*Veuillez noter que la numérotation des versets de ce psaume diffère d’une version à l’autre.
Je vous invite à faire la lecture du psaume 18.28-50 :
Car c’est toi qui sauves les gens malheureux Et qui abaisses les regards hautains. C’est toi qui fais briller ma lumière ; L’Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. Avec toi je me précipite sur une troupe en armes, Avec mon Dieu je saute une muraille. Les voies de Dieu sont parfaites, La parole de l’Éternel est éprouvée ; Il est un bouclier pour tous ceux qui se réfugient en lui. Car qui est Dieu, si ce n’est l’Éternel, Et qui est un rocher, si ce n’est notre Dieu ? C’est Dieu qui me ceint de force Et qui rend parfait mon chemin. Il rend mes pieds semblables à (ceux) des biches Et me fait tenir sur les hauteurs. Il exerce mes mains à la bataille, Et mes bras tendent l’arc de bronze. Tu me donnes le bouclier de ton salut, Ta droite me soutient, Et ta mansuétude me fait devenir grand. Tu me fais allonger le pas Et mes chevilles n’ont pas chancelé. Je poursuis mes ennemis, je les atteins Et je ne reviens pas avant de les avoir exterminés. Je les pourfends, et ils ne peuvent se relever ; Ils tombent sous mes pieds. Tu me ceins de force pour le combat, Tu fais plier sous moi mes adversaires De mes ennemis, tu me livres le dos ; Je réduirai au silence ceux qui me haïssent. Ils crient – et point de sauveur – Vers l’Éternel, et il ne leur répond pas ! Je les pulvérise comme la poussière qu’emporte le vent, Je les balaie comme la boue des rues. Tu me fais échapper aux disputes du peuple ; Tu me mets à la tête des nations ; Un peuple que je ne connais pas m’est asservi. Au premier ordre ils m’obéissent, Les fils de l’étranger me flattent ; Les fils de l’étranger sont en défaillance, Ils sortent en tremblant hors de leurs forteresses. Vive l’Éternel et béni soit mon rocher ! Que le Dieu de mon salut soit exalté, Le Dieu qui m’accorde la vengeance, Qui m’assujettit des peuples, Qui me fait échapper à mes ennemis ! Tu m’élèves au-dessus de mes adversaires, Tu me délivres de l’homme violent. C’est pourquoi je te célébrerai parmi les nations, ô Éternel ! Et je psalmodierai (en l’honneur) de ton nom. Il accorde de grandes délivrances à son roi, Il use de bienveillance envers son messie, Envers David et sa descendance, pour toujours. (Psaume 18.28-51)
David, lui, un roi élevé, reconnaît une belle vérité. Dieu sauve les malheureux, c’est-à-dire ceux qui reconnaissent leur malheur (Apocalypse 3.17), alors qu’il abaisse les hautains (Psaume 18.28). Le malheureux n’a pas à s’élever lui-même : il doit espérer en Dieu qui sauve, par son Fils, ceux qui crient à lui.
À l’inverse, celui qui est hautain ne peut attendre que la chute. Les jours viendront où il sera abaissé.
Celui qui sert le Seigneur humblement peut vraiment compter sur la présence de Dieu (« Avec toi », « Avec mon Dieu », Psaume 18.30). La présence de Dieu pour les siens est une présence engagée, alliancielle. Combien ça dut être réconfortant pour Marie d’entendre ces mots : « Le Seigneur est avec toi » (Luc 1.28, cf. Juges 6.12; Ésaïe 43.5; Jérémie 1.19; Actes 18.10). Cette parole est aussi pour nous qui croyons. Jésus a fait cette promesse à son Église qu’il serait avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28.20). Soyons rassurés par cette promesse : notre Berger, le Seigneur Jésus-Christ, ne quitte jamais son troupeau. Il veille sur ses brebis, les rassemble, les dirige, les console, les rassure, les nourrit, les protège.
La présence de Dieu nous donne aussi d’accomplir l’impossible pour lui (Psaume 18.30). La présence de Dieu, loin de nous rendre oisifs sous prétexte que Dieu s’occupe de tout, nous motive à l’action pour le servir, parce que Dieu nous rend participants à ses œuvres. C’est dans l’action que nous allons goûter aux vérités que nous apprenons dans sa Parole. Il nous fortifie, il trace notre chemin (Psaume 18.33). Il nous donne d’être efficaces à son service (Psaume 18.34-43).
Tout ce que nous avons vu dans ce psaume n’est accessible pour nous qu’en raison de notre union à Jésus-Christ. Nous sommes en lui et lui en nous. La fin du psaume fait ressortir davantage le caractère messianique du psaume 18 (Psaume 18.51).
Les peuples sont assujettis d’abord au messie (Psaume 18.48, cf. Psaume 2.8). En raison de notre union à Jésus-Christ, les peuples nous seront assujettis (Deutéronome 15.6). Voyez le verset 51 où il est dit que ce que Dieu accorde à son messie vaut aussi pour sa descendance. Bien que David soit mentionné, c’est Jésus-Christ qui est visé : David est un préfigurant.
Notre Dieu a sauvé Jésus-Christ de la mort, lui qui a échappé au sort que lui réservaient ses ennemis, soit la mort (Psaume 18.49). Nous aussi, toujours en fonction de notre union à Jésus-Christ, nous serons délivrés de notre dernier ennemi, la mort (1 Corinthiens 15.26).
Pour l’éternité, nous louerons notre Roi pour sa délivrance.
Prière : Père éternel, merci de nous avoir unis à Jésus-Christ pour l’éternité. Merci de nous donner de vivre par la puissance de sa résurrection. Déjà, nous goûtons à la délivrance, puisque le péché n’exerce plus sa puissance sur nous. Lorsque nous ressusciterons, nous serons délivrés de la présence du péché en nous ainsi qu’autour de nous. Merci Seigneur pour ta délivrance par ton Fils bien-aimé.
Je te prie pour tous mes frères et sœurs, que tu nous donnes à chacun de vivre cette délivrance, de goûter à la victoire de la croix à chaque jour.
- Rendons grâce au Seigneur qu’il nous ait montré notre misère, combien nous étions malheureux dans notre péché, et qui nous élève en temps voulu (1 Pierre 5.6);
- Prions le Seigneur qu’il nous donne d’honorer Jésus-Christ notre Roi, lui qui a tout accompli pour notre salut, pour notre délivrance;
- Demandons au Seigneur qu’il nous garde dans ses voies parfaites en ces temps de confinement.