Les moyens de grâce, partie 1

« Il est vrai que le Seigneur peut laisser temporairement son enfant prendre une mauvaise voie. Si le Berger ramène sa brebis perdue, c’est qu’il l’a laissée s’égarer, mais il la ramènera de façon certaine. Une personne qui se dit chrétienne, mais chez qui nous ne voyons aucun témoignage d’action de Dieu dans sa vie, nous ne pouvons la considérer comme chrétienne. C’est aux fruits que nous devons reconnaître l’arbre. Notre rôle comporte deux volets : nous abstenir et nous consacrer. Un est essentiel à l’autre. Il est de notre responsabilité de nous abstenir de tout péché, de fuir toutes les occasions, de confesser nos péchés. C’est au sujet du “séparé de”. Nous sommes exhortés à nous purifier de toute inconduite. Aussi, il est de notre responsabilité d’agir, d’œuvrer pour le Seigneur, de le servir. »

 

Introduction

La semaine passée, nous avions commencé à voir que ce qu’il nous est demandé dans la sanctification nous est fourni par Dieu. Ce n’est pas lui qui fait les choses à notre place, mais il fait une œuvre en nous afin que nous soyons capables de répondre favorablement. Autrement dit, ce n’est pas par nos propres forces que nous agissons dans la sanctification, mais par la puissance de Dieu qui agit en nous.

Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, avec crainte et tremblement, mettez votre salut en action, non seulement comme si j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent. (Philippiens 2.12)

Ici, Paul exhorte les chrétiens. Comment ces exhortations peuvent-elles porter leurs fruits?

Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. (Philippiens 2.13)

Dieu ne le fait pas à notre place. Encore une fois, il fait une œuvre en nous qui détermine nos actions. Concenant cette œuvre de Dieu en nous :

Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. (Galates 5.22)

Si le Seigneur nous commande de nous aimer les uns les autres, c’est son fruit en nous qui transforme notre cœur pour que nous puissions nous aimer les uns les autres. Ce que nous constatons à la lumière de ces versets, c’est que nous sommes appelés comme chrétiens à nous sanctifier, mais si nous le faisons, ce n’est que parce que Dieu nous sanctifie. Il nous pousse à agir selon sa volonté.

Que le Dieu de paix — qui a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus — vous rende aptes à tout ce qui est bien pour faire sa volonté; qu’il fasse en nous ce qui lui est agréable par Jésus-Christ, à qui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! (Hébreux 13.20-21)

Le rôle de l’homme

Certains voient un danger dans le fait de reconnaître que tout vient de Dieu, danger de passivité dans la vie chrétienne. « Je n’ai rien à faire, Dieu fait tout. » Certains voient un danger aussi de blâmer le Seigneur pour notre tiédeur.

Voici un texte où nous voyons cette dynamique du Saint-Esprit dans le chrétien :

Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez […] (Romains 8.13)

Paul dit bien que ce sont les chrétiens qui font mourir les actions du corps, c’est-à-dire de la chair. Il ne dit pas que c’est Dieu, mais il précise que c’est par l’Esprit que nous le faisons.

Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. Par elles les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise; à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour. En effet, si ces choses existent en vous et s’y multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ; mais celui qui ne les possède pas est un aveugle, il a les yeux fermés, il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. (2 Pierre 1.3-9)

Pierre nous enseigne ici que celui qui progresse dans la vie chrétienne le fait parce que la divine puissance lui a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété (2 Pierre 1.3). Les efforts que nous devons joindre à notre foi sont donc possibles sur la seule base de ce que nous avons déjà reçu et qui nous habite. C’est pourquoi Pierre dit :

En effet, si ces choses existent en vous et s’y multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ; (2 Pierre 1.8)

Maintenant, celui qui est oisif, peut-il blâmer le Seigneur?

[…] mais celui qui ne les possède pas est un aveugle, il a les yeux fermés, il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. (2 Pierre 1.9)

Les commentateurs ne s’entendent pas sur le sens de ce dernier verset. C’est soit quelqu’un qui prétend être chrétien : il a affirmé autrefois avoir été purifié de ses péchés, mais ce n’est pas un vrai chrétien; ou c’est un vrai chrétien, mais qui traverse une période sèche. Les versets précédents nous enseignent qu’éventuellement, il va posséder les choses en question. Personnellement, je pense qu’il s’agit de faux frères. Je ne crois pas en un Saint-Esprit inactif dans la vie des enfants de Dieu. Il est vrai que le Seigneur peut laisser temporairement son enfant prendre une mauvaise voie. Si le Berger ramène sa brebis perdue, c’est qu’il l’a laissée s’égarer, mais il la ramènera de façon certaine. Une personne qui se dit chrétienne, mais chez qui nous ne voyons aucun témoignage d’action de Dieu dans sa vie, nous ne pouvons la considérer comme chrétienne. C’est aux fruits que nous devons reconnaître l’arbre. Notre rôle comporte deux volets : nous abstenir et nous consacrer. Un est essentiel à l’autre. Il est de notre responsabilité de nous abstenir de tout péché, de fuir toutes les occasions, de confesser nos péchés. C’est au sujet du « séparé de ». Nous sommes exhortés à nous purifier de toute inconduite. Aussi, il est de notre responsabilité d’agir, d’œuvrer pour le Seigneur, de le servir.

Daniel Durand, pasteur
17 janvier 2018

Prédicateur invité

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