« Frères et sœurs, notre combat n’est pas de marcher par nos propres forces. Notre combat est le contraire. Il s’agit de renoncer à nous-mêmes, à ne pas compter sur nous-mêmes, mais sur le Seigneur, parce que c’est son Esprit qui est en nous. Notre seule puissance est sa puissance. C’est l’Esprit de celui qui a ressuscité le Seigneur qui est en nous. »

 

Introduction

La semaine passée, nous avions vu qu’il y a une tension chez le chrétien et cette tension est en lui-même. Nous sommes revêtus d’une nouvelle nature et nous avons encore cette vieille nature, ce vieil homme que nous devons faire mourir.

Je dis donc : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair; ils sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi; la loi n’est pas contre de telles choses. Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. (Galates 5.16-26)

Nous voyons clairement cette tension dans ces versets :

Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. (Galates 5.24)

Alors, si nous avons crucifié la chair avec ses passions et ses désirs, pourquoi Paul nous dit :

Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. (Galates 5.26)

C’est parce que, même si nous avons crucifié la chair avec ses passions, elle est encore là. C’est un combat de chaque jour.

Ces exhortations nous montrent qu’il y a un risque, un danger pour les chrétiens, non pas un danger venant de l’extérieur, mais un danger en raison de cette cohabitation entre la chair et l’Esprit de Dieu en nous.

Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien : le mal est présent à côté de moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! … Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. (Romains 7.17-25)

Comment est-ce possible que notre conduite ne soit pas en parfaite harmonie avec notre identité en Christ?

Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie. C’est pour cela que vient la colère de Dieu sur les rebelles. Vous marchiez ainsi autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. (Colossiens 3.3-7)

Ces versets nous informent que nous sommes morts (Colossiens 3.3), mais que nous devons faire mourir notre vieille nature. Autrement dit, nous devons faire mourir en pratique ce qui est déjà mort en puissance.

Cette vieille nature qui est encore présente en nous est telle qu’elle produit les mêmes actions qui condamnent les réprouvés (Galates 3.6).

Mais maintenant, vous aussi, rejetez tout cela : colère, animosité, méchanceté, calomnie, paroles grossières qui sortiraient de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous qui avez dépouillé la vieille nature avec ses pratiques et revêtu la nature nouvelle qui se renouvelle en vue d’une pleine connaissance selon l’image de celui qui l’a créée. (Galates 3.8-10)

Notre nouvelle nature n’a pas supprimé la vieille nature, mais elle nous donne la puissance de la combattre.

La puissance de sa résurrection

Donc, la première erreur courante concernant la sanctification est le perfectionnisme. La deuxième erreur courante est de penser que tout repose sur nos forces. J’ai déjà parlé du principe. Nous allons nous arrêter cette fois sur la réalité qui rend possible la sanctification.

Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts. (Philippiens 3.10-11)

Paul n’ouvre pas au verset 11 (Philippiens 3.11) la possibilité de ne pas parvenir à la résurrection d’entre les morts. Ce serait renier ce qu’il vient de dire :

et d’être trouvé en lui, non avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de la loi, mais avec la justice qui est obtenue par la foi en Christ, une justice provenant de Dieu et fondée sur la foi. (Philippiens 3.9)

car pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain. (Philippiens 1.21)

En fait, l’hésitation serait plutôt sur le chemin qu’il devra emprunter. Semeur traduit :

afin de parvenir, quoi qu’il arrive, à la résurrection d’entre les morts. (Philippiens 3.11) (Semeur)

La Segond 21 traduit :

pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts. (Philippiens 3.11) (Segond 21)

Revenons au verset 10 (Philippiens 3.10). Paul est conscient que sa vie, son ministère, repose sur une seule réalité : la résurrection du Christ. Dans notre vie, c’est la même chose.

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ-Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. (Romains 6.3-4)

Paul dit au verset 3 (Romains 6.3) que le chrétien est uni au Christ dans sa mort. Dans la deuxième partie du verset 4 (Romains 6.4), il dit que :

[…] comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. (Romains 6.4)

Le lien est maintenant entre la résurrection du Christ et le fait que le chrétien marche en nouveauté de vie. Frères et sœurs, notre combat n’est pas de marcher par nos propres forces. Notre combat est le contraire. Il s’agit de renoncer à nous-mêmes, à ne pas compter sur nous-mêmes, mais sur le Seigneur, parce que c’est son Esprit qui est en nous. Notre seule puissance est sa puissance. C’est l’Esprit de celui qui a ressuscité le Seigneur qui est en nous.

La croix et l’inauguration du royaume

Satan détrôné

Satan et ses acolytes sont détrônés.

Elle enfanta un fils, un mâle qui doit faire paître toutes les nations avec un sceptre de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. (Apocalypse 12.5)

Ce verset nous parle du messie. Jésus est né, il paît toutes les nations avec un sceptre de fer. Cette expression désignerait le fait que Jésus règne présentement sur toutes les nations avec fermeté pour défendre son Église. Cet enfant royal fut enlevé vers Dieu et vers son trône. L’élévation, l’intronisation du Fils de Dieu, est rapidement suivie de la chute d’un autre personnage.

Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre habitée; il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Alors j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant est arrivé le salut, ainsi que la puissance et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ. Car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. (Apocalypse 12.9-10)

La chute de Satan est une conséquence du ministère de Jésus-Christ et de son élévation. Nous voyons cette chute de Satan déjà dans le ministère terrestre de Jésus.

Alors on lui amena un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait. Toute la foule hors d’elle-même disait : N’est-ce pas là le Fils de David? Les Pharisiens l’ayant appris, dirent : Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons. Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même, comment donc son royaume subsistera-t-il? Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils par qui les chassent-ils? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu, que moi, je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu’à vous. (Matthieu 12.22-28)

Jésus chasse un démon et il ajoute au verset 28 (Matthieu 12.28) que ce geste indique que le royaume de Dieu est parvenu, qu’il est arrivé. Ce royaume n’est ni différé ni reporté : il est arrivé.

Daniel Durand, pasteur
21 février 2018

Prédicateur invité

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