De plus grandes oeuvres, Jean 14.10-14

« Ce texte a tout pour nous encourager. C’est que si nous servons le Seigneur en marchant dans les œuvres qu’il a préparées et si nous le faisons en nous appuyant sur lui, il est avec nous et avec le peuple de Dieu qui nous a précédés. Nous accomplirons des choses plus grandes que celles que le Seigneur a faites, c’est-à-dire que le Seigneur va nous utiliser pour l’avancement de son royaume. Nous sommes encouragés aussi en prenant conscience que c’est par le Seigneur que nous le servons. S’il fallait que les choses reposent sur nos forces, il y aurait tout pour être découragés, démoralisés. Gloire à Dieu, car c’est lui qui agit! Finalement, nous avons tout pour être encouragés à le servir, parce que nous participons à un plan glorieux qui ne va pas du tout à l’échec. Au contraire, nous avons la certitude que le Seigneur réalise son plan. […] Le Seigneur est à l’œuvre. Si le Seigneur nous dit que nous ferons de plus grandes choses que ce qu’il a fait durant son ministère terrestre, c’est donc que nous devons nous attendre à de grandes choses. Peut-être pas grandes aux yeux du monde, mais ces yeux n’ont pas une grande valeur pour nous. Ces choses sont très grandes aux yeux du Seigneur. »

 

Introduction

Nous poursuivons ce matin dans l’évangile de Jean et nous lirons les versets 11 à 14 du chapitre 14.

Texte biblique

Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. Sinon, croyez à cause de ces œuvres. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais vers le Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. (Jean 14.10-14)

Que le Seigneur bénisse sa Parole en nous. Prions…

Exposé

Jésus continue de préparer ses disciples à la phase majeure de son ministère : son départ qui passe par la mort. Toujours dans le but qu’ils ne se troublent pas, il va les amener sur des promesses glorieuses. Au cœur de ces promesses, il y a l’envoi du Saint-Esprit. Les multiples questions des disciples révèlent leur inquiétude. Jésus leur dit de croire en lui, et ce, sur deux bases.

Ses paroles

D’abord, sur la base de sa parole :

Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. (Jean 14.10)

Ici, ce n’est pas que Jésus demande de mettre de côté l’Ancien Testament au profit des paroles qu’il a prononcées. J’en profite pour vous faire une mise en garde : dans certaines de nos Bibles, les paroles que Jésus a prononcées sont imprimées en rouge. Certains ont l’impression que ces paroles sont plus inspirées que le reste des Écritures. Lorsque Jésus demande de croire à ses paroles, il ne discrédite pas les paroles des prophètes qui l’ont précédé. Au contraire. Jésus confirme les paroles de ces prophètes. Toutes les Écritures témoignent de lui. Jésus témoigne des Écritures. Nous devons comprendre que c’est Jésus qui jette une glorieuse lumière sur toutes les Écritures. C’est lui qui redonne une tête d’alliance à la création, ce que nous dit le psaume 8. C’est lui qui sauve son peuple, comme le Seigneur avait sauvé Noé et sa famille du déluge. C’est encore le Christ qui accomplit ce que la loi mosaïque ne pouvait faire. Il est le souverain sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédek.

C’est lui qui est le roi parfait, ce que ne pouvaient être David ou Salomon. C’est lui qui ramène son peuple de l’exil, non pas un retour dans un territoire, mais qui conduit les élus au Père céleste. Les Paroles de Jésus indiquent aussi que c’est lui qui révèle le Père. Il est le Logos, la Parole incarnée.

Ses œuvres

Au verset 10 (Jean 14.10), Jésus fait un lien entre ses paroles et ses œuvres. Les deux viennent du Père. Les deux vont dans le même sens. Les œuvres ont cependant un aspect particulier. C’est que ces œuvres correspondaient clairement à certaines prophéties messianiques de l’Ancien Testament. Quelques exemples :

Nous savons que le peuple juif a passé 40 ans dans le désert. Cette traversée s’est faite dans les murmures contre Dieu. Jésus a repris l’épreuve de façon parfaite, ce que nous voyons en Matthieu 4 lorsque Jésus est conduit au désert pour être tenté durant 40 jours. Jésus est allé ensuite prêcher à Capernaüm. Il accomplit ainsi ce qui avait été dit :

Mais les ténèbres ne régneront pas toujours Sur la terre où il y a maintenant des angoisses : Si un premier temps a rendu négligeables le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, le temps à venir donnera de la gloire à la route de la mer, au-delà du Jourdain, au territoire des nations. (Ésaïe 8.23)

Dites à ceux dont le cœur palpite : Fortifiez-vous, soyez sans crainte; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu; il viendra lui-même et vous sauvera. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. (Ésaïe 35.4-5)

Le Christ a fait ces œuvres.

