Caïn est emblématique de la haine du monde contre les chrétiens (1 Jean 3.13 ; Jude 1.11). Un des contrastes entre chrétiens et non-chrétiens est que les chrétiens aiment les frères (1 Jean 3.14) alors que les non-chrétiens ont de la haine pour les enfants de Dieu. La semence de Dieu en nous (1 Jean 3.9) vient avec l’amour de Dieu répandu en nous (Romains 5.5). C’est un bon élément pour s’examiner soi-même. Est-ce que j’aime réellement les frères et sœurs ?
Le lien est établi entre la régénération, c’est-à-dire le passage de la mort à la vie, synonyme de résurrection, et l’amour pour les frères (1 Jean 3.14). Cette semence de Dieu, si elle est doctrinale et relationnelle avec Dieu, elle est aussi caractérisée par l’amour de Dieu en nous pour les frères.
C’est simple. Dieu est amour et ceux qui prétendent être de Dieu et qui n’aiment pas se leurrent quant à l’authenticité de leur foi.
Le contraste entre Caïn et Jésus est frappant. Jésus s’est livré jusqu’au bout par amour pour ses frères, alors que Caïn a tué son frère. Mais il y a plus.
Caïn a tué son frère en raison de la foi de ce dernier. C’est parce qu’Abel avait offert un sacrifice agréable à Dieu que Caïn fut jaloux. Caïn a tué un homme vertueux. À l’inverse, Jésus est mort non pas en raison de notre vertu mais pour nos péchés. C’est l’amour le plus fort qui soit. « Dieu prouve son amour en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous » (Romains 5.8).
Jean pousse la réflexion plus loin et ajoute que celui qui a de la haine pour son frère est un meurtrier. Mais comment un réprouvé peut être désigné comme le frère d’un chrétien ?
Le contexte de l’épître va nous aider à comprendre. Caïn était le frère de sang d’Abel. Mais aussi, Caïn a simulé une communion fraternelle avec Abel en présentant une offrande au même Dieu.
1 Jean 2.9 va dans le même sens. Ce qui est visé c’est celui qui prétend être chrétien. Il considère les vrais chrétiens comme ses frères, mais il est un faux-frère.
L’éthique chrétienne ne se contente pas d’un conformisme extérieur. Elle exige une transformation profonde du cœur, c’est-à-dire de toute l’intériorité de l’individu. Celui qui a de la haine pour son frère est un meurtrier. Il a transgressé le 6e commandement.
De la même façon que celui qui convoite une femme commet l’adultère dans son cœur, celui qui a de la haine pour son frère commet un meurtre dans son cœur.
Frères et sœurs, le Seigneur ne nous donne pas de nouveaux comportements mais un nouveau cœur, c’est-à-dire une nouvelle intériorité qui englobe tout : nos pensées, notre intelligence, notre volonté, nos sentiments, etc. Et c’est cette nouvelle intériorité, ce nouveau cœur qui engendrera des comportements dignes de la repentance et de la foi.
Merci Père éternel de nous transformer à l’image de ton Fils.