*Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une version à l’autre.
Je vous invite à faire la lecture du psaume 68.15-36 :
Lorsque le Tout-Puissant y dispersa les rois, Il neigeait sur le Tsalmôn. Montagne de Dieu, monts de Basan, Montagne aux cimes nombreuses, monts de Basan, Pourquoi, montagnes aux cimes nombreuses, jalousez-vous La montagne qu’il a plu à Dieu d’habiter ? L’Éternel n’en fera pas moins sa demeure à perpétuité. Les chars de l’Éternel se comptent par vingt mille, Par milliers et par milliers ; Le Seigneur est au milieu d’eux, Le Sinaï est dans le lieu-saint. Tu es monté sur la hauteur, tu as emmené des captifs, Tu as prélevé des dons parmi les humains, Même rebelles, pour y faire ta demeure, Éternel Dieu ! Béni soit le Seigneur chaque jour ! Il nous prend en charge, ce Dieu-là est notre salut. Pause. Ce Dieu est pour nous le Dieu du salut, A l’Éternel, le Seigneur, les moyens de (nous) sortir de la mort. Oui, Dieu défoncera la tête de ses ennemis, Le crâne chevelu de celui dont la marche est coupable. Le Seigneur dit : Je (les) ramènerai de Basan, Je (les) ramènerai du fond de la mer, Afin que tu enfonces ton pied dans le sang, Et que la langue de tes chiens ait sa part des ennemis. Ils voient ta marche, ô Dieu ! La marche de mon Dieu, de mon roi, dans le lieu-saint. En tête vont les chanteurs, puis ceux qui jouent des instruments, Au milieu de jeunes filles battant du tambourin. Bénissez Dieu dans les rassemblements, (Bénissez) le Seigneur, (vous qui êtes issus) de la source d’Israël ! Voilà Benjamin, le plus jeune, qui domine sur eux, Les princes de Juda et leur troupe, Les princes de Zabulon, les princes de Nephthali. Ton Dieu ordonne que tu sois puissant, Donne de la puissance, ô Dieu, à ce que tu as fait pour nous ! De ton temple (tu règnes) sur Jérusalem ; Les rois t’apporteront des présents. Menace l’animal des roseaux, La troupe des taureaux avec les veaux des peuples, Qui se prosternent avec des pièces d’argent ! Disperse les peuples qui prennent plaisir à combattre ! Des grands viennent de l’Égypte ; L’Éthiopie accourt, les mains (tendues) vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez à Dieu, Psalmodiez (en l’honneur du) Seigneur, Pause. Pour celui qui chevauche dans les cieux, les cieux antiques ! Voici qu’il donne de la voix, de sa voix puissante. Reconnaissez la puissance de Dieu ! Sa majesté est sur Israël, et sa puissance dans les nues. De tes sanctuaires, ô Dieu ! tu es redoutable. C’est le Dieu d’Israël qui donne au peuple puissance et pouvoir. Béni (soit) Dieu ! (Psaumes 68.15-36)
Cette deuxième partie du psaume mentionne plusieurs monts tous situés en Israël et où le Seigneur avait remporté d’importantes victoires contre les ennemis (Psaumes 68.15-17). Même si ces monts étaient tous plus imposants que le mont Sion, aucun d’eux n’a été choisi par le Seigneur pour faire résider son nom. Le Seigneur a choisi les choses faibles du monde. David, l’auteur du psaume, a personnellement goûté à cette réalité, lui qui était le plus jeune de la famille et qui a été choisi comme futur roi (1 Samuel 16), lui qui était méprisé par son frère aîné (1 Samuel 17.28).
N’ayons pas peur de notre petitesse aux yeux du monde, ne craignons pas le mépris des incroyants. Ce qui compte, c’est le regard que Dieu porte sur chacun de ses enfants.
De plus, le Seigneur a une très grande armée (Psaumes 68.18), probablement allusion aux anges (cf. 2 Rois 6.17).
Que Sinaï soit situé maintenant dans le temple, donc sur Sion, ça étonne. Évidemment, on est dans l’allégorie. Ces monts ont une valeur emblématique. Sinaï, c’est le don de la loi (Deutéronome 33.2); et Sion, le lieu de la communion avec Dieu (Hébreux 12.18-24). Dans ce langage figuré, David nous fait comprendre que la communion avec Dieu inclut la conformité à sa loi (Jérémie 31.33). Il ne peut y avoir communion avec Dieu tant qu’il y a mépris de sa loi. Le pécheur repentant est celui qui se repent d’avoir transgressé la loi de Dieu (1 Jean 3.4).
Dans quel sens devons-nous comprendre les conquêtes de Dieu? Il se fait des captifs (Psaumes 68.19, cf. Éphésiens 4.8) en les assimilant complètement à sa pensée. Ainsi, la régénération inclut l’habitation de l’Esprit de Dieu qui transforme nos pensées et nous rend progressivement semblables à Jésus-Christ. Il est vraiment le Dieu de notre salut (Psaumes 68.20-21), salut qui inclut la défaite des réprouvés (Psaumes 69.24).
Pour les réprouvés, la condamnation que Dieu leur inflige est présentée en des termes guerriers plutôt cruels (Psaumes 69.22; Psaumes 69.24). C’est la mort décisive qui est décrite, mais ce jugement ne se fait pas avant que le Seigneur fasse échapper les siens à ce sort (Psaumes 69.23).
Le peuple de Dieu est dépeint comme rentrant au pays promis suite à la délivrance opérée par le Seigneur (Psaumes 69.25-28). Un avant-goût de ce qui nous attend comme chrétiens.
Les nations, représentées par les rois (Psaumes 69.30), ne sont pas laissées pour compte dans ce cortège. Au sein de celles-ci, Dieu a un peuple nombreux (Psaumes 69.32), mais pour les autres, qui sont présentés sous des figures symboliques, ce sont des troupes ennemies que Dieu disperse (Psaumes 69.31), c’est-à-dire que Dieu ne leur permet pas d’aller au bout de leurs projets guerriers.
Le peuple de Dieu est multiethnique (Psaumes 69.32-33), parce que notre Dieu est le Dieu de toute la terre (Psaumes 69.34). Les gens des nations qui se convertissent se joignent aux vrais croyants juifs et c’est ce peuple composé de gens de toutes les nations, y compris les Juifs, qui est le vrai Israël de Dieu (Romains 2.29; Galates 6.16).
Louons-le encore une fois pour ses merveilles (Psaumes 69.35-36).
Prière : merci, Père éternel, de nous avoir choisis, nous les moindres de ce monde, nous les faibles, nous les plus petits. Donne-nous de voir non seulement notre petitesse, mais surtout ta grandeur.
- Rendons grâce au Seigneur qu’il soit le Dieu de notre salut (Psaumes 69.20);
- Gardons cette foi que Dieu va mettre fin à ce monde rebelle.