La providence de Dieu, partie 9

« Il semble que l’épreuve, frères et sœurs, favorisent l’écoute de notre part. L’épreuve est souvent l’occasion pour nous de voir l’état de notre cœur. »

 

La semaine passée, nous avions vu que les épreuves font partie de la providence divine. Nous avions vu que les épreuves sont parfois là pour conscientiser l’enfant de Dieu sur un péché dans sa vie.

Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais par ses jugements, le Seigneur nous corrige, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. (1 Corinthiens 11.31-32)

Dans Osée 2.16, Dieu parle à son peuple en la désignant comme une mère prostituée :

Moi, je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. (Osée 2.16)

Il semble que l’épreuve, frères et sœurs, favorisent l’écoute de notre part. L’épreuve est souvent l’occasion pour nous de voir l’état de notre cœur.

Tu te souviendras de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour reconnaître ce qu’il y avait dans ton cœur et si tu observerais ses commandements, oui ou non. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. (Deutéronome 8.2-3)

Nous avions aussi vu que certaines épreuves n’ont rien à voir avec un péché de l’individu. L’exemple frappant est Job. Voici ce que l’apôtre Jacques en dit :

Prenez, mes frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voici : nous disons bienheureux ceux qui ont tenu ferme. Vous avez entendu parler de la fermeté de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde. (Jacques 5.10-11)

La persévérance de Job dans la souffrance est saluée par Jacques. Après l’épreuve, le Seigneur a rétabli Job, c’est-à-dire qu’il lui a redonné le double de tout ce qu’il avait perdu et Jacques nous invite à considérer que la fin de la vie de Job illustre les récompenses qui attendent les chrétiens, c’est-à-dire ceux qui persévèreront jusqu’à la fin.

Prévenir une chute

L’apôtre Paul a aussi été éprouvé de plusieurs manières. Il a subi des persécutions graves à plusieurs reprises, qu’on pense à l’emprisonnement et même à la lapidation. Paul a aussi été éprouvé par les chrétiens qui tombaient dans la contestation et les remises en question. Il a aussi dû endurer une autre épreuve parce qu’il courait le danger de s’enorgueillir.

Il faut se glorifier … Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans — était-ce dans son corps ? je ne sais ; était-ce hors de son corps ? je ne sais, Dieu le sait — fut ravi jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme — était-ce dans son corps ou sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait — fut enlevé dans le paradis et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes faiblesses. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, de peur que quelqu’un ne m’estime au-dessus de ce qu’il voit ou entend de moi, à cause de l’excellence de ces révélations. Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter, pour que je ne sois pas enflé d’orgueil. (2 Corinthiens 12.1-7)

Paul affirme ici que, suite à l’expérience extatique qu’il a vécue et des révélations qu’il a reçues, il s’en allait directement dans l’orgueil et l’épreuve, qu’il appelle l’écharde dans la chair, visait à le protéger de lui-même. Dieu a pourvu un moyen, une faiblesse dans sa chair, pour le garder humble. Nous ne savons pas ce qu’est cette écharde dans la chair, mais ça devait être difficile puisque Paul affirme avoir demandé trois fois au Seigneur de la lui retirer et le Seigneur a refusé. Le Seigneur lui a plutôt répondu : « Ma grâce te suffit ». Dans le cas de Paul, cette épreuve n’était pas là pour corriger un péché dans lequel il serait tombé, mais par mesure préventive, c’est-à-dire pour empêcher Paul de tomber dans un péché, en l’occurrence, l’orgueil. Aux États-Unis, il y a un chrétien qui se promène dans les Églises pour donner son témoignage. Ce chrétien est ce qu’on appelle un homme-tronc. Il n’a ni bras ni jambe, mais il a la joie du Seigneur.

Dissuader les autres

Les épreuves peuvent aussi être pour dissuader les autres.

Tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël apprenne et soit dans la crainte. (Deutéronome 21.21)

Un des buts était de dissuader le peuple de tomber dans le même péché :

Quand on châtie le moqueur, le simple devient sage. (Proverbes 21.11)

Lorsque le simple voit le châtiment que le moqueur reçoit, le simple devient sage, c’est-à-dire qu’il en tire les bonnes leçons. Ça le dissuade de commettre la même erreur que le moqueur. Nous voyons ce principe dans l’Église. Paul parle de reprendre les anciens qui ont péché :

Les anciens qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi en aient de la crainte. (1 Timothée 5.20)

Daniel Durand, pasteur
1e septembre 2019

Prédicateur invité

Partagez cet enseignement :