Alors de grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des sourds-muets, des estropiés et beaucoup d’autres malades. On les déposa à ses pieds, et il les guérit; aussi la foule était-elle en admiration en voyant les sourds-muets parler, les estropiés trouver la santé, les boiteux marcher, les aveugles voir; et elle glorifiait le Dieu d’Israël. (Matthieu 15.30-31)

Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des œuvres du Christ. Et il envoya dire par ses disciples : Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? Jésus leur répondit : Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. (Matthieu 11.2-5)

Durant tout son ministère terrestre, Jésus a fait les œuvres de son Père accomplissant ainsi la Parole de Dieu. Ce n’est donc pas surprenant que Jésus demande de croire en lui, de croire à ses paroles et de croire aussi à cause de ses œuvres, parce que les œuvres confirment ses paroles. Les deux sont indissociables.

Des œuvres plus grandes

À la suite de ce propos sur ses œuvres, Jésus annonce quelque chose de particulier :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais vers le Père. (Jean 14.12)

Cette affirmation est introduite par le fameux « En vérité, en vérité », qu’on retrouve ailleurs dans l’évangile de Jean. Jésus, qui tente toujours de rassurer ses disciples, veut que ceux-ci portent attention à ce qu’il va dire. Les disciples sont troublés. Jésus veut les rassurer et ce qu’il s’apprête à leur dire est très important pour la suite des choses. La mission des disciples comportait deux étapes. La première consistait à suivre Jésus afin d’être enseignés et d’assister à ce qu’il faisait. C’est sur ce témoignage, sur ce qu’ils ont vu, que les disciples ont pu accomplir la deuxième étape : celle d’apôtres, d’envoyés jusqu’aux extrémités de la terre. Dans cette optique, Jésus donne une caractéristique de ce qu’ils vont faire : ce sera des choses plus grandes que ce que Jésus a fait et le moyen par lequel ils pourront le faire, ce sera par le Saint-Esprit.

La réaction des disciples au départ de Jésus donne à penser que les disciples avaient l’impression que tout allait s’arrêter. « On a suivi Jésus durant trois années, on a tout abandonné pour le suivre, et, maintenant, il nous annonce qu’il nous quitte. » Pour eux, tout était fini. Ce qui confirme cette pensée, c’est qu’à quelques reprises, il est dit que les disciples ne comprirent les choses qu’après la résurrection du Christ.

Alors que Jésus continue d’encourager ses disciples et de les préparer à la nouvelle étape dans leur vocation, il leur dit qu’ils vont faire des choses plus grandes que ce qu’il a fait.

Plus grandes?

Cette promesse semble irréaliste. Comment pouvons-nous penser que les disciples vont accomplir des choses plus grandes que leur maître? Jésus qui avait guéri des malades, avait apaisé la tempête, avait multiplié les pains et les poissons, était ressuscité des morts.

Que reste-t-il à faire? Qu’est-ce que Jésus entend par des œuvres plus grandes? S’il a nourri une foule de 5 000 personnes, allons-nous nourrir une foule de 10 000 personnes? Il convient de savoir ce que Jésus entend par ces œuvres plus grandes. Il y a deux interprétations possibles : les miracles ou une autre sorte d’œuvres. Ceux qui retiennent l’idée de miracles s’appuient sur le fait que la foi est exigée.

