« Contrairement à ce que nous pourrions penser rapidement, la sainteté de Dieu ne se définit pas d’abord du fait que Dieu est séparé du péché. Dieu est saint de toute éternité, et c’était vrai avant que le péché n’entre dans le monde. La sainteté est le fait que Dieu se consacre totalement à ce qu’il est, à son plan. Il ne dévie jamais. »
La semaine passée, nous avons commencé à regarder la justice de Dieu. Et j’ai à peine eu le temps de mentionner qu’il ne faut pas la définir selon le concept moderne. Dans la société moderne, la justice est l’égalitarisme; Dieu devrait traiter tous les hommes également.
Or, Dieu nous montre dans la création que ce n’est pas ce qu’il fait. Il y a des inégalités dans tout. Les humains sont de grandeurs différentes. D’intelligence différente. D’aptitudes différentes. De conditions sociales différentes. Même avant la chute, l’homme et la femme ont été créés avec des capacités, des caractéristiques, des rôles différents. Et pourtant, Dieu n’est pas injuste. Je suis né à un endroit où l’évangile est prêché. J’aurais pu naître dans un pays musulman, ou dans un pays bouddhiste. Dieu est juste dans tout ce qu’il fait. Il est juste en punissant les rebelles. C’est juste parce que la rébellion mérite d’être punie. Et il est aussi juste en sauvant les élus parce que dans ce cas, c’est Jésus-Christ qui a accompli la justice de Dieu à leur place. Si un policier remet deux contraventions à deux conducteurs qui sont passés sur le feu rouge, il est juste. Et s’il décide de payer lui-même la première contravention mais pas la deuxième, c’est aussi juste. Le deuxième conducteur ne peut jamais dire que sa contravention est injuste parce que le policier à payé l’autre. Le deuxième conducteur n’a que lui à blâmer. Et que le policier paie la première contravention n’est pas injuste. Ce qui serait injuste, c’est que le policier n’ait pas remis une contravention au premier conducteur. Là ce serait injuste parce que ce conducteur mérite aussi la contravention. Mais que le policier décide de la payer ne fait pas de lui quelqu’un d’injuste. C’est la même chose pour Dieu. C’est tout à fait juste qu’il envoie les rebelles en enfer. Et si Dieu a voulu prendre sur lui la punition de ceux qu’il s’est choisis, c’est tout à fait juste parce qu’il a payé lui-même en prenant le châtiment que la loi prévoit. En fait, ce qui est strictement juste, c’est que tout le monde aille en enfer puisque nous avons tous péché. Nous ne devrions jamais nous étonner de ce que Dieu envoie des personnes en enfer. Nous devrions plutôt nous étonner qu’il en sauve quelques-uns. Romains 3.26 :
Dieu a voulu montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être reconnu juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Colère
La justice de Dieu nous conduit sur la colère de Dieu. La colère de Dieu n’est jamais une crise temporaire comme l’homme peut en avoir. La colère de Dieu est la juste réaction du Dieu trois fois saint face au péché. La colère de Dieu s’exprime dans ses jugements. La colère de Dieu est proportionnelle à l’offense. Les réprouvés ne seront pas tous traités également. Il y a des degrés de châtiments. Matthieu 11.21-22 :
21 Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car, si les miracles faits au milieu de vous avaient été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties avec le sac et la cendre. 22 C’est pourquoi je vous le dis : au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous.
Jaloux
Dieu est aussi un Dieu jaloux. Ce que nous avons vu sur sa colère est aussi vrai pour la jalousie de Dieu. Il ne s’agit pas d’une crise émotive mue par l’insécurité de perdre une personne qui lui est chère. La jalousie de Dieu est le fait que Dieu défend continuellement l’honneur de son nom. Même lorsqu’il n’intervient pas immédiatement, il ne laissera jamais impuni celui qui le déshonore. Le 3e commandement dit, Exode 20.4-6 :
4 Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. 5 Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis la faute des pères sur les fils jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, 6 et qui use de bienveillance jusqu’à mille générations envers ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
C’est parce que Dieu est jaloux de son nom, de son honneur qu’il punit ceux qui le déshonorent. Ça peut sembler excessif, mais c’est tout à fait juste et bien qu’il en soit ainsi. L’honneur de Dieu ne peut être bafoué impunément. Dieu doit défendre son honneur. Il doit défendre qui il est.
