de Dieu avec le sens que Dieu lui a donné. Gardons-nous de superposer aux mots bibliques nos définitions modernes. Ne craignons pas de lire des livres chrétiens qui nous aideront à mieux comprendre. Le Seigneur nous donne des richesses tellement nombreuses à notre époque. Dieu voulant, la prochaine fois, nous poursuivrons sur le sujet.

Prions.

  • S’examiner soi-même;
  • Donne-nous le courage et le discernement de le faire à partir de ta Parole seulement;
  • Donne-nous de reconnaître les faux évangiles et de croire seulement à celui qui tu as donné;
  • Affermissement de mes frères et sœurs;
  • Pourvois à tous leurs besoins, santé physique et spirituelle, finances, etc.

Prédicateur invité

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