« Frères et sœurs, dans nos vies, il est tellement bon de considérer la sagesse de Dieu dans tout ce qu’il fait. Pourquoi est-ce qu’il me laisse dans une fragilité physique ou morale? C’est peut-être parce qu’il veut que je me rapproche de lui. […] Imaginez : le Fils a dû apprendre l’obéissance par la souffrance. À combien, de plus forte raison, avons-nous besoin d’apprendre par la souffrance! Reconnaître la sagesse de Dieu dans tous les aspects de ma vie me permet d’apprécier ce que Dieu fait même si je n’en comprends pas toujours les raisons. »
Introduction
Sagesse
Ce soir, nous allons considérer la sagesse de Dieu. La sagesse de Dieu signifie que Dieu choisit toujours la meilleure chose, le meilleur moyen pour arriver au meilleur but. Cet attribut exige l’omniscience : si le Seigneur n’avait pas la connaissance parfaite de tout, il ne pourrait prendre de décision parfaitement sage.
Dieu n’a jamais rien fait qui ne soit caractérisé par sa sagesse parfaite. Sa sagesse se voit dans la création.
Que tes œuvres sont en grand nombre, ô Éternel! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est remplie de ce que tu possèdes. (Psaumes 104.24)
Tout ce que Dieu a créé manifeste la sagesse de Dieu. Ça inclut la possibilité du mal qui était réelle dès la création. Il y a certainement des choses qui nous échappent sur le mal, mais c’est très sage que Dieu lui ait laissé l’accès, parce que même le mal sert à glorifier le Seigneur. Il l’utilise pour que sa puissance et sa justice soient manifestées. Son plan, dès la création, est sage, parce que les moyens produiront les résultats voulus, parce que Dieu sait tout. La sagesse de Dieu est manifestée par son Fils.
[…] à Dieu, seul sage, la gloire, par Jésus-Christ, aux siècles des siècles! Amen! (Romains 16.27)
Par Dieu, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous la justice, la sanctification et la rédemption. (1 Corinthiens 1.30)
Les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. (1 Corinthiens 1.22-25)
Le fait que notre Dieu ait sauvé son peuple comme il l’a fait manifeste la sagesse de Dieu. L’évangile est accessible aussi aux plus simples des hommes, aux moins scolarisés, aux moins doués. Ça allait contre la sagesse des hommes dans le monde gréco-romain, où la philosophie était perçue comme la seule voie de la sagesse.
L’évangile manifeste la sagesse de Dieu, parce qu’il est la puissance de Dieu pour sauver l’homme sans que l’homme ne puisse s’enorgueillir. Lorsque Paul expose aux chrétiens de Rome, il y va d’un développement très réfléchi. Il débute, dans les trois premiers chapitres (Romains 1-3), par exposer l’universalité du péché : d’abord, chez les païens; puis, chez les Juifs. Ensuite, il traite du moyen du salut, aux chapitres 4 et 5 (Romains 4-5), puis développe sur la vie chrétienne aux chapitres 6 à 8 (Romains 6-8). Des chapitres 9 à 11 (Romains 9-11), il parle de l’élection et du statut de la nation juive. Lorsqu’il arrive au bout de tout ce développement et juste avant de passer à des considérations pratiques, on a l’impression qu’il ne peut plus se retenir et il y va d’une doxologie, c’est-à-dire d’une parole qui glorifie le Seigneur.
Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles! En effet, Qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? Tout est de lui, par lui et pour lui! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen! (Romains 11.33-36)
Dieu est sage, d’une parfaite sagesse. Dans l’épître aux Éphésiens, Paul explique comment le Seigneur constitue son peuple en réunissant les élus d’origine juive et d’origine païenne et voici ce qu’il dit :
Ce mystère […] (Éphésiens 3.5)
C’est-à-dire le fait que les païens soient unis aux Juifs en Jésus-Christ.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit à ses saints apôtres et prophètes : les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l’Évangile, dont je suis devenu serviteur, selon le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance. À moi, le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d’annoncer aux païens comme une bonne nouvelle la richesse insondable du Christ, et de mettre en lumière la dispensation du mystère caché de toute éternité en Dieu, le créateur de toutes choses; ainsi désormais les principautés et les pouvoirs dans les lieux célestes connaissent par l’Église la sagesse de Dieu dans sa grande diversité, selon le dessein éternel qu’il a réalisé par le Christ-Jésus notre Seigneur, en qui nous avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance. (Éphésiens 3.5-12)
Remarquez bien le verset 10 : c’est par l’Église, c’est-à-dire le fait que le peuple de Dieu soit composé de Juifs et de non Juifs chrétiens, que les puissances célestes connaissent la sagesse de Dieu. Ce n’est pas en regardant ce qui se passe dans le ciel qu’ils connaissent la sagesse de Dieu, mais c’est en regardant les œuvres de Dieu ici-bas, qu’ils peuvent connaître la sagesse de Dieu. Dieu est parfaitement sage dans tout ce qu’il fait. C’est vrai dans son plan global, c’est vrai dans nos vies personnelles. Au cœur de terribles épreuves, Job a parlé de la sagesse de Dieu.
En Dieu résident la sagesse et la puissance. À lui le conseil et l’intelligence. (Job 12.13)
Pour Job, sa situation ne l’amenait pas à remettre en question la sagesse de Dieu. Paul aussi a dû reconnaître la sagesse de Dieu dans sa vie. Après avoir témoigné de visions qu’il avait eues, Paul ajoute ceci :
Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes faiblesses. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il voit ou entend de moi, à cause de l’excellence de ces révélations. Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, pour que je ne sois pas enflé d’orgueil. Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ; en effet quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. (2 Corinthiens 12.5-10)
Paul a vécu une expérience glorieuse. Il ne savait même pas si c’était dans son corps ou hors de son corps, mais il savait qu’il avait été transporté (les versets 2 et 3 [2 Corinthiens 12.2-3] nous disent au troisième ciel, qui est le paradis).
C’est toute une expérience, mais par après, le Seigneur a humilié Paul et, le plus particulier, c’est que le Seigneur a utilisé un ange de Satan (2 Corinthiens 12.7). Paul a prié le Seigneur trois fois afin que cette écharde dans la chair disparaisse et le Seigneur lui a dit non : « Tu as vécu une expérience glorieuse, mais il y a un danger que tu t’enorgueillisses. Je vais t’humilier en utilisant un ange de Satan qui te mettra une écharde dans la chair. »
Paul a reconnu la sagesse de Dieu en cela puisqu’il conclut aux versets 9 et 10 :
Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ; en effet quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. (2 Corinthiens 12.9-10)
Frères et sœurs, dans nos vies, il est tellement bon de considérer la sagesse de Dieu dans tout ce qu’il fait. Pourquoi est-ce qu’il me laisse dans une fragilité physique ou morale? C’est peut-être parce qu’il veut que je me rapproche de lui. Rappelons-nous ce qui est dit de Jésus :
C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. (Hébreux 5.7-8)
Imaginez : le Fils a dû apprendre l’obéissance par la souffrance. À combien, de plus forte raison, avons-nous besoin d’apprendre par la souffrance! Reconnaître la sagesse de Dieu dans tous les aspects de ma vie me permet d’apprécier ce que Dieu fait même si je n’en comprends pas toujours les raisons.
Finalement, un chapitre sur la sagesse de Dieu serait incomplet sans parler de la sagesse des Écritures.
La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme; le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple. (Psaumes 19.8)
L’apôtre Jacques nous dit que si quelqu’un manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui l’accorde, mais il l’accorde d’abord par sa Parole. C’est par les Écritures que nous allons connaître davantage notre Dieu, que nous allons apprendre à le craindre, ce qui est le commencement de la sagesse. C’est là que nous allons avoir une modeste opinion de nous-mêmes :
Quand vient la prétention, vient aussi le mépris; mais la sagesse est avec les modestes. (Proverbes 12.2)
Que le Seigneur nous donne d’être convaincus de la sagesse de Dieu dans tout ce qu’il fait et qu’il nous donne de rechercher sa sagesse humblement, dans la crainte de son nom, par les Écritures.
Daniel Durand, pasteur
18 avril 2018