Patient
Dieu est aussi patient. Avant de regarder ce qu’est la patience de Dieu, nous allons voir ce qu’elle ne signifie pas. La patience de Dieu n’est pas le laxisme ou le laisser-aller. Parfois, des parents, au nom de la patience, ne reprennent pas leurs enfants. Cette attitude n’est pas de la patience. C’est de l’irresponsabilité. Des parents patients sont des parents qui vont reprendre leurs enfants, qui vont les corriger, en sachant que les résultats viennent à la longue. La patience, loin de se définir dans l’inaction, est plutôt le fait de persévérer dans les interventions dans l’espoir que les résultats viennent éventuellement. De la même façon, la patience de Dieu n’est jamais l’inaction. La patience de Dieu est synonyme de la persévérance. Dieu est patient. C’est-à-dire qu’il poursuit l’œuvre qu’il a commencée en tolérant le péché pour un temps. La patience de Dieu vise à ce que tous les élus viennent au salut.
2 Pierre 3.9 :
Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le pensent. Il use de patience envers vous, il ne veut pas qu’aucun périsse, mais il veut que tous arrivent à la repentance.
Et la patience de Dieu sert aussi à démontrer la réalité de l’endurcissement des réprouvés. Apocalypse 2.21 :
Je lui ai donné du temps pour se repentir, mais elle ne veut pas se repentir de son inconduite.
Si le Seigneur punissait l’être humain dès la première manifestation de son péché, tous mourraient bébés. Mais Dieu laisse les humains se vautrer dans le péché pendant une durée où l’endurcissement devient manifeste. Autrement dit, la patience de Dieu sert à démontrer la persistance des réprouvés dans le péché. Romains 9.22 :
Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition ?
Si des chrétiens se permettent de pécher en se disant que Dieu est patient, ils font une grave erreur sur la patience de Dieu.
Saint
Un autre attribut de Dieu, c’est sa sainteté. Nous avions aussi vu ce point un mercredi soir. Contrairement à ce que nous pourrions penser rapidement, la sainteté de Dieu ne se définit pas d’abord du fait que Dieu est séparé du péché. Dieu est saint de toute éternité, et c’était vrai avant que le péché n’entre dans le monde. La sainteté est le fait que Dieu se consacre totalement à ce qu’il est, à son plan. Il ne dévie jamais. La sainteté est la qualité de celui qui est consacré. Dans le temple de Jérusalem, le Seigneur avait dit que les ustensiles utilisés devaient être saints, c’est-à-dire qu’ils devaient être consacrés, réservés à l’usage exclusif du service pour Dieu.
Unique
Les Écritures nous présentent un Dieu totalement unique, dont les attributs sont uniques à lui. Nous ne pouvons comparer Dieu à quelqu’un d’autre. Ésaïe 46.5 :
À qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? Dit le Saint.
Notre Dieu est incomparable en raison de son acte créateur. Ésaïe 40.25-26 :
25 À qui me comparerez-vous, Pour que je lui ressemble ? Dit le Saint. 26 Levez les yeux en haut et regardez ! Qui a créé ces choses ? C’est celui qui fait sortir leur armée au complet. Il les appelle toutes par leur nom, Par son grand pouvoir et par sa force puissante : Pas une qui fasse défaut.
Alors que Moïse discute avec le pharaon sur le fait que Dieu va mettre fin à une des plaies, nous lisons, Exode 8.6 :
Moïse dit : Il en sera ainsi, afin que tu reconnaisses que nul n‘est semblable à l’Éternel, notre Dieu.
Daniel Durand, pasteur
26 août 2018