Méditation quotidienne – Psaumes 58

*Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une version à l’autre.

Je vous invite à faire la lecture du psaume 58 :

Au chef de chœur. « Ne détruis pas ». Hymne de David. En vérité, est-ce en vous taisant que vous rendez la justice ? Est-ce ainsi que vous jugez avec droiture, fils d’homme ? Loin de là ! intentionnellement, vous commettez des fraudes ; Dans le pays, c’est la violence de vos mains que vous placez sur la balance. Les méchants sont pervertis dès le sein maternel, Les menteurs s’égarent au sortir du ventre (de leur mère), Ils ont un venin pareil au venin d’un serpent, D’une vipère sourde qui ferme son oreille, Qui n’entend pas la voix des charmeurs, Du magicien le plus habile. Dieu, brise-leur les dents dans la bouche ! Éternel, casse les mâchoires des lionceaux ! Ils seront refoulés comme des eaux qui s’écoulent ! Il lancera ses flèches, et ils deviendront infirmes, Comme une limace qui fond en avançant, Tel l’avorton, ils ne verront plus le soleil. Avant que vos marmites soient au contact de l’épine, Verte ou enflammée, (Dieu) emportera les méchants par la tempête. Le juste sera dans la joie, car il aura vu la vengeance ; Il lavera ses pieds dans le sang des méchants. Et les humains diront : Oui, il y a une récompense pour le juste ; Oui, il y a un Dieu qui exerce le jugement sur la terre. (Psaumes 58.1-12)

Ce psaume ouvre sur l’indignation de David. Des injustices sont commises et les dirigeants du peuple destiné à être saint ne jugent pas avec droiture (Psaumes 58.2). Que reste-t-il au chrétien lorsque le système de justice se complaît dans l’injustice? Il y a une place pour la dénonciation fondée, ce que fait David.

Le gouvernement civil est mandaté par Dieu pour approuver le bien et punir le mal (Romains 13.1-6). Seulement, ce n’est pas au gouvernement de décider ce qui est bien et ce qui est mal. Seul la loi de Dieu doit servir de référence.

David expose un point théologique sur les injustices commises au sein du peuple et sur le laxisme des dirigeants. L’homme est pécheur par nature, et ce, dès sa naissance (Psaumes 58.4-6). De l’impur ne peut sortir que l’impureté (cf. Job 14.4). Contrairement à l’idéologie de Jean-Jacques Rousseau qui veut que l’homme naisse foncièrement bon, parce que c’est la société qui le corromprait, idéologie qui influence encore nos sociétés, David affirme que l’enfant vient au monde pécheur, mauvais, dès sa conception (Psaumes 58.4-6). Tous les hommes sont dans cette situation de dépravation totale tant que le Seigneur ne leur fait pas la grâce de les sauver, de leur donner la nouvelle nature par l’Esprit de Dieu.

David, suite à ce constat, y va de propos imprécatoires, c’est-à-dire qu’il souhaite la condamnation des ennemis (Psaumes 58.7-10). Ce genre de propos s’explique par un regard porté sur l’avenir. Le Seigneur établit son royaume, qui en est un de paix, de droiture et de justice (Ésaïe 9.6). Ceux qui veulent détruire ne méritent pas de vivre. Ceux qui sont résolus dans leur péché doivent être jugés et condamnés.

La jubilation devant la vue du sang des ennemis (Psaumes 58.11-12) surprend si on imagine les croyants assister à un spectacle où les ennemis sont vengés, mais en réalité, il ne s’agit pas d’un spectacle : il s’agit d’un champ de bataille où se trouvent autant les ennemis de Dieu que les enfants de Dieu et les ennemis veulent détruire.

Le sang des ennemis est donc le signe de la victoire. Les croyants, loin d’être des spectateurs, sont au milieu du combat. Ils ont lutté. La victoire, c’est celle du Christ. En vertu de notre union au Christ, cette victoire est aussi la nôtre (Romains 16.20). Il est tout indiqué de la célébrer et de jubiler.

Prière : Seigneur Dieu, je suis tellement conscient que, sans ta grâce, sans ton secours, j’aurais été emporté dans mon péché. La condamnation éternelle m’attendait. Merci de ne pas m’avoir livré à moi-même et de m’avoir donné la vie du Ressuscité, Jésus-Christ.

Je te prie pour mes frères et sœurs, que tu nous fasses réaliser combien le monde est perdu, corrompu. Notre cité est dans les cieux.

  1. Demandons au Seigneur qu’il nous garde de l’influence du monde, que ce soit plutôt nous qui influencions notre entourage;
  2. Soyons dans la joie, car la victoire du Christ sur tous les méchants est aussi la nôtre en vertu de notre union au Christ.

Prédicateur invité

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