Méditation quotidienne – Jean 19.26-27

Dans le cadre de la semaine sainte, nous voyons aujourd’hui la troisième parole du Christ en croix.

Jésus, voyant sa mère, et debout auprès d’elle le disciple qu’il aimait dit à sa mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. (Jean 19.26-27)

D’abord tourné vers les autres

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les trois premières paroles du Christ en croix visent le bien-être des autres. Il a d’abord eu une pensée pour ses bourreaux en priant son Père de leur pardonner. Puis, il a accueilli le larron repentant en lui promettant le paradis le jour-même. Finalement, dans notre méditation du jour, Jésus pense à sa mère.

Jésus, alors qu’il s’apprêtait à subir la pire souffrance, la colère de Dieu déversée sur lui, était tourné vers les autres. Ce fut ses premières attentions sur la croix. Combien nous devons prendre exemple sur lui et ne pas se replier sur soi lorsque nous traversons l’épreuve!

Interprétation catholique

Avant de regarder ce que cette parole nous enseigne, un mot sur l’interprétation catholique : celle-ci affirme que Jean est représentatif de toute l’Église, faisant ainsi de Marie la Mère de l’Église, celle qui veille sur celle-ci.

Voici les deux raisons pour lesquelles je rejette cette interprétation :

  1. Le texte ne dit jamais cela. Rien dans le texte ne suggère que Jean se soit senti comme représentant l’Église ou que Marie se soit vue comme la mère de celle-ci. Jean et Marie ont bien interprété. Le verset 27 ajoute : « Et dès cette heure-là, le disciple prit Marie chez lui ». Autant Jean que Marie ont interprété la parole de Jésus dans le sens le plus évident : Jésus a confié Marie, fort probablement déjà veuve, à Jean.
  2. Jamais dans les épîtres un apôtre n’a reconnu un quelconque rôle de Marie sur l’Église, ni comme mère, ni comme co-médiatrice, ni comme co-rédemptrice. Jésus est le seul chef de l’Église. Notre Dieu est le seul Père de tous les croyants.

Responsabilités familiales

Jésus nous donne un exemple de prendre soin de sa famille. Lorsque nous sommes adultes, nous devons veiller sur nos parents qui perdent de l’autonomie (Marc 7.9-13; 1 Timothée 5.3-8). Dans ces temps difficiles, si nos parents ont besoin d’aide, empressons-nous de leur tendre la main. Ouvrons notre cœur pour leur rendre service.

La famille chrétienne

Jésus s’est assuré que sa mère reçoive l’assistance requise, mais pourquoi n’a-t-il pas confié sa mère à ses frères et sœurs de sang? Elle avait eu d’autres enfants après la naissance de Jésus (Matthieu 12.46). Cependant, les frères de Jésus ne croyaient pas en lui probablement jusqu’à sa mort (Jean 7.5), sinon Marie aurait certainement été prise en main par l’un d’eux, selon la loi de Dieu. Il semble donc que ce ne soit qu’après sa mort qu’ils crurent (Actes 1.14).

Ceci nous montre qu’un chrétien devrait passer les relations chrétiennes avant toute autre (Marc 10.29-30).

Accueillir notre frère, notre soeur

Ce texte nous enseigne également à accueillir notre frère, notre sœur qui est réellement dans le besoin. Jean (il se désigne comme le disciple que Jésus aimait) prit Marie chez lui dès l’instant. En disant « voici ta mère », Jésus lui demanda de la traiter comme sa propre mère, avec tous les soins et toutes les attentions requises auprès d’une mère.

Prière : Seigneur, avec mes frères et sœurs, je veux t’adorer, te louer pour tes bontés. Au cœur de tes souffrances, tu as intercédé pour tes bourreaux, tu as promis le paradis à un criminel et tu as tendrement confié ta mère à un disciple. Même juste avant d’aller à la croix, tu as prié pour chaque personne que le Père t’a donnée (Jean 17.20), y compris chacun d’entre nous.

Donne-nous de prendre modèle sur toi. Donne-nous de ne pas être centrés sur nous-mêmes lorsque nous souffrons, mais de chercher à bénir les autres :

  1. Prions que le Seigneur nous donne d’aimer comme lui nous a aimés;
  2. Demandons au Seigneur de nous montrer ceux que nous pouvons aider;
  3. Que le Seigneur ouvre nos cœurs et nous rende généreux envers les frères et sœurs qui ont besoin.

Prédicateur invité

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