Je vous invite à faire la lecture du psaume 116.
J’aime l’Éternel, car il entend Ma voix, mes supplications; Car il a penché son oreille vers moi; Et je l’invoquerai toute ma vie. Les liens de la mort m’avaient environné, Et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi; J’étais en proie à la détresse et à la douleur. Mais j’invoquerai le nom de l’Éternel: O Éternel, sauve mon âme! L’Éternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion; L’Éternel garde les simples; J’étais malheureux, et il m’a sauvé. Mon âme, retourne à ton repos, Car l’Éternel t’a fait du bien. Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute. Je marcherai devant l’Éternel, Sur la terre des vivants. J’avais confiance, lorsque je disais: Je suis bien malheureux! Je disais dans mon angoisse: Tout homme est trompeur. Comment rendrai-je à l’Éternel Tous ses bienfaits envers moi? J’élèverai la coupe des délivrances, Et j’invoquerai le nom de l’Éternel; J’accomplirai mes voeux envers l’Éternel, En présence de tout son peuple. Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, La mort de ceux qui l’aiment. Écoute-moi, ô Éternel! car je suis ton serviteur, Ton serviteur, fils de ta servante. Tu as détaché mes liens. Je t’offrirai un sacrifice d’actions de grâces, Et j’invoquerai le nom de l’Éternel; J’accomplirai mes voeux envers l’Éternel, En présence de tout son peuple, Dans les parvis de la maison de l’Éternel, Au milieu de toi, Jérusalem! Louez l’Éternel!
Le fameux dicton « aide-toi et le ciel t’aidera » reçoit une sévère correction dans ce psaume. La vérité est que Dieu vient au secours de ceux qui confessent ne pouvoir rien faire pour eux. C’est le misérable qui est secouru.
Le psalmiste affirme son amour pour Dieu (Psaumes 116.1) parce que Dieu s’est d’abord penché vers lui (1 Jean 4.19). Contrairement aux idoles, notre Dieu nous entend. La prière n’est pas un exercice vain.
Dieu tourne son oreille vers ses enfants (Psaumes 116. 2). Il y a un temps pour écouter notre Dieu par sa Parole. Mais il y a aussi un temps pour s’adresser à Dieu. Nous devrions toujours chercher autant la méditation des Écritures qu’un temps de prière.
Les difficultés de la vie sont souvent des temps propices à se tourner davantage vers le Seigneur (Psaumes 116.3). À travers celles-ci, il nous montre notre incapacité et notre besoin profond de son secours. Il nous rappelle combien nous sommes dépourvus sans lui. Et il nous pousse à le (re)découvrir comme celui qui délivre (Psaumes 116.4), celui qui fait grâce (Psaumes 116.5).
Le Seigneur connaît notre fragilité (Psaumes116.6). Il est salutaire pour nous de réaliser notre vulnérabilité. Celui qui se croit debout est près de la chute (1 Corinthiens 10.12).
Celui qui goûte à la délivrance du Seigneur (re)trouve la paix de Dieu (Psaumes 116.7-8). Et il a l’assurance de marcher droitement avec Dieu (Psaumes 116.9). Même dans le malheur, sa foi demeure (Psaumes 116.10).
Le croyant sait que le mensonge habite le non croyant (Psaumes 116.11). Suite à son constat de sa propre misère ainsi que celui sur les faussetés des inconvertis, le psalmiste pose la question à savoir comment rendre au Seigneur tous ses bienfaits à son égard (Psaumes 116.12).
Il ne s’agit pas de compenser le Seigneur pour son salut, ce serait impossible et arrogant. Le souci du psalmiste se situe plutôt sur la réponse attendue suite au salut. Cette réponse sera composée de reconnaissance à Dieu pour son salut (Psaumes 116.13), d’invocation constante de son nom, et d’une fidélité publique à ses engagements (Psaumes 116.14).
Le croyant sait qu’il a du prix aux yeux de Dieu (Psaumes 116.15). Le Seigneur est sensible au fait que ses enfants meurent suite à une vie consacrée. C’est parce qu’ils sont fidèles que leur mort a du prix. C’est parce qu’ils sont ses serviteurs (Psaumes 116.16).
Suite à cette réflexion du psalmiste, il ne peut que réitérer sa reconnaissance et le fait qu’il dépend de Dieu (Psaumes 116.17), de même que son engagement public (Psaumes 116.18). Le psalmiste termine par un appel à tous les membres du peuple de Dieu à le louer dans sa présence (Psaumes 116.19).
Père éternel, que ton salut me réjouit. Tu m’as sorti de la mort, tu me protèges des dangers, tu tends ton oreille vers moi, tu me fais grandir dans les épreuves, et tu me diriges vers la patrie céleste. Tout cela, tu nous l’accordes par les bienfaits de l’œuvre de ton Fils bien-aimé. Reçois notre reconnaissance.