*Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une version à l’autre.
Je vous invite à faire la lecture du psaume 39 :
Au chef de chœur. A Yedoutoûn. Psaume de David. Je disais : Je garderai mes voies De peur de pécher par ma langue ; Je garderai un frein à ma bouche, Tant que le méchant sera devant moi. Je suis resté muet, dans le silence ; Je me suis tu, éloigné du bonheur, Et ma douleur était extrême. Mon cœur brûlait au-dedans de moi ; Dans mon gémissement, un feu s’allumait, Et la parole est venue sur ma langue : Éternel, fais-moi connaître ma fin, Quelle est la mesure de mes jours ; Je reconnaîtrai combien je suis fragile. Voici que tu as donné à mes jours la largeur de la main, Et la durée (de ma vie) est comme un rien devant toi. Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. Pause. Oui, l’homme se promène comme une ombre, Il s’agite, mais c’est un souffle ! Il amasse et ne sait qui recueillera. Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ? En toi est mon attente. Délivre-moi de tous mes crimes ! Ne m’expose pas au déshonneur de la part de l’insensé ! Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche, Car c’est toi qui agis. Écarte de moi tes coups ! Je succombe sous les attaques de ta main. Tu châties l’homme en le punissant de sa faute, Tu ronges comme la teigne ce qu’il a de plus désirable. Oui, tout homme est un souffle. Pause. Écoute ma prière, Éternel, et prête l’oreille à mes cris ! Ne sois pas sourd à mes pleurs ! Car je suis un étranger chez toi, Un résident temporaire, comme tous mes pères. Détourne de moi le regard et mon visage s’éclairera, Avant que je m’en aille et que je ne sois plus ! (Psaumes 39.1-14)
David vivait de profondes souffrances dans son âme. Son premier souci était de ne pas parler en mal de Dieu (Psaumes 39.2-4). Il n’a jamais exprimé ses soupirs aux non croyants et lorsqu’il les exprimait à son peuple, puisque les psaumes étaient publiés, il y avait toujours le souci de garder la perspective divine.
Nous avons à apprendre de David l’importance de se parler, de se faire entendre raison. David disait à lui-même : « Je garderai mes voies de peur de pécher… » (Psaumes 39.2). Lorsque nous traversons des épreuves, que notre premier souci soit de ne pas pécher contre Dieu et de ne rien lui attribuer de mal.
Quel beau contraste! David a choisi de garder le silence et ce qui est venu sur sa langue est la Parole du Seigneur (Psaumes 39.5), puisque ce verset constitue une promesse déjà révélée à Job (Job 14.1-3).
C’est devant Dieu que les questions trouvent les vraies réponses. C’est en recevant la Parole du Seigneur dans tout ce qu’elle nous dit que nous trouvons la paix et l’assurance. C’est dans la sainte révélation de Dieu que nous sortons des flots impétueux et meurtriers pour poser le pied sur le roc. C’est devant Dieu que nous réalisons le plus notre fragilité, notre vulnérabilité (Psaumes 39.5-7).
Quelles prétention et stupidité lorsque l’homme se croit puissant et quelle folie lorsqu’il bâtit sa vie sur les choses temporaires et sur les mortels. Merci Seigneur de nous avons éclairés sur la vérité.
Comme David nous a habités dans plusieurs psaumes précédents, son espoir est en Dieu seul (Psaumes 39.8) et pour cause : contrairement à ce monde et aux hommes, Dieu est éternel. S’appuyer sur notre Père céleste, c’est trouver un refuge qui ne nous abandonnera jamais.
David explique maintenant son silence du début. Devant ses ennemis (Psaumes 39.9), il sait que Dieu agira (Psaumes 39.10). Nous avons toutes les raisons de demeurer silencieux et de laisser Dieu agir :
- La vengeance lui appartient;
- Il connaît les situations parfaitement, contrairement à nous;
- Ses jugements sont parfaitement justes.
David passe maintenant aux châtiments de Dieu pour ses propres péchés (Psaumes 39.11-12). Combien nous sommes appelés à dépasser le ressenti de la correction pour apprécier l’œuvre de Dieu, car c’est en tant que Père qu’il corrige ses enfants (Proverbes 3.11-12; Hébreux 12.5-11).
Conscient de son éphémérité sur cette terre (Psaumes 39.13-14), David se voit dans le cortège des patriarches qui se considéraient comme des étrangers et des résidents temporaires sur la terre (Psaumes 39.13, cf. Lévitique 25.23; Hébreux 11.13). Nous aussi devons nous considérer comme tels (1 Pierre 2.11).
Prière : Seigneur Dieu, donne-moi la maîtrise de moi, apprends-moi à faire ce pas de recul comme David le faisait dans l’épreuve. Donne-moi de te remettre tous mes fardeaux, de te confier toutes mes peines et de m’attendre à toi.
Bon Père céleste, j’ai besoin, comme tous mes frères et sœurs, que tu me corriges, puisque les châtiments que tu infliges à tes enfants s’inscrivent dans ton œuvre de sanctification en nous.
- Demandons au Seigneur qu’il nous donne la vertu dans l’usage de notre langue;
- Prions les uns pour les autres, que nous puissions apprendre ensemble l’obéissance et la soumission, ainsi que la persévérance surtout lorsque les vents contraires se lèvent.