*Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une version à l’autre.
Je vous invite à faire la lecture du psaume 63 :
Psaume de David. Lorsqu’il était dans le désert de Juda. O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche, Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau. Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, Pour voir ta puissance et ta gloire. Car ta bienveillance est meilleure que la vie : Mes lèvres te glorifieront. Ainsi je te bénirai toute ma vie, J’élèverai mes mains en ton nom. Mon âme sera rassasiée comme de graisse et de moelle. L’acclamation aux lèvres, ma bouche te louera. Lorsque je me souviens de toi sur ma couche, Je médite sur toi pendant les veilles de la nuit, Car tu es mon secours, Et je crie de joie à l’ombre de tes ailes. Mon âme est attachée à toi ; Ta droite me soutient. Mais ceux qui cherchent à détruire ma vie Iront dans les profondeurs de la terre ; Ils seront livrés à l’épée, Ils seront la proie des chacals, Et le roi se réjouira en Dieu ; Quiconque prête serment par lui s’en félicitera, Car la bouche de ceux qui parlent (avec) fausseté sera fermée. (Psaumes 63.1-12)
Dans plusieurs des psaumes davidiques, la menace de Saül, le beau-père de David, est présente, mais dans le psaume 63, alors que David était roi (Psaumes 63.12), c’est son propre fils Absalom qui cherche à détrôner son père (2 Samuel 15-19) et même à le tuer (2 Samuel 17.1-4). Parfois, ce sont les personnes les plus proches qui nous font le plus mal.
Bien que les relations familiales soient très importantes, notre loyauté envers le Seigneur l’est encore davantage. Jésus a bien dit qu’il est venu mettre l’épée entre les gens d’une même famille (Matthieu 10.34-36).
Dans ces circonstances pénibles, déchirantes, David ne cherchait pas le soulagement de la soif dans l’allègement des épreuves : David avait soif de Dieu.
L’image de la terre aride ou du désert (Psaumes 63.2) est représentative de la mort de l’homme sans Dieu (Psaume 143.6; Ésaïe 32.15; Ésaïe 35.1; Jérémie 4.26). Jean-Baptiste était la voix qui criait dans le désert (Matthieu 3.1), Jésus est cette eau qui désaltère définitivement les assoiffés (Jean 4.14), et des fleuves d’eau vive coulent du sein des chrétiens (Jean 7.38-39).
Nous sommes désaltérés par le Seigneur, mais nous vivons encore dans ce monde désertique. Nous avons ce besoin constant de venir auprès des sources d’eaux vives que le Seigneur nous offre.
Réalisons, frères et sœurs, que sans la présence vivifiante de notre Dieu, nous serions aussi secs que le désert en plein soleil.
David passe à la contemplation dans le sanctuaire (Psaumes 63.3), c’est-à-dire en présence de Dieu. La contemplation ne consiste pas à fixer une image, mais plutôt à considérer, dans une disposition d’adoration, qui est Dieu. Elle conduit inévitablement à la louange (Psaumes 63.4-5), c’est-à-dire à l’exaltation de la personne de Dieu.
David a reconnu sa soif, mais maintenant, dans la médiation, la contemplation, il est rassasié (Psaumes 63.6). La contemplation inclut le souvenir des œuvres rédemptrices que le Seigneur opéra dans le passé (Psaumes 63.7). Il s’agit de toutes ces petites délivrances du quotidien qui sont autant d’indications de la grande délivrance : celle du péché.
Il est bon de goûter à la protection toute paternelle de Dieu par son Fils bien-aimé (Psaumes 63.8-9) et d’attendre patiemment le jour de la vengeance de Dieu sur ses ennemis (Psaumes 63.10-11).
Celui qui médite, contemple la personne de Dieu, se remémore les bienfaits de Dieu, trouve une joie ineffable (Psaumes 63.12). Que nous puissions goûter à cette joie indicible!
Prière : Seigneur, merci d’étancher notre soif. Sans toi, sans ta présence, nous nous déshydraterions progressivement. Donne-nous de nous abreuver constamment à ta Parole, cette eau pure.
- Demandons au Seigneur qu’il nous aide à le contempler régulièrement en prenant un temps dans sa Parole, en méditant le texte et en le priant;
- Que nous cherchions toujours notre joie en lui et en lui seul.