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes… (Jean 14.12)

Pour les tenants de cette interprétation, s’il y en a qui se disent chrétiens aujourd’hui et qui ne font pas de miracles, c’est parce qu’ils n’ont pas vraiment la foi requise. Si on suit ce raisonnement, est-ce à dire que si les disciples ont fait des œuvres plus grandes que celles de Jésus, c’est parce qu’ils ont eu une foi plus grande que celle de Jésus? D’autres comprennent cela comme s’adressant uniquement aux apôtres. C’est vrai qu’ils ont fait des miracles et que c’était propre à eux.

Les signes distinctifs de l’apôtre ont été vus à l’œuvre au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles. (2 Corinthiens 12.12)

Pouvons-nous vraiment dire que les miracles que les apôtres ont faits sont plus grands que ceux que Jésus a faits? Je ne pense vraiment pas. Ce que nous avons vu la semaine passée avec les versets précédents va nous aider. Philippe demande à Jésus de voir Dieu.

Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père? (Jean 14.7-9)

Ceci prépare les disciples sous deux aspects. Nous avons vu la semaine passée avec les versets précédents que Jésus veut que ses disciples saisissent l’importance de ne pas se fier aux yeux physiques, mais de regarder les choses par la foi. Cela va les préparer, parce que le Jésus qu’ils voient de leurs yeux ne sera plus là. Le Seigneur va envoyer un autre consolateur, celui-là invisible : le Saint-Esprit.

Ensuite, les œuvres que les disciples ont vues étaient surtout des miracles, donc visibles. Jésus les amène sur des œuvres plutôt spirituelles. Philippe voulait une manifestation qui frappe la rétine; Jésus parle des yeux spirituels, au point où il dit à ses disciples qu’ils ont déjà vu le Père, mais à travers le Fils. Les œuvres plus grandes sont spirituelles. C’est une erreur de l’homme pécheur de considérer des œuvres physiques, visibles comme étant plus importantes que les œuvres spirituelles.

Les soixante-dix revinrent avec joie et dirent : Seigneur, les démons même nous sont soumis en ton nom. Il leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici : je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux. (Luc 10.17-20)

Ici, Jésus accorde vraiment plus d’importance à l’œuvre du salut qu’aux autres œuvres, dont celle de marcher sur les forces du mal. Nous voyons cet accent mis dans l’évangile de Jean. Jésus n’est pas d’abord venu réaliser des miracles, mais il est venu pour révéler le Père afin que ceux que le Père lui a donnés soient sauvés. Les miracles n’étaient là que pour soutenir le message et ce fut la même chose pour les apôtres.

Ce salut, annoncé à l’origine par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, des miracles variés et par des communications du Saint-Esprit selon sa volonté. (Hébreux 2.3-4)

Donc, Jésus annonce à ses disciples qu’ils feront des œuvres plus grandes que celles que Jésus a faites, non seulement à ses disciples de son époque, mais le principe vaut pour l’Église. Jésus parle aux disciples en utilisant le pronom de la deuxième personne du pluriel :

Croyez-moi, je suis dans le Père. (Jean 14.11)

Au verset 12, il prend une formule générale :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais vers le Père. (Jean 14.12)

Si c’est le Père qui a défini les œuvres du Fils, à bien plus forte raison, les œuvres que le Seigneur nous confie ne viennent pas de nous-mêmes. Ces œuvres sont celles confiées à son Église.

Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. (Éphésiens 2.10)

Frères et sœurs, si nous voulons servir le Seigneur, ce ne peut être que par les œuvres qu’il a préparées afin que nous les pratiquions. Littéralement, c’est afin que nous marchions dans ces œuvres. Ce sont ces œuvres qui sont plus grandes que celles que le Christ a faites. Comme nous l’avons vu, ces œuvres consistent à conduire au Christ les élus de toutes les nations et de les édifier. C’est le mandat de l’Église. C’est le mandat de tous les chrétiens selon les dons que le Seigneur a faits à chacun.

Ces grandes œuvres doivent s’inscrire dans le plan du Seigneur. Ce n’est pas parce que j’ai à cœur quelque chose que c’est une œuvre pour le Seigneur. Ces œuvres consistent à être le prolongement du ministère terrestre de Jésus. Qui restait-il lorsque Jésus est allé à la croix? Un traître, onze disciples désespérés et d’autres disciples en périphérie. Après sa mort, on a établi un douzième apôtre pour remplacer Judas. Plusieurs ont cru en Jésus-Christ. Il est apparu à 500 frères à la fois nous dit 1 Corinthiens 15.6. Tout ceci demeure modeste du point de vue numérique, surtout pour un messie dont les prophéties annonçaient la prise de possession de toute la terre et de toutes les nations. Il restait beaucoup à faire, mais juste avant de partir, Jésus annonce que cette mission se fera par l’Église.

Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et en les enseignant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Matthieu 28.18-20)

Ces paroles ont été données aux disciples juste avant que le Christ retourne vers son Père. Nous pouvons les apprécier sous 4 aspects :

  • Le fondement de la mission;
  • La définition de la mission;
  • L’étendue de la mission;
  • La puissance de la mission.

Le fondement de la mission, c’est le Christ. Tout pouvoir lui a été remis. C’est l’office royal dont le Christ est investi. C’est sur cette autorité que le Christ donne la mission. La définition, c’est de faire des disciples. La manière, c’est de baptiser et d’enseigner ces disciples. L’étendue de la mission, c’est jusqu’aux extrémités de la terre. Les disciples doivent être faits parmi toutes les nations. Lorsque Jésus a annoncé la Pentecôte à ses disciples, il leur a dit :

Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. (Actes 1.8)

Finalement, la puissance de la mission, c’est encore le Christ. Il promet d’être avec nous non seulement au temps des apôtres, mais jusqu’à la fin du monde. Les œuvres plus grandes que Jésus annonce, c’est la régénération, la conversion des élus parmi toutes les nations. Jésus, en quittant cette terre, a salué un demi-millier de frères.

Les apôtres se mettent à prêcher le Christ. Leur crainte a été changée en assurance à la suite de la résurrection. Quelques jours après le départ du Seigneur, à la Pentecôte, Pierre prêche, et là, c’est la récolte massive.

Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes. (Actes 2.41)

Imaginez : on se lève un matin, une poignée d’hommes. Le soir, l’Église compte 3 000 personnes. Quelque temps après, il est dit :

Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. (Actes 4.4)

C’est phénoménal! Des milliers de nouveaux convertis en quelque temps. En trois ans, Jésus a assemblé une poignée d’hommes et de femmes. En probablement une semaine, les apôtres en ont assemblé des milliers. À part quelques élus en Israël, toute l’humanité périssait dans son paganisme, c’est-à-dire dans ses religions païennes. En 40 ans, des Églises sont fondées dans tout l’empire et, en 300 ans, les temples païens ont été fermés et les conversions se sont comptées par millions. Je n’insinue pas que toutes ces personnes ont été réellement sauvées, mais c’est tout de même phénoménal en trois siècles. Le message de l’évangile a fait des progrès.

Résumé

Si nous revenons un peu sur ce que nous avons vu, Jésus annonce que les disciples feront des choses plus grandes que celles qu’il a faites. Jésus ne visait pas seulement les apôtres, mais l’Église à qui est confiée cette mission.

Par le Seigneur

Lorsque nous lisons un texte comme celui sur lequel nous nous arrêtons, il y a un risque de se concentrer sur le point qui frappe le plus nos yeux. Ici, ce sont les œuvres plus grandes et de passer à côté d’un élément déterminant. Jésus dit bien :

[…] celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais vers le Père. (Jean 14.12)

Ces œuvres découlent de la foi. Jésus rajoute :

et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. (Jean 14.13-14)

Jésus venait de dire :

[…] le Père, qui demeure en moi, accomplit ses œuvres. (Jean 14.10)

Il n’y a aucun service possible pour le Seigneur sans cette profonde conscience que ce n’est que par lui que nous pouvons le servir. Notre faiblesse est constamment démontrée. La seule façon de servir le Seigneur, c’est par lui et pour lui.

Dans la prière

La première manière d’exprimer notre dépendance à Dieu, c’est dans la prière.

[…] et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. (Jean 14.13)

Lorsque nous prions, nous demandons au Seigneur la force. Nous lui demandons sa puissance. C’est en même temps la confession que nous n’avons pas la force en nous-mêmes. Lorsque nous prions, nous demandons aussi au Seigneur la sagesse. C’est en même temps la confession que nous n’avons pas la sagesse en nous-mêmes.

