« Plusieurs versets doivent nous convaincre que la loi de Dieu est positive et qu’elle est au cœur de la relation avec Dieu. Celui qui rejette la loi de Dieu ne peut se dire en communion avec Dieu, ne peut dire qu’il aime Dieu. Si un homme trompe sa femme, il ne peut pas dire qu’il aime Dieu. La loi fait partie de notre relation avec Dieu et c’est le moyen par lequel nous devons exprimer notre amour pour Dieu. »
Introduction
La semaine passée, nous avons regardé le lien entre la croix et la loi. La difficulté pour l’homme pécheur est qu’il voit la notion de loi de façon négative : pour l’homme pécheur, toute loi est une contrainte, des embûches à sa liberté, un ensemble de caprices imposés par quelqu’un qui veut dominer sur lui, alors que, dans la Bible, la loi est positive.
Tu es descendu sur le mont Sinaï, tu leur as parlé du haut des cieux et du leur as donné des ordonnances droites, des lois de vérité, des prescriptions et des commandements excellents. (Néhémie 9.13)
La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme; le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple. Les ordres de l’Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur; le commandement de l’Éternel est limpide, il éclaire les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours; les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes, Plus précieuses que l’or, même que beaucoup d’or fin; plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en est averti, pour qui les observe l’avantage est grand. (Psaumes 19.8-12)
Nous pourrions lire le psaume 119 au complet, mais nous allons plutôt passer à Romains 7.12 :
Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. (Romains 7.12)
Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. (Romains 7.14)
Le problème avec la loi n’est pas la loi, mais mon péché. La loi du Code de la route qui limite la vitesse à 50 km/h dans les zones écolières est une bonne loi. Le problème n’est pas la loi, mais celui qui veut la transgresser. Notre perception pécheresse de la loi nous amène à la déprécier, à ne pas voir combien elle est bonne, sainte, juste, combien elle assure l’harmonie de tout ce qui est créé et combien elle permet notre épanouissement. Le péché de l’homme consiste à rejeter cette merveilleuse loi de Dieu. Le péché, c’est une déclaration d’indépendance vis-à-vis Dieu. C’est se prendre pour Dieu. La conversion implique le retour à la loi de Dieu. Il est vrai que la Bible nous dit que si nous sommes à Jésus-Christ, nous ne sommes plus sous la loi. Nous devons ajouter que la loi fait partie de la relation avec Dieu.
Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. (Jean 14.15)
Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui. (Jean 14.21)
Jésus lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. (Jean 14.23)
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. (Jean 15.10)
À ceci nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : quand nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles. (1 Jean 5.2-3)
Plusieurs versets doivent nous convaincre que la loi de Dieu est positive et qu’elle est au cœur de la relation avec Dieu. Celui qui rejette la loi de Dieu ne peut se dire en communion avec Dieu, ne peut dire qu’il aime Dieu. Si un homme trompe sa femme, il ne peut pas dire qu’il aime Dieu. La loi fait partie de notre relation avec Dieu et c’est le moyen par lequel nous devons exprimer notre amour pour Dieu.
[…] Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole […] (Jean 14.23)
Preuve d’amour
Comme nous sommes tous des transgresseurs de la loi de Dieu, il a fallu que notre Dieu, pour nous sauver, assume les clauses légales que nous n’avons pas remplies. C’est en assumant le châtiment légal que nous méritons que le Seigneur démontre son amour envers nous. Puisque c’est Dieu lui-même qui prend sur lui le châtiment que la loi prévoit, Dieu démontre tout son amour pour nous à la croix.
Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. (Romains 5.8)
Nous avons déjà parlé des trois offices du Christ : prophète, sacrificateur et roi. Sous l’Ancienne Alliance, ceux qui étaient prophètes, sacrificateurs ou roi recevaient l’onction d’huile afin que soit confirmée publiquement leur vocation. Le mot « Christ » veut dire « oint », « celui qui a reçu l’onction ». Ces trois offices annonçaient la personne du Christ. Ces trois offices étaient présents en Adam. À titre de prophète, Adam devait prendre la Parole de Dieu et parler selon cette parole. Il aurait dû prêcher la vérité à Ève. Au lieu de cela, Adam a écouté la parole de sa femme qui, elle, avait écouté la parole du serpent. À titre de sacrificateur, Adam devait tout consacrer à Dieu, autant la terre, que sa propre vie, que celle de son épouse et de ses enfants. Au lieu de cela, il a désacralisé, il a profané la terre en mangeant le fruit défendu. À titre de roi, Adam devait régner, dominer sur toute la terre. Au lieu de cela, il a transgressé la loi de Dieu et a ainsi assujetti celle-ci à l’influence de Satan.
Daniel Durand, pasteur
1er mars 2017