Lorsque nous prions, nous demandons au Seigneur qu’il agisse souverainement sur ce qui est extérieur à nous. Par exemple, nous avons l’occasion de présenter l’évangile à quelqu’un. Nous prions que le Seigneur lui ouvre l’intelligence. C’est la confession que nous ne sommes pas souverains, mais que seul le Seigneur est souverain. Notre prière au Seigneur est l’expression de notre totale dépendance à lui et de notre entière incompétence et incapacité. Que le Seigneur nous donne de le prier dans le service.

J’aimerais vous encourager non seulement à prier pour l’Église, pour la mission que le Seigneur nous confie, mais aussi à prier en Église, en particulier les mercredis soir. Je sais, il y a la fatigue, il y a peut-être nos loisirs, mais c’est important de considérer l’importance de se réunir pour prier.

Son départ a un sens

La fin du verset 12 comporte une information très importante :

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que moi je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais vers le Père. (Jean 14.12)

Le départ de Jésus prend un sens. Jésus prépare ses disciples à son départ et, ici, il leur dit que ce départ leur sera favorable. Ce sera répété plus loin.

Cependant, je vous dis la vérité : il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. (Jean 16.7)

Les disciples vont entrer dans une dimension nouvelle dans la réalisation du plan de Dieu. Les prochains versets nous parlent de l’envoi de l’Esprit. Nous développerons ce point avec les versets suivants dans les prochaines semaines. Je rajouterai ceci concernant le fait de faire des choses plus grandes que celles que Jésus a faites : c’est que Jésus a été intronisé. Il est remonté vers son Père. Il s’est assis à la droite de la majesté divine. Il est devenu Roi des rois, Seigneur des seigneurs.

Dieu est Roi de toute éternité, mais dans son plan, il a établi l’homme pour régner avec lui. Adam a reçu la domination sur la création. Il a choisi de placer ce règne sous l’influence satanique. Le Christ vient, lui, le dernier Adam. Il accomplit tout pour nous et il accomplit tout pour la réalisation du plan de Dieu. Il meurt à la croix et ressuscite le troisième jour. Il est intronisé comme Roi en tant qu’homme-Dieu. Il est le dernier Adam. Tout pouvoir lui a été remis. La conquête a commencé. C’est par l’Église qu’il poursuit son plan glorieux. Il est le Roi de la création et le Chef de son Église.

Applications

Ce texte a tout pour nous encourager. C’est que si nous servons le Seigneur en marchant dans les œuvres qu’il a préparées et si nous le faisons en nous appuyant sur lui, il est avec nous et avec le peuple de Dieu qui nous a précédés. Nous accomplirons des choses plus grandes que celles que le Seigneur a faites, c’est-à-dire que le Seigneur va nous utiliser pour l’avancement de son royaume.

Nous sommes encouragés aussi en prenant conscience que c’est par le Seigneur que nous le servons. S’il fallait que les choses reposent sur nos forces, il y aurait tout pour être découragés, démoralisés. Gloire à Dieu, car c’est lui qui agit! Finalement, nous avons tout pour être encouragés à le servir, parce que nous participons à un plan glorieux qui ne va pas du tout à l’échec. Au contraire, nous avons la certitude que le Seigneur réalise son plan. Lorsque nous instruisons nos enfants dans les voies du Seigneur, nous pouvons être encouragés, parce que nous savons que le Seigneur est à l’œuvre. Lorsque nous évangélisons nos proches, nous sommes encouragés. Le Seigneur est à l’œuvre. Si le Seigneur nous dit que nous ferons de plus grandes choses que ce qu’il a fait durant son ministère terrestre, c’est donc que nous devons nous attendre à de grandes choses.

Peut-être pas grandes aux yeux du monde, mais ces yeux n’ont pas une grande valeur pour nous. Ces choses sont très grandes aux yeux du Seigneur. Que le Seigneur nous donne d’entrer, de marcher dans ses œuvres plus grandes que celles qu’il a faites durant son séjour terrestre, en s’appuyant sur lui.

Que le Seigneur vous bénisse.

Daniel Durand, pasteur
11 mars 2018

Prédicateur